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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 14:14

If You Love Me... : Photo Damon Herriman, Kate MulvanyPour son premier long métrage réalisé en 2014, Josh Lawson ose fort sur un sujet tabou qui touche pourtant chacun d’entre nous, sur nos fantasmes sexuels dans le cadre du couple, qui donne à réflexions et dialogues pour le moins peu passionnant et débridé, mais qui étrangement le rend malaisé et moraliste, gâchant en partie l'intérêt d'un tel débat.

Afficher l'image d'origineDans une banlieue de la classe moyenne, différents couples de tous âges semblent englués dans leurs relations sexuelles routinières. Chacun fait face entre ses désirs et ses frustrations, cherchent à réaliser ses fantasmes afin de revivifier leurs vies amoureuses. Ainsi, l’une émet le désir d’être violer par son mari, sans qu’il lui dise ni où ni quand ni comment. Dans la maison d’à côté, c’est un mari qui drogue sa femme avec Afficher l'image d'originedes barbituriques pour abuser d’elle dans son sommeil, quand une voisine ne trouve d’orgasmes qu’à la vue des larmes de peine et de souffrance de son mari, et use et abuse de tous les stratagèmes pour le blesser. Enfin, une jeune traductrice pour sourds, sert d’intermédiaire entre un jeune homme lors d’une communication téléphone rose des plus crus. Pendant ce temps, un nouveau voisin se présente auprès de chacun, avec l’obligation de leur signaler sa délinquance sexuelle.

Afficher l'image d'origineJ'ai trouvé que le sujet sur le sexe dans le couple était intéressant à évoquer avec la part des fantasmes, que nous avons tous en nous, d’une manière drôle parfois, mais surtout grinçant tout du long, avec que le côté dramatique dans une vision sordide, dont le viol est le lien avec le pervers qui se présente chez ses voisins. Le fantasme de viol de la femme, le mari qui viol sa femme endormi, la femme qui viol son mari en larme... pour une petite mort, que ce coït ne rend ni heureux ni excitant. Qui plus est, dans un discours foncièrement moralisteAfficher l'image d'origine sur le fond comme sur la forme, qui m’a déplu et mis bien mal à l’aise. J’ai peu ri, moins encore souri et franchement pas aimé le raisonnement. Seul le petit couple final est le plus sympathique, trash mais aussi attendrissant et drôle. En oubliant une étape importante, puisque deux d'entre elles tombent enceintes, avec les gosses c'est la fin de toute relation sexuelle, et donc plus de fantasmes à réaliser.  Pourtant, il y avait de quoi faire sur ce sujet, permettant d’en parler et d’en rire, et de s’ouvrir sur nos désirs secrets, avec envie ou non de les réaliser. Pour ma part, si j’en ai quelques uns, aucun n’est basé sur le viol, la douleur ou la soumission. Est-ce normal docteur ?

Afficher l'image d'origineUn casting choral, dont la magnifique Bojana Novakovic, habituée aux rôles trashs, joue avec conviction, face à Damon Herriman (La promesse d'une vie), Ben Lawson (Sex friends) et son frère dans la vie Josh Lawson (Légendes vivantes), Tasneem Roc et Lisa McCune, ainsi que T.J. Power (Les saphirs) et Lachy Hulme, Patrick Brammall et les belles Stephanie May et Kate Mulvany (Gatsby le Magnifique), Kate Box et la sympathique Erin James, Zoe Carides et Alan Dukes, ou encore Paul Gleeson et Kim Gyngell.

2 étoiles

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 10:48

Notre petite soeur : PhotoTrès beau film d’Hirokazu Koreeda (Tel père, tel fils), d'après le roman graphique Kamakura diary d’Akimi Yoshida, plein de charme et de tendresse autant que de poésie et d’émotion, dans un récit sur la recomposition de famille loin du l’image de la famille traditionnelle japonaise.

Afficher l'image d'origineLes trois sœurs Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble dans la maison de leur grand-mère, depuis le divorce de leurs parents, partis sans plus se préoccuper d’elles. A la mort du père, après hésitation, elles se rendent finalement à la cérémonie funéraire. A cette occasion, elles apprennent qu’elles ont une petite demi-sœur, Suzu Asano. Cette adorable adolescente, se retrouvant seule, les sœurs décident de la faire venir vivre chez elles. Commence alors une nouvelle vie, et l’apprentissage entre elles mais aussi celle du défunt père que les trois sœurs n’ont jamais vraiment connus.

Notre petite soeur : PhotoJ’aime beaucoup l’univers d’Hirokazu Koreeda, qui se focalise encore avec ce récit dans le monde de l’enfance et de l’adolescence, avec toujours autant de tendresse tout en faisant passé ses messages avec subtilité. Ainsi, les relations qui se nouent entre les quatre jeunes filles entre solidarité et désirs d’émancipation, passe par ce père qu’elles cherchent à mieux connaître pour se comprendre elles-mêmes et avancer sereinement dans leur vie. Il y a un petit côté Les quatre filles du docteur March avec le regard d'Ozu. J’ai aimé la subtilité des dialogues, fraicheur de la caméra pour narrer un drame avec autant de tendresse et de douceur possible. L’ambiance est loin d’être naïve avec des tiraillements et des obligations qui rendent d’autant plus méritoire l’amour qui uni les sœurs.

Notre petite soeur : PhotoLes actrices sont excellentes, telles Haruka Ayase (Real) et Masami Nagasawa (Crying out love in the center of the world), Kaho et la très belle et émouvante Suzu Hirose, de même Ryo Kase (Shokuzai) et Ryohei Suzuki, Takafumi Ikeda et Kentarô Sakaguchi, qui font passer avec talent les émotions.

3 étoiles

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 08:02

Un grand merci à Bac films pour m’avoir permis de découvrir cette très sympathique et fraiche comédie romantique de Marie Belhomme, pour sa première réalisation pleine d’enchantement.

Afficher l'image d'origineEntre plusieurs petits boulots d’animations pour enfants ou de représentations musicales, la jolie Perinne, presque quadra et musicienne presque professionnelle, tente de joindre les deux bouts. Peu sûre d’elle et maladroite, elle a le don de se mettre constamment dans l’embarras. Ainsi, en retard pour jouer dans une maison de retraite, elle se perd en ras campagne. En voulant demander son chemin, elle fait involontairement tomber un inconnu dans dans la benne d’une Afficher l'image d'originedéchèterie. L’homme, Fabrice Lunel, est plongé dans le coma. Rongée par la culpabilité, Perrine va tout faire pour qu’il se réveille, venant chaque jour le voir, lui parler et le toucher en se faisant passer pour sa cousine. Elle trouve un emploi de prof de musique temporaire qui est celui du blessé, emménage chez lui avec la garde de son chien et de son fils laissé par l’ex épouse, et commence à tomber amoureuse de cet inconnu.

Afficher l'image d'origineJ’ai beaucoup aimé ce joli conte romantique, qui allie avec autant d’humour et d’émotion, beaucoup de tendresse et de poésie que de sensibilité. Ainsi, les sentiments qui se révèlent avec subtilité au fil de l’immersion de la jeune femme dans la vie de cet inconnu, amène savoureusement à une jolie histoire d’amour. Le récit est vif et alerte, sans temps mort ni longueur, sans pathos ou lourdeur, et moins encore de vulgarité ou violence, à unAfficher l'image d'originee trame douce et légère, gentille sans jamais sombrer dans la naïveté. On peut s’étonner que son numéro d’appel n’ait pas été enregistré, mais cela fait aussi parti du burlesque. Une jolie comédie qui fait du bien, qui fait rire et émeut. Joliment filmé, la mise en scène est efficace pour une réalisation lumineuse. Les gags et répliques sont vives et fulgurantes et d’autant plus percutantes.

Les Chaises musicales : PhotoLa trop charmante Isabelle Carré (Marie Heurtin) est encore une fois émouvante et drôle, face à Carmen Maura (Un village presque parfait) sympathique et facétieuse, quand Philippe Rebbot (Le Père Noël) est émouvant. Nina Meurisse (Vincent n'a pas d'écailles) est très amusante, ainsi que Laurent Quere, Christine Defay et Emmanuelle Hiron, de même que le jeune Camille Loubens, ou Arnaud Duléry (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?). il en est de même des jeunes Lola Madec et Saskia Juigner, et le bon chien bien sympathique.

Le film Les chaises musicales, réalisé par Marie Belhomme, distribué par Bac films, est disponible dans les meilleurs bacs à partir du 8 décembre 2015, au prix conseillé de 19,99 € en DVD.

3 étoiles

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 16:18

Afficher l'image d'origineEn 2003, sortait le troisième opus de la franchise, réalisé par Jae-yeon Yun, et qui comme dans chacun, est sans rapport avec les récits les uns des autres, sauf la chanson lancinante et de mauvais présage, pour une ambiance sombre et surréaliste.

Afficher l'image d'origineDans un pensionnat d’arts de filles, Yun Jin-sung et Kim So-hee étudient la danse classique. Si elles sont les meilleures amies, l’affection que porte l’une est plus fort que l’autre. Mais l’ambition de réussir le concours pour une école de ballet russe, l’emporte sur les sentiments. Ainsi, Jin-sung apprend par une camarade obèse devenue rapidement mince, Eom Hye-ju, de l’existence d’une vieille légende sur des vœux qui Afficher l'image d'originese réalisent en montant les vingt-huit marches d'un escalier qui mène au dortoir de l'école. Il faut compter chaque marche à haute voix, et trouver la vingt neuvième. Alors, l’esprit renard apparaît et accorde le vœu, mais au prix de son cœur. Ainsi, Jin-sung souhaite réussir le concours, et perd toute affection pour So-hee. L’amoureuse éconduite est blessée par son amie dans l’escalier, se retrouve paralysée et se suicide.

Afficher l'image d'origineComme dans les précédents opus, se retrouvent les thèmes de l'amitié, de la trahison, et des amours lesbiens, et de la vengeance, toujours dans le cadre d’une école de filles. Sur la base du ballet Gisel, on pense bien sûr à Black swann. Entre le bien et le mal d’une malédiction qui se reproduit à l’infinie de par la nature humaine. Une des dernières scènes ressemble à s’y méprendre à un condensé Afficher l'image d'originede The ring et The grudge avec une fin classique et récurrente. J’ai encore beaucoup aimé cette lancinante ambiance triste et délétère, qui nous étreint de par les sourds ravages, déception et tristesse qui accablent les jeunes protagonistes. Une belle réalisation encore, qui fait autant d’effet que les autres opus, bien que de réalisateurs différents, et n’en conserve pas moins l’ambiance évanescente et la qualité générale.

Afficher l'image d'origineAvec les très belles Song Ji-hyo et Park Han-byeol, Jo An (Muoi: the legend of a portrait) et Ji Yeon Park (Memento mori) qui jouent avec talent, de même Kong Sang-ah et Lee Se-yeon, Hong Soo-ah et Lee Min-jung, ou encore Kwak Ji-min et Lune Jung-hee, tous avec conviction marquante.

3 étoiles

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 07:31

Afficher l'image d'origineComédie romantique dans le petit monde des anarchistes vu par Elie Wajeman (Alyah) dont on peut se demander ce qui relève du cliché anecdotique du cliché bleuette, tant on en vient à se demander finalement quel est le sujet réellement traité et par quel petit bout de la lorgnette le regarder ni trop ce qu'il veut nous en dire à partir des méthodes d'infitrations.

Afficher l'image d'originePolicier peu convaincu mais bien noté, Jean Albertini est chargé par ses supérieurs d’infiltrer un groupe d’anarchistes dans ce Paris de fin de dix-neuvième siècle. Rapidement, il s’intègre à un groupe avec qui il sympathise en donnant toute confiance, tout en transmettant des rapports précis. Entre réunions et cambriolages, harangues et castagnes, Jean découvre le milieu et les militants. Mais il se trouve bientôt tiraillé entre sa mission et ses fausses amitiés qui prennent force, notamment pour la belle Judith.

Les Anarchistes : Photo Guillaume Gouix, Swann Arlaud, Tahar RahimLe regard de l'anarchisme dans ce film, parait ridicule leur position d’entretenus par une jeune artiste fortunée, de voler les riches à la Robin des bois, pour une répartition entre eux. Ça ne reste à ce stade que des cambrioleurs et parfois des assassins de droit commun, sans rien apporter au plus grand nombre, et dans un égoïsme du chacun pour soit. Le récit ne nous apprend rien sur le monde réel anarchiste. D'autant avec un indique qui vire de camp, non par conscience politique mais pour leAfficher l'image d'origines saveurs d’une petite culotte. Je trouve navrant que dans cette reconstitution, sinon historique, du moins d’une époque et d’un milieu, où l’ont retrouve mode et ambiance, que nous devions entendre des chansons anglaises, qui de surcroit n’ont rien à voir avec l’époque et les anarchistes. Dommage, il y avait là matière à une trame beaucoup plus instructive à nous narrer sur l’historique et la philosophie du mouvement politique et terroriste anar, mêlé pourquoi pas à un romantique récit.

Les Anarchistes : Photo Swann ArlaudD’autant que Tahar Rahim (Le Père Noël) est convaincant, face à la délicieuse Adèle Exarchopoulos (Des morceaux de moi) toujours aussi pleine d’émotion et de talent, quand Swann Arlaud (Bon rétablissement !) et Guillaume Gouix (Enragés), ainsi que Karim Leklou (Coup de chaud) et Sarah Le Picard, de même Cédric Kahn (Tirez la langue, mademoiselle) et Emilie de Preissac, Aurélia Poirier (Monuments Men) ou Audrey Bonnet (Augustine) jouent vraiment bien.

2 étoiles

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 11:14

Afficher l'image d'origineJolie petite comédie romantique mignonne tout plein pour un jeune public d’adolescentes, réalisée en 2006 par Kôji Kawano, d’après le célèbre manga d’Ebine Yamaji, abordant tout en douceur l’homosexualité dans le Japon d’aujourd’hui qui reste encore un sujet tabou au pays du soleil levant et sa vision de la famille traditionnelle dans la société moderne de ce vingt et unième siècle.

http://asianwiki.com/images/c/ce/Lovemylife1.jpgIchiko Izumiya et Eri Joujima, sont deux jeunes étudiantes qui s’aiment d’un amour passionnel mais caché. Ichiko se décide à annoncer à son père Housei son homosexualité et de lui présenter sa petite amie. D’abord surprit, le père lui révèle qu’il est lui-même gay et que sa mère était également lesbienne, s’étant mariés pour avoir un enfant et une vie de famille au regard des autres. L’un et l’autre, entretenant par ailleurs leurs amours chacun de son côté. Si la rencontre entre le père et les deux filles Afficher l'image d'originese passe bien, il en est différemment avec celui d’Eri. Bien que la relation entre les deux jeunes femmes soit au beau fixe, Eri impose brusquement un break dans leurs relations, le temps de ses examens universitaires, qui ne manque pas d’inquiéter et de troubler Ichiko, sutrtout quand tourne une autre belle et jolie fille.

Afficher l'image d'origineSi la trame est gentiment narrée, avec de bons sentiments, de l’émotion et du trémolo, l’ensemble reste un brin bleuette, naïf édulcoré et gentillet. Ça se laisse cependant regarder avec indulgence tant les personnages sont attachants, et que leurs amours soient adorables. Il ne faudrait pas tomber dans l’idée que l’homosexualité serait héréditaire avec les parents gays ayant une fille qui l'est également. Cependant, d’aborder ce sujet dans le Japon d’aujourd’hui avec la vision familiale toujours aussi traditionnelle, permet de bousculer des idées reçues, afin de faire avancer respect et de tolérance pour tout un chacun. Le récit est donc axé sur le sortir du placard, et l’acceptation de soit et des autres. La relation amoureuse est soumise aux mêmes désirs de bonheur, de plaisir, d’amour et si possible de fidélité et de confiance. J’ai bien aimé cette gentille histoire, romantique à souhait, qui reste tout de même un tantinet enfantine, mais pourquoi pas. La réalisation est maitrisée, avec beaucoup de couleur et de lumière, sur un ton chaleureux et joyeux.

http://asianwiki.com/images/0/06/Lovemylife4.jpgYoshii Rei et Asami Imajuku, sont toutes les deux jolies et émouvantes. L’écrivain Ira Ishida est convaincant également, de même Hiroyuki Ikeuchi, quand Kami Hiraiwa est bien rigolote. Naomi Akimoto et Miyoko Asada, ainsi que Chiharu Kawai et Kyôko Koizumi, de même Shôichirô Masumoto (Ichi, la femme samouraï) et Takamasa Suga, Issei Takahashi et Ken Teraizumi sont dans le ton de l’ambiance.

2 étoiles

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 10:42

Afficher l'image d'origineGrosse déception avec ce film culinaire hyper méga cliché de John Wells, dont déjà ses deux précédentes réalisations, Un été à Osage County et The company men, n’avaient pas été très concluantes, pour une plongée dans l'univers impitoyable de la gastronomie.

A vif ! : Photo Bradley CooperAprès avoir été une star de la cuisine à Paris, avec deux étoiles Michelin, Adam Jones avait totalement disparu de la scène en sombrant dans l’alcool et la drogue. Il réapparait quelques années plus tard à Londres, après désintoxication, avec la ferme intention de gagner une troisième étoile. Il se rend chez son ami de toujours, qui accepte de l’aider. Adam se constitue une nouvelle brigade d’anciens et de jeunes talents, sans perdre pour autant arrogance et prétention, mais son talent et son sens de la création toujours aussi aiguisé.

A vif ! : Photo Daniel Brühl, Sienna MillerSi je en me suis jamais ennuyé à suivre les péripéties de cet hurluberlu dans la sphère de la cuisine de haute gamme, en qualité, inventivité et en prix où je n’irai probablement jamais, je n’ai non pas été particulièrement passionné par ce qui devait être un film sur la passion, précisément. Je passe gentiment sur la vision du milieu, sur les accents « charmant » de prononciation du français, qui bien que tout à leur honneur de faire l’effort d’utiliser la langue de Molière, manque sérieusement de pratique pour des gens censés avoir vécu de longues années à Paris. A vif ! : Photo Bradley Cooper, Daniel BrühlNon sérieusement, on n’y croit pas à cette histoire qui manque d’entrain et de ce petit quelque chose de fou-fou qui aurait donné envie de partager cette folie, envie de dévorer les plats concoctés, et de trépigner d’angoisse et d’émotion au défi relevé. Je passe le ridicule cliché du méchant français qui sabote le plat avec du poivre. Il y a tellement eu de films sur ce thème, tellement mieux réussi, tellement plus passionnés et émouvants… ne serait-ce que Ratatouille, que s’en est du gâchis.

Afficher l'image d'origineAlors oui, Bradley Cooper (American sniper) joue bien, face à la belle Sienna Miller (Foxcatcher) et Daniel Brühl (La femme au tableau) qui sont convaincants. De même de Riccardo Scamarcio (Contes italiens) et Emma Thompson (Duo d'escrocs), comme de Sam Keeley (Dream house) et Matthew Rhys, d’Alicia Vikander (Agents très spéciaux) et Sarah Greene (Christina Noble), ou encore Stephen Campbell (Man up), Elisa Lasowski et la jeune Lexie Benbow-Hart. Encore très moyen pour Omar Sy (Jurassic World), quand Lily James (Cendrillon) et Uma Thurman (My movie project) font une gentille apparition, qui donnent le meilleur autant que possible.

2 étoiles

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 10:58

Poursuivant la dix-septième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, avec cette comédie Les mots pour lui dire, qui signe la quatrième réalisation de Marc Lawrence que mes découvertes se poursuivent.

The Rewrite Blu-ray ReviewDepuis son Oscar du meilleur scénariste quinze ans plus tôt, et bien qu’ayant écrit d’autres textes depuis, Keith Michaels la cinquantaine s’est vu progressivement délaissé par Hollywood. Aux abois financièrement, il accepte à contre cœur un poste temporaire d'enseignant d'écriture de scénario, au sein d’une petite université à l’opposé de sa Californie. Fêtard et dragueur, sans aucune connaissance du milieu de l’Education, et aucune envie d’y faire long feu, ni d’en respecter les règles, il commet une série de fautes. Dès son arrivée, il couche aveAfficher l'image d'originec une petite étudiante, sélectionne ses étudiantes d’après leur physique de bombasse, se fait mal voir auprès de ses collègues avec des blagues salaces et sexistes politiquement incorrectes, qui lui met rapidement à dos toute la profession. Pourtant, il va bientôt prendre conscience de la qualité de son auditoire, de leurs engagements et de l’importance de son rôle pour les autres comme pour lui.

Les mots pour lui dire : Photo Hugh Grant, Marisa TomeiEtonnement, si j’ai beaucoup ri à nombre de répliques cultes et à des situations cocasses, et si j’ai aimé la vision du métier d’enseignant et l’engagement des étudiants, j’ai eu un peu de mal avec le regard du réalisateur. En effet, si le script est classique, déjà vu et revisité de nombreuses fois, et dont on retrouve d’ailleurs le même bâti que dans ses précédentes réalisations, il est aussi ponctué dans son récit d’un nombre de clichés et poncifs qui créé malaise et rebute un peu. A en croire le cinéma, tous les profs d’université ont tous couchés avec toutes les étudiantes, donnant d’eux une image de vieux pervers pédophiles libidineux particulièrement glauque. Nous l’avons vu avec Woody Allen dans L'homme Les mots pour lui dire : Photo Bella Heathcote, Hugh Grant, Marisa Tomeiirrationnel, ou dans Teach me love de Tom Vaughan, jusqu’à Pretty little liars, et j’en passe. Cependant, les personnages sont souvent attachants et sympathiques, bien qu’ils manquent un peu de nuance et de consistance. Bien que cliché, telle la prof de lettre vieille fille, l’alcoolo, l’étudiante délurée en mal de référence paternelle (sic !), la mère de famille, qui bien sûr apportent une ambiance sympa avec de l’émotion et de beaucoup d’humour. Cela reste une comédie légère, qui en distraira plus d’un par ses facéties et son casting de qualité.

Les mots pour lui dire : Photo Hugh Grant, Steven KaplanHugh Grant, qui justement avait joué dans Raison et sentiments de Jane Austen, est drôle et alerte, malgré qu’il ne se renouvèle plus des masses, fait face à la trop charmante Marisa Tomei (Crazy Amy) que j’adore, encore une fois excellente, et Allison Janney (Spy) amusante. De même l’excellent J.K. Simmons (Terminator Genisys) et la jolie Bella Heathcote (Dark shadows) très marquante. Chris Elliott (Mary à tout prix) et les très jolies Annie Q, Aja Naomi King, Maggie Geha (Ted 2), Nicole Patrick et Olivia Luccardi, ou encore Caroline Aaron (22 jump street) et Jason Antoon (The suspects), font preuve de leur talent et enthousiasme.

Le film Les mots pour lui dire de Marc Lawrence, distribué par Metropolitan Filmexport, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 2 décembre 2015. Il est proposé en version anglaise sous titrée français et version française.

Un très grand merci à Cinetrafic, dont on peut trouver aussi d'autres comédies romantiques pour l'année 2016, ainsi qu’à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et ces riches émotions.

2 étoiles

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 16:28

Man Up : Photo Ophelia LovibondExcellente comédie romantique totalement déjantée de Ben Palmer (Les boloss), avec à la base un quiproquo savoureux qui va vite déraper dans un coup de foudre vers l’indicible passion qui fait tomber tous les masques sauf celui d’un pieu mensonge qui manque d’éclater et de tout faire perdre dans un délire gigantesque.

Afficher l'image d'origineDans le train qui la mène à Londres, Nancy fait connaissance avec Jessica, une passagère qui écoute sa conversation téléphonique. Elle apprend que la jeune quadra est une célibataire qui doit faire le discours pour les quarante ans de mariage de ses parents. La jeune femme lui offre un livre de méthodes pour trouver l’âme sœur, elle-même ayant un rendez-vous arrangé, dont le dit livre est un signe de reconnaissance. Arrivé en gare, Nancy Afficher l'image d'originecourt après la jeune femme pour lui rendre ce satané bouquin, quand au point de rendez-vous, elle est apostrophée par Jack visiblement pas mieux loti que Nancy, qui se fait passer pour Jessica. Le début d’une soirée pleine d’imprévues délirantes et passionnées sur l base d’un mensonge.

Man Up : Photo Lake BellDe fait, la trame est tout ce qu’il y a de plus classique, vu, revu et corrigé, et pourtant ça fonctionne à fond. Bien que souvent trash, ce n’est jamais vulgaire, toujours drôle et tendre, joyeux et émouvant. Les gags et répliques se succèdent crescendo sans discontinuer, avec toujours ce bon esprit de distraire et cette histoire d’amour pas très conventionnelle qui semble promise à se casser la figure pour à chaque fois rebondir de plus belle. Je me suis beaucoup amusé, tant les protagonistes nous ressemblent beaucoup Afficher l'image d'origineplus que la plupart des personnages des comédies romantiques. Il n’y a jamais de mauvais fond dans le récit, pas la moindre humiliation pour rester dans le style bon enfant jusqu’au happy end. C’est vif et alerte, sans temps mort ni pathos, pas le moindre discours moraliste, politique ou religieux, ni la moindre violence verbale ou physique. Je pense à la fin, où à la version américaine, un coup de poing –ou plus ?-aurait été asséné au prétendant peu délicat. Le style british est beaucoup plus soft, et il m’a changé les idées avec plaisir.

Afficher l'image d'origineLa belle Lake Bell (No escape) est extrêmement drôle et attendrissante, face à Simon Pegg (Mission : impossible) encore une fois bidonnant avec en sus une grande tendresse émouvante. Ophelia Lovibond (Les gardiens de la galaxie) et Rory Kinnear (Imitation game), comme Henry Lloyd-Hughes (Anna Karenine) et Sharon Horgan (Imagine me and you), ainsi que Stephen Campbell Moore (Johnny English, le retour) et Dean-Charles Chapman (Avant d'aller dormir) bien plus sympathique que dans Game of Thrones, mais encore Ken Stott (Le hobbit) et Harriet Walter (Suite française) et Olivia Williams (Maps to the stars) est tout aussi tordante, donnent tous dans la joyeuse folie générale.

3 étoiles

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 15:30

Avril et le monde truqué : PhotoTrès belle réalisation animée de Franck Ekinci et Christian Desmares d’après les célèbres dessins de Tardi et son univers graphique de ses bandes dessinées, bourré de références à ses albums et ses personnages, dont notamment ceux d’Adèle Blanc-sec.

Avril et le monde truqué : PhotoAlors que la guerre entre la France et la Prusse se prépare à la guerre en ce 18 juillet 1970, Napoléon III meurt lors d’une tentative de voler à des scientifique une géniale invention qui ferait de son armée des surhommes invincibles. Depuis, régulièrement les plus grands savants du monde disparaissent. Soixante dix ans plus tard, en ce 1941 sous le règne de Napoléon V, les guerres historiques n’ayant pas eu lieues, pas plus que les avancées technologiques, la Terre en est toujours au charbon et à l’acier, Avril et le monde truqué : Photosans radio ni télé, sans avions ni pétrole, restant à l’ère du XIXème siècle. Avril et Darwin, son chat parlant et intelligent, la petite fille et fille de savants, cherche en solo et cachée de tous, à retrouver la solution concocter par eux. Le danger la guette, avec un policier débile, et des kidnappeurs invisibles qui veulent mettre mains basses sur la précieuse potion miraculeuse.

Avril et le monde truqué : PhotoJ’ai énormément aimé ce film, de par la tonalité toute tardienne, comme de son univers et des son ambiance, avec ses graphismes et ses couleurs. Un réel plaisir que de suivre ce récit loufoque, où la jeune Avril serait le pendant ou une petite sœur d’Adèle Blanc sec. Il se dégage une joyeuse et pétillante atmosphère, avec des dialogues succulents, à l’humour souvent second Avril et le monde truqué : Photodegré, dans le genre bon enfant avec autant de malice que de subtilité. Un message fort et irrévérencieux à l’encontre des savants fous,coumme souvent récurrents chez Tardi, avec le rôle fort pour les femmes, et des hommes ridicules faibles et poltrons. Le côté science-fiction totalement inattendu est de ces bonnes surprises.

Avril et le monde truqué : PhotoAvec les voix enchanteresses de Marion Cotillard et Philippe Katerine, de Jean Rochefort et Olivier Gourmet, celles de Marc-André Grondin et Bouli Lanners, ansi que d’Anne Coesens, Macha Grenon et de Benoît Brière dans la pure folie joyeuse de l’ambiance.

4 étoiles

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