16 janvier 2013
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14:54
Continuant la sixologie de George A. Romero, après La nuit des morts-vivants, Zombie et Le jour des morts vivants, petit plongeon dans l’horreur un peu plus gore. Cette fois encore, Romero porte son regard critique sur la société et les castes, entre riches et pauvres, entre corruption, drogue et prostitution. Grosse innovation, les zombies font preuve d’intelligence et de sentiment. La fin aussi diverge des précédents. Même si l’histoire est sombrement désespérante, une lueur d’espoir brille dans un possible avenir, sinon radieux, au moins avec une tentative de renaissance. J’ai beaucoup aimé l’univers mad maxien qui règne, innovant le genre tout en restant dans l’esprit des précédents, dont dès le début des références nous restitue le contexte. Le côté le plus dramatique du genre humain qui est mise en avant, c’est la reproduction du schéma d’une société injuste même dans la situation la plus cauchemardesque qui soit. Le casting est une nouvelle fois à la hauteur d’une telle histoire. Ainsi, Simon Baker (Women in trouble) s’impose dans ce rôle fort avec une humanité et émotion qu’Asia Argento (Do not disturb) reflète par son charme et son dynamisme convaincant. Dennis Hopper est terriblement monstrueux pour notre plus grand plaisir, face à Eugene Clark en zombie mutant extraordinairement impressionnant. John Leguizamo (Recherche bad boys désespérément) est très efficace, comme Robert Joyn ou la jolie Joanne Boland. Petit caméo de Simon Pegg (Un anglais à new york) en hommage de Shaun of the dead.
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Films
15 janvier 2013
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15:28
J’ai adoré ce film, tant sur l’histoire que sur l’ambiance. C’est tiré de l’œuvre de
Joyce Carol Oates, dont il avait déjà été adapté en 1996 avec Angelina Jolie, qu’il me faudra voir et comparer. Raconté comme un western
moderne, ce groupe de d’adolescentes qui essaient de faire face à toutes les violences qu’elles subissent tant par la gente masculine que par la société en général est très touchant. Mais vivre
en autarcie, limite secte, utiliser la violence contre la violence amène à franchir des limites incontrôlées au risque de perdre son âme et l’objectif de base. Les images sont belles, la
narration superbe avec une touche de poésie, une ode à la révolte qui est très tendre et touchante. J’ai vraiment beaucoup aimé l’atmosphère qui règne, entre hardiesse et tendresse, entre dureté
et violence. J’ai aimé la justesse de la réalisation, et la qualité des actrices, toutes débutantes à une exception près. Et de fait, elles sont nombreuses à suivre leur parcours prometteur.
Ainsi, Raven Adamson, Katie Coseni, Madeleine Bisson, Claire Mazerolle, Paige
Moyles, Lindsay Rolland-Mills, Alexandria Ferguson, Tamara Hope marquent durablement leurs interprétations avec conviction en espérant les revoir.
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14 janvier 2013
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11:45
Tiré de Sévère, roman de Régis
Jauffret, et inspirée de l’histoire vraie du banquier Edouard Stern qui avait défrayée les chroniques. Pour son premier film,
Hélène Fillières (A moi seule) s’en tire plutôt bien. Elle a choisi un parti pris intéressant, même si j’ai trouvé un peu trop de
lenteur et d’obscurité, les teintes grisâtres correspondent bien à l’ambiance et au profil psychologique du personnage. J’ai apprécié la pudeur, là où d’autres auraient été tenté de sombrer dans
un voyeurisme salace, pour montrer des relations beaucoup plus complexes que du sexe. Et des fait, sans comprendre les motivations à ces rapports glauques et malsains entre ces trois
protagonistes, l’archi vieillard Richard Bohringer (Subway) avec la très belle Laetitia Casta
(Do not disturb) et celle qu’elle vit avec Benoît Poelvoorde
(Le grand soir) on est un peu perdu dans le sadomasochisme que j’ai du mal à comprendre. Les retour-arrières m’ont
paru un peu confus, me faisant perde en compréhensiondes autres protagonistes comme le psy Jean-François Stévenin (Jeanne captive), le rôle de Philippe Nahon, et moins encore de
cette apparition évanescente de Vicky Krieps (Hanna). Pour autant, je me suis laissé prendre au piège de cette trame tragique, aux relations violentes et
perverses et désespérément triste. L’interprétation est excellente de toute part.
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14 janvier 2013
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10:30
Histoire en quatre parties, selon des types d’émotions tel le bonheur, le plaisir, la douleur et l’amour. La trame nous fait vivre des tranches de vies qui s’entrecroisent, se séparent et se rejoignent. Il y a un côté surréaliste et très poétique, profondément triste mais sans jamais être glauque. Une grande fatalité de vie et de ressentis. Forest Whitaker, le bonheur, ouvre et clôt le sordide avec un destin pathétique mais jouissif, quant Brendan Fraser, le plaisir, tueur medium perd sa froide noirceur pour l’amour d’une starlette de la pop Sarah Michelle Gellar (Veronika décide de mourir), la douleur, prise au piège d’un mafieux au service d’Andy Garcia et son débile neveu Emile Hirsch (Alpha dog), alors que Kevin Bacon (X-men : le commencement), l'amour, est prêt à tout pour sauver Julie Delpy (2 days in New York) celle qu’il aime depuis toujours. L’histoire est magnifiquement racontée, parfaitement construite, pour un résultat étonnant et marquant. Le casting est riche et très convaincant.
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13 janvier 2013
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/2013
16:18
Excellentissime film qu’adolescent j’avais hyper méga flippé, surtout avec la scène finale…. traumatisé serait plus exact. En le revoyant, j’ai ressenti les mêmes frissons d’angoisse et d’horreur. Le film, démarre sur une simple enquête policière classique avec le détective privé Mike Hammer, sur une jeune femme qu’il recueille sur la route porteuse d’un bien étrange secret. La suite prend de l’ampleur sur l’objet de convoitise que se disputent de nombreuses personnes au risque de mort violente, et il y en a ! La fin est juste une pure merveille de cauchemar apocalyptique, dont le cri strident de la femme a longuement résonné en moi. D’ailleurs, une fin alternative était proposée avec une fin du monde générale. Tiré d’un roman de Mickey Spillane, l’histoire est tellement impressionnante que Tarantino a utilisé ce film comme source d'inspiration pour les scènes principales de son Pulp Fiction. De même que le film aura une influence sur la Nouvelle Vague du cinéma français dont Jean-Luc Godard. Il faut dire que la réalisation de Robert Aldrich est époustouflante dans son rythme effréné et ses prises de vues. Enfin, à une époque où le nucléaire était très présent dans les peurs collectives, l’histoire donne plus de force encore par sa narration et sa fin cauchemardesque. Les interprètes sont absolument magnifiques. Ralph Meeker est parfait, quant Albert Dekker est excellent. Egalement homme courageux ayant combattu le maccarthysme et s’est retrouvé sur la liste noire. Paul Stewart et Marian Carr sont remarquables, comme Maxine Cooper, très belle actrice, mais aussi militante des droits civique, et farouche anti-maccarthyste. Juano Hernandez est inoubliable, tout comme Cloris Leachman.
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13 janvier 2013
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10:14
Sympathique petite comédie romantique à la française, légère, sans prétention, drôle et
rafraichissante. J’ai beaucoup aimé le ton de ce conte, même si je ne crois pas une seule seconde que les gens changent de caractère et de comportement, à fortiori par amour. Pour autant, on aime
y croire, et pour le coup, ce film réuni tous les ingrédients qu’il faut pour réussir à nous distraire. J’ai aimé la sobriété, tant dans les propos que dans les images. Sans être trop lisse ni
graveleux, abordant différents thèmes avec justesse, j’ai apprécié le ton général. Je ne me suis pas ennuyé une seconde et bien ri à certaines situations. De plus, le casting fonctionne à
merveille. Ainsi Vincent Perez (Ma première fois) est drôle, beau et convaincant. La méga trop belle Vahina Giocante (Krach) est talentueuse, parfaitement à l’aise et dans un rôle émouvant sans sombrer dans les soubrettes
déshabillées qu’on lui attribue généralement. Elle nous a déjà prouvé savoir bien joué, elle récidive ici. Les 20 ans d’écart entre eux… Le duo Jacques Weber (Bienvenue parmi nous) et Nicole Calfan fonctionne plutôt bien. La
jolie Chloé Coulloud (Livide) s’impose sans problème et, Astrid Veillon
assure toujours autant.
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12 janvier 2013
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/2013
10:34
Magnifique film qui ne prend pas une ride au fil du temps. Ce western atypique, réuni un casting de rêve sur un scénario exceptionnel. Des concurrents se lancent dans une course de cheval effrénée à travers des paysages de toute beauté et de toutes violences. Plus qu’une course, c’est toute l’histoire du far west qui défile aux grés des étapes, des personnages et des rebondissements jusqu’à cette fin magique… que l’on aimerait être une réalité plus qu’une utopie. Chaque concurrent est un symbole de cette Amérique, une facette que l’on aime et déteste, une image de ce qui a façonné l’histoire d’un continent avec ses conquêtes, ses massacres, ses espoirs, ses amours, ses individualités et la solidarité. Les images sont magnifiques et ses interprètes extraordinaires. J’ai adoré suivre chacun d’entre eux. De retrouver Gene Hackman et James Coburn est un pur moment de bonheur tant ils sont magnifiques. Mon amour de Candice Bergen (Soldier blue) y est d’une beauté ravageuse et d’un sacré culot que j’adore. Tout le reste de l’équipée, de Ben Johnson à Ian Bannen, et de Jan-Michael Vincent à Dabney Coleman sans les citer tous, est marquante et convaincante comme rarement autant d’émotions variées y sont exprimées par chacun d’entre eux.
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12 janvier 2013
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/2013
09:27
Film typique de ce qui me gave considérablement ! Je ne parle pas tant de
l’histoire, celle hélas classique sur un serial killer, mais de la façon dont c’est traité. Je ne peux pas non plus le comparer à l’original de 1980, que je n’ai pas vu. Donc mon ressenti est
uniquement basé sur ce film. Le sadisme et le cynisme à montrer avec forces détails réalistes de l’assassinat et du scalpage de femmes, de préférence jeunes, belles et sexy, est ici porté
une fois de plus montré avec complaisance. Je ne sais pas s’il existe une étude sur le profil psychologique des réalisateurs et des spectateurs avides du genre, mais je suis sûr que nous aurions
de sacrées surprises. Loin de moi la pensée de croire qu’ils sont eux-mêmes des assassins en puissance, mais je pense que nous avons là un beau réservoir crédible, qui un jour de situations
favorables, sont capables de passer à l’acte dans les tortures, massacres et autres génocides. Pour ma part, en laissant de côté mon dégout du gore, c’est le malaise que me donne la dimension de
ce que l’on y trouve. En effet, dans ces « films », véritables manifestes de haines de la femme, les réalisations sont faites de telles manières que l’on perçoit distinctement le
plaisir jouissif engendré à les filmer humiliées, apeurées, violentés et mutilées. Deux exemples pour preuves, The killer inside me et Killer Joe. J’ai constaté que l’ultra large majorité des victimes sont des très belles jeunes femmes, présentées
souvent comme de fieffées salopes pour mieux justifier leurs sorts. Cette fois-ci ne déroge pas à la règle. Il n’y a aucune compassion, aucune pudeur ni la moindre humanité. Il y a une certaine
perversité malsaine à filmer de cette manière, où tout est centré vers l’orgasme en suivant sa proie et de la voyant se faire tuer sans jamais qu’aucune condamnation ne vienne dénoncer ces
saloperies. Mieux, elles sont déifiées. Rien ne justifie que l’on prenne plaisir à la souffrance aussi gratuite qu’inutile du malheur de
chacun, ne serait-ce que par films interposés, censé donner de l’adrénaline aux spectateurs assez particuliers. De fait, les fans des deux côtés de la caméra me font frémir de peur… Quand aux
acteurs, je dois reconnaître qu’ils sont absolument parfaits. Elijah Wood est excellent en fou sanguinaire au point qu’il de faire vraiment
peur avec sa gueule d’ange. Nora Arnezeder (Ce que le jour doit à la nuit) s’en tire très bien et donne beaucoup de sa personne.
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11 janvier 2013
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15:31
Encore un joli conte qui m’a touché plus que je ne l’aurai pensé. Il y a un doux mélange
entre humour et émotion, folie et passion. C’est poétique et touchant. L’allégorie de la fusion et de la séparation est belle et bien raconté. Une fois de plus, Valérie Donzelli ne laisse pas indifférente par sa fausse naïveté et sa vraie sincérité. Son précédent avait fait forte impression, même si j’avais eu peu
de mal. J’ignore pourquoi, mais cette histoire a trouvé un écho en moi. Sans doute le côté fusionnel que j’ai avec mes sœurs et mon neveu et ma nièce… La réalisation fonctionne bien, avec une
bande musicale qui contribue parfaitement à l’ambiance. Les images de l’Opéra Garnier sont sympa et donne un aperçu intéressant. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère et les relations entre les
différents protagonistes. Il y a un petit côté Emmanuel Mouret que j’aime bien. Et de fait, le casting fonctionne à merveille.
Valérie Lemercier (Bienvenue à bord) est une fois de plus excellente, toute de retenue et de conviction, drôle et attachante.
Jérémie Elkaïm (La guerre est déclarée) m’a semblé très à l’aise et moins maladroit que d’habitude. Béatrice de Staël est parfaite, quant Valérie Donzelli (Pourquoi tu pleures ?) est jolie, tendre et toujours aussi touchante. Philippe
Laudenbach est excellent. Lyn Thibault (Vous n’avez encore rien vu) est jolie, drôle et convaincante. Un film qui laisse donc longtemps une bonne impression.
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Films
11 janvier 2013
5
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/2013
10:27
Excellentissime docu-fiction tiré du roman de Dee Brown, sur la vie de Charles Eastman, de son nom sioux Ohiyesa, qui fut le premier amérindien à obtenir un diplôme de l'école de médecine et à devenir médecin, afin à s’intégrer dans la société blanche.
Ce film raconte l’Histoire avec une exactitude historique rarement égalée des trente dernières années de la solution finale du peuple amérindien. Ça commence le 25 juin 1876 à la bataille de
Little Big Horn au 29 décembre 1890 sur le dernier massacre d’indiens à Woonded knee.
Nous suivons les différents points politique, économique, religieux et militaire d’une spoliation des terres et de la mise à mort des populations locales avec un cynisme épouvantable. C’est
magnifiquement réalisé, avec une qualité d’image qui nous fait immanquablement penser aux magnifiques photos d’Edward S. Curtis. La
narration est inéluctablement dramatique face aux faits énoncés dans la plus stricte vérité. C’est bouleversant, et j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes face à une telle injustice, face à
de telles violences, par les traités non respectées et toujours trahis. Charles Eastman et sa femme, la poétesse Elaine Goodale, vont assister impuissants à ces méfaits et témoigner toute leur vie. Les interprètes sont d’une conviction stupéfiante. Aidan Quinn (Jonah hex) est d’un réalisme révoltant, face à Adam Beach
(Mémoires de nos pères) extraordinairement marquant. Anna Paquin (X-Men) dégage une
très forte émotion remarquable. August Schellenberg est un Sitting Bull plus vrai que nature. Le jeune Chevez Ezaneh est excellent. Rarement téléfilm aura atteint une telle qualité cinématographique.
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Téléfilms