Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 10:57

Avec ce docu-fiction, Marie-Castille Mention-Schaar (Bowling), s’est inspirée d’une histoire vraie d’après le scénario autobiographique d’Ahmed Drame à partir d’une participation interscolaire à un concours sur le thème des jeunes lors des déportations antisémites de la seconde guerre mondiale.

En 2012, une enseignante du lycée Léon Blum de Créteil, propose à des élèves de sa classe de seconde la plus faible, de tenter le concours national de la résistance et de la déportation. Classe multiraciale et multiconfessionnelle d’une banlieue ghetto, où les conflits s’envenimement à toute occasion sur des notions de haines raciales et religieuses, de machisme et d’homophobie. Réticents au départ, peu acceptent de jouer le jeu, avant finalement de s’y mettre tous. Ils découvrent ce que le racisme et l’intolérance peuvent amener jusqu’aux camps de concentrations et d’exterminations des peuples, dont les enfants et jeunes de leur âge. Une aventure qui va leur faire prendre conscience en même temps qu’ils remporteront le concours.

Si j’ai beaucoup aimé la montée en puissance du projet qui voit les changements de comportement et d’attitude, souvent avec émotion, la réalisation n’échappe pourtant hélas pas à certains clichés. Ainsi, je regrette quelques micros scènes qui sinon gâchent, altèrent la portée du message d’antiracisme bienvenue en ces temps de montée des extrêmes, par une autre forme de racisme unilatérale qui détonnent. Ce le cas avec la femme dans le bus qui refuse la place offerte, du père de la fille qui sort avec l’élève, ou pire encore celle du début avec les femmes intégristes voilées, jusqu’au mauvais musulman européen -avec raison- face aux autres. Scènes qui donnent le mauvais rôle toujours aux mêmes, comme autant d’auto-flagellation, qui loin de calmer, alimentent plus sûrement les relations tendues. Reste qu’une grosse bouffée d’émotion est palpable avec le témoignage de Léon Zyguel tant sur son auditoire que sur les spectateurs.

Ariane Ascaride (Au fil d’Ariane) est excellente, face à Ahmed Drame (Les petits princes) et Noémie Merlant (La crème de la crème), Geneviève Mnich (Bowling) et Stéphane Bak (Les gamins), Wendy Nieto (La grande boucle) et Aïmen Derriachi (Mon père est une femme de ménage), comme de Mohamed Seddiki (Attila Marcel) et la jolie rousse Naomi Amarger, de même pour Alicia DadounAdrien Hurdubae et Raky Sall, Amine Lansari, Koro Dramé et Xavier Maly (Des hommes et des dieux), également l’intervention de Léon Zyguel, réel survivant des camps.

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 11:11

Excellent film de Frank Darabont (La ligne verte) au reflet d’une Amérique des années cinquante d’après guerre en plein maccarthisme, entre ambiance d’économie florissante et une atmosphère politique lourde et pesante, entre plaies et deuils d’une guerre terminée, et la paranoïa fascisante de guerre froide anti-démocratique.

The Majestic : Photo James Whitmore, Jim Carrey1951, Peter Appleton est enfin au seuil de la gloire à Hollywood, avec son script pour un film prometteur, Les pirates des sables du Sahara, qui passe dans toutes les bonnes salles de cinéma. C’est le moment que choisissent les maccarthistes, lors de la grande chasse aux sorcières, pour l’accuser de communisme. Ils le convoquent à leur commission des activités anti-américaines, où il devra donner en public des noms d’amis ou d’inconnus, supposés ou non d’appartenir au parti communiste. Désœuvré, ayant un peu trop bu un soir, il prend la route pour s’aérer la tête, et sa voiture chute d’un pont dans la rivière. Au matin, il est recueilli sur la grève sans papier ni argent, totalement amnésique. Amené dans une petite ville, il est reconnu par tous comme étant un porté disparu lors de la seconde mondiale six ans plus tôt. C’est du père heureux de retrouver son fiston, jusqu’à ses meilleurs amis d’enfance, et même sa petite amie, qui le reconnaissent. Très vite, il est intégré dans la communauté avec des souvenirs qui ne sont pas les siens. Avec son père, il va réouvrir avec enthousiasme le cinéma fermé depuis la guerre, Le Majestic.

Sur un ton qui parait fantastique, avec un début jovial dans le Hollywood des années cinquante, on entre un peu dans un univers surréaliste de Retour de Martin Guerre, pour sentir monter angoisse et émotion, et finir avec la commission, et enfin ce magnifique final sur le quai de la gare. Et c’est vrai que cette ambiance irréelle impose la chape de plomb du maccarthisme et de l’infernale machine qui a broyé tant d’hommes et de femmes par la parano de The Majestic : Photo Jim Carrey, Laurie Holdendégénérés. Le récit nous emmène ensuite au cœur d’une Amérique profonde aux valeurs saines de solidarité et de bon sens. La relation entre le père et son faux fils est sublime, comme l’histoire d’amour est magnifique. Il en ressort une émotion intense, où la fausse naïveté révèle de grandes générosités d’âme. J’ai adoré le combat verbal lors de la commission, et les retrouvailles sur le quai, est un moment très fort.

Pour le coup, les bonus offrent des scènes coupées, qui souvent auraient méritées figurer dans une version longue tant la plupart trouvent leurs justifications dans le récit. Le court métrage du Les pirates des sables du Sahara en entier est amusant à suivre.

Excellemment, Jim Carrey (Légendes vivantes) est absolument phénoménal dans ce rôle, face à Laurie Holden (Dumb & Dumber De), divinement belle et bouleversante, de même Martin Landau (Crimes et délits) juste magistral d’émotion. Il est autant des Bob Balaban (Monuments Men) et Jeffrey DeMunn (Another happy day), de Brian Howe (Annabelle) et Brent Briscoe (Zombeavers), comme de Catherine Dent et Ron Rifkin, Gerry Black et Hal Holbrook (Promised land), mais également David Ogden Stiers, James Whitmore et Bruce Campbell, ou encore la belle Amanda Detmer (Belles à mourir) et Cliff Curtis (Mille mots), qui tous apportent leurs talents et convictions.

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 09:47

Sympathique comédie musicale d’Eric Lartigau (Les infidèles) bien qu’un peu trop trivial sur les bords se perdant parfois dans de ridicules clichés potaches qui ternissent une histoire qui aurait mérité plus de subtilité.

Paula Bélier est une adolescente de 16 ans, de parents fermiers, sourds et muets, de même que son frangin. Elle leur est donc indispensable en tant qu’interprète dans la vie courante et professionnelle. Lors des activités scolaires, inscrite au cours de chant, son professeur de musique lui découvre un don pour le chant, et la prépare pour le concours de Radio France, avec à la clé une formation prisée à Paris. Dilemme important, quand à laisser sa famille, et son premier petit amoureux.

Si d’emblée cette histoire est rigolote et émouvante, joyeuse et sympathique avec les chansons de Michel Sardou qui raisonnent encore dans nos oreilles, j’ai été un peu désorienté par nombre de clichés. Je passe sur le frangin qui est aussi sourd et muet comme ses parents, quand il n’y a pas d’hérédité ni de contagion. De même, les parents passent pour des débilos avec leurs addictions sexuelles, dont chez le médecin avec leur fille pour traduire leurs digressions trashs quand ils pourraient le faire par écrit sans elle, vulgaire avec l'exhibition de la culotte tâchée, ou de la copine bien gourmande nymphomane. Enfin, l’enseignant aigri, vulgaire et grossier, typique de cinéma, quand pour ma part je n’en ai jamais eu de toute ma scolarité. Très à la mode ces temps-ci, les handicapes tels les sourds et muets, avec le triste petit porno The tribe, ou plus émouvant avec Marie Heurtin. Sinon, nous avons droit à un passage à la vie adulte classique, entre un premier amour, un éloignement et une voix magnifique sur des chansons inscrites dans la mémoire collective. Le récit se suit avec beaucoup d’enthousiasme et d’amusement. Pas impérissable, sauf pour l’actrice-chanteuse que je découvrais pour la première fois, et qu en effet, possède une voix magnifique.

La jeune et jolie Louane Emera, qui en effet chante excellemment bien et joue avec beaucoup de naturel et de talent. Karin Viard (On a failli être amies) et François Damiens (Je fais le mort) en font parfois de trop, de même Eric Elmosnino (Ouf) même si dans l’ensemble ils ne s’en sortent pas trop mal. Roxane Duran (Respire) est drôle en délurée, face à Luca Gelberg, moins évident, de même Ilian Bergala (Rue Mandar) sont moins convaincants, quand Stephan Wojtowicz (Mon âme par toi guérie) est assez drôle.

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 10:23

Premier long métrage pour Alfonso Gomez-Rejon (Glee, American Horror Story) après ses nombreux épisodes de séries, qui se lance dans le genre thriller horrifique pour un prolongement au film du même nom de Charles B. Pierce.

Durant trois mois du printemps 1946 dans la petite ville de Texarkana, un serial killer masqué avait sévit, tuant de jeunes couples d’amoureux dans des endroits isolés et tranquilles, semant la terreur. Plusieurs suspects furent arrêtés, et les meurtres s’arrêtèrent aussi subitement. Pourtant, le tueur fantôme ne fut jamais identifié. Traumatisme d’autant plus grand, que les habitants ont longtemps pensé que le fantôme est resté sagement dans la ville, vivant tranquillement parmi eux, prêt à ressurgir. Pourtant, soixante-cinq ans se sont passés sans incident. Un film a même été réalisé relatant cette sombre histoire, diffusé à chaque halloween. Ce soir là, Jami Lerner se sent indisposée par le film, et son camarade Corey Holland lui propose de s’éclipser. A l’orée d’un bois, lieu de tous les amoureux, ils se laissent au premier baiser, quand le fantôme les agresse aussi soudainement que violemment. Corey est poignardé à multiple reprises sous le regard effrayé de la jeune fille qui tente de s’enfuir. Le tueur la rattrape et lui laisse un message sur son retour, et qu’il va recommencer. Le cauchemar recommence…

A partir du film du même nom de Charles B. Pierce réalisé 1976 avec Ben Johnson, Andrew Prine et Dawn Wells, Alfonso Gomez-Rejon relance avec ce récit horrifie une suite tout aussi absurde que les motivations sanguinaires des tueurs en série. La trame prend un intérêt avec l’enquête que mène la jeune fille en parallèle de la police, avec cette émotion très grande entre son ressenti et les meurtres qui parsèment cette histoire, dont j’avais assez vite trouvé en parti un élément important du mystère. J’ai beaucoup aimé la maitrise de la réalisation et de la mise en scène, aux cadrages et travellings efficaces. L’ambiance n’est cependant pas aussi horrifique que je le craignais, même si le gore est de rigueur mais sans excessivité malsaine. Tout est dans les rapports entre les protagonistes, et dans les éléments de l’enquête qui donnent le plus d’intérêt au drame, au détriment sans doute de l’angoisse et de la peur. Je regrette la dernière image avec l’ombre qui somme toute est dans le pur classicisme du genre. D’autant que la révélation finale est tout aussi déjà vue et aussi peu convaincante que peu crédible. Il y a du Zodiac et du Scream, plus que du Vendredi 13 dans l’air. Film plus d’ambiance donc que de traumatisme, de par cette tentative de trouver une logique imparable là où il n’y en a jamais. Il est vrai que je ne suis pas fan de ces films.

La très belle Addison Timlin (Odd Thomas) est toujours aussi talentueuse et émouvante, qu’elle en hante par son doux regard et ses jolies fossettes. Les Anthony Anderson (Match retour) et Travis Tope, comme Edward Herrmann (Le loup de Wall street) et Veronica Cartwright (La rumeur), mais aussi bien sûr, Spencer Treat Clark (The babysitters) et Joshua Leonard (Si je reste), Gary Cole (Vampire University) et Denis O'Hare (Dallas buyers club), également la jolie Morganna May (Annabelle) et Wes Chatham (Hunger games - La révolte), Lanee Landry et Arabella Field (Paper man) s’impliquent avec efficacité.

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 07:24

Etonnement, de la franchise des Madagascar, ce n’est pas spécialement des pingouins dont j’aurai eu envie de réaliser les aventures. Eric Darnell (Fourmiz) auquel s’est adjoint cette fois-ci Simon J. Smith (Bee Movie), s’est emparé de la série télé pour nous embarquer dans les délires des quatre pingouins barjots sous la forme d’une comédie thriller d'espionnage.

Les quatre inséparables pingouins, Skipper, Kowalski, Rico et Private s’avèrent être un commando d’agents secrets en mission pour sauver le monde du terrible Docteur Octavius. Après des déboires et esquives, qui les ont vu quitter accidentellement leur fraiche banquise, ils sont embarqués dans des aventures pleines de dangers, et c'est ainsi qu'ils découvrent le complot menaçant le monde. Ainsi ils s’associent avec Husky appartenant à l’organisation North Wind pour contrer les intentions belliqueuse du savant fou en plein délire de dominer le monde.

Je mentirai si je disais ne pas mettre amusé dans cette histoire loufoque, mais j’avoue quand même mettre parfois ennuyé au point de résister à l’assoupissement qui me prenait régulièrement. Je n’ai jamais beaucoup approuvé particulièrement ces quatre diablos, sauf le petit qui est sympathique et rigolo. Le côté militaire à droite-droite, à gauche-gauche, garde à vous fixe, saluez le Star and stripes, n’est pas vraiment ma tasse de thé. Après, c’est mouvementé à souhait, les enfants en ont plein la vue en couleurs et en actions, et de gags tarte à la crème. Cependant, ça manque d’originalité et de subtilité, et le message, mise à part la solidarité, de l’obéissance à la hiérarchie militaire me gave un peu. Mais bon, on s’amuse comme on peut.

Il s’agit en fait d’un spin-off de la série télé Madagascar, bien que sans rapport avec l’histoire télévisée d’environs 150 épisodes, et se déroule juste après les événements de Madagascar 3, bons baisers d’Europe. Une bande dessinée en quatre volets inspirée du film a été écrit par Alex Matthews et dessinée par Lucas Fereyra, de même qu’un jeu vidéo, merchandising oblige.

Vu et entendu avec les voix françaises de Xavier Fagnon et Gilles Morvan de Thierry Wermuth et Michel Dodane, mais aussi de Pierre Tissot et Hervé Rey, ainsi qu’avec Barbara Tissier et Michel Vigné, d’Andy Richter et Michaël Youn.

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 08:35

Père Noël Platinoch m’a apporté dans sa hotte encore de bien belles pépites en films divers et variés tel The omen, mais aussi des coffrets dont celui des Gremlins, avec ce premier opus réalisé en 1984 par Joe Dante (The hole), qui se verra offrir six ans plus tard une suite avec Gremlins 2, la nouvelle génération- avec le même retentissant succès.

A la veille de Noël, Randall Peltzer pense avoir trouvé un cadeau rare et original pour son fils Billy. De retour chez lui dans la petite ville de Kingston Falls, il lui offre un mogwai -esprit malin en chinois- baptisé Gizmo, adorable petite animal poilu, entre singe et ourson. Mignon, gentil et intelligent et qui chante agréablement. Trois règles obligatoires sont à respecter : ne pas l’exposer au soleil, ce qui le tuerait ; ne pas le mouiller ; et ne jamais lui donner à manger après minuit. Bien entendu, le soir venu, son ami Pete renverse de l’eau sur Gizmo d’où jaillissent cinq petites boules de poils qui s’avèrent d’autres mogwais tout aussi rigolos, bien que facétieux et espiègles. Enfin, passé minuit, il leur donnera même à manger sans connaissance de la bonne heure. Les mésaventures dramatiques vont alors les emporter, avec sa petite amie Kate, et bientôt toute la petite ville qui s’apprêtait à passer Noël tranquillement, va vivre un véritable cauchemar avec la surmultiplication des petits êtres maléfiques lors d’une plongée dans la piscine municipale.

C’est donc avec un très grand plaisir que je me suis replongé dans cette comédie horrifique, qui entre gags désopilants, qui passent à des scènes dramatiques et meurtrières. Les petits monstres malfaisants, bien laids et pourtant rigolos et même adorables, aux comportements de pré ados moyens effraient en détruisant tout sur leur passages, tuant à tout va avec un plaisir sadique, et leurs rires diaboliques qui raisonnent longtemps dans nos oreilles. Nombres de scènes sont désormais cultes, et le style qui imprime un humour noir, comme la description de Kate sur la mort de son père pourtant triste et émouvante mortellement drôle. La morale de cette histoire, comme l’affirme la dernière phrase, c’est que l’humanité n’est pas mature et responsable face aux nouveautés. On l’a vu avec l’arme nucléaire, ou son compotrement avec la nature,

Si l’on peut s’étonner que du gentil petit Gizmo naissent des créatures aussi diaboliques, quand il reste constamment mignon, il faut savoir que le script initial était beaucoup plus sombre. Ainsi, la mère de Billy se faisait tuer par décapitation, comme le chien était mangé par les mogwais, et les clients d’un fast food se faisaient dévorés au lieu des hamburgers. Enfin, Gizmo devenait le méchant à tête de crête blanche. Scènes supprimées par le producteur Spielberg. De même la répartie de Kate qui raconte la mort de son père failli être supprimée aussi, tant elle déplaisait toujours à Steven, qui craignait la controverse, avant de laisser Dante à son libre arbitre sur l’horreur comique. Changements donc, qui auraient donné sans doute plus de logique dans le récit, mais moins d’affect pour le petit gremlins. Des clins d’œil sont à repérer avec le film E.T., entre la peluche dans la boutique et la réplique « téléphone maison » qui marque l’emprunte dictatoriale de Spielberg, qui va jusqu’à faire un caméo, dont la mégalomanie ira insérer nombre de références à ses œuvres. L’impact de ce film va bien sûr dans un merchandising commercial effréné avec des romans, peluches, jeux vidéo, de société et de cartes. Mais aussi La chapelle de Bethléem à Saint-Jean-de-Boiseau en Loire-Atlantique, réputée pour ses chimères issues de la culture cinématographique américaine et de l'animation japonaise, a inséré un Gremlins, symbolisant la bêtise humaine ainsi qu'un Gizmo, en opposition du bien, et du mal.

Zach Galligan (Jack falls) est naïvement drôle à souhaite, avec la jolie Phoebe Cates, fille du réalisateur Joseph Cates et femme de Kevin Kline, qui est adorablement marquante. De même Hoyt Axton et Frances Lee McCain sont amusants, ainsi que Polly Holliday et Glynn Turman, Dick Miller (The hole) et le jeune Corey Feldman (Zero dark thirty), mais également Scott Brady et le vieux, ou Edward Andrews et Jackie Joseph marrante. On retrouve aussi Judge Reinhold et Jonathan Banks (Arnaque à la carte) vus dans Les flics de Beverly Hills, et les apparitions de Steven Spielberg et le compositeur Jerry Goldsmith.

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 23:58

Très beau conte de Tomm Moore (Brendan et le secret de Kells) d’où résonnent nombre d’influences qui évoquent divers horizons dont japonais et scandinaves à partir d’ambiances des mythes et des légendes celtiques irlandaises aux émotions douces dans une mission mystèrieuse et pleine de dangers.

Du haut d’un phare sur une falaise, une jeune femme perd la vie en mettant au monde une jolie petite fille Saoirse (Maïna dans la version française, quand en gaélique ce prénom signifie Liberté), peu après avoir offert à son fils Ben une flûte shell, et laissant Conor le père désemparé. Ben, troublé, se comporte vis-à-vis de sa petite sœur de six ans muette, avec égoïsme et rudesse. Quand un jour elle découvre la flûte, elle en sort un son envoûtant, avant de découvrir une clé qui ouvre un coffre avec une veste à capuche et la porte du secret de leur mère. Saoirse qu'elle est une selkie -créature mythologique, mi-femme mi-phoque- et une mission à accomplir pour sauver les mythes menacés d’oubli, mais doit retrouver sa voix. Avec son grand frère, Saoirse part pour une grande aventure pleine de dangers et de surprises.

S’il l’on ressent une forte inspiration de Ponyo sur la falaise de Miyazaki entre autres, il n’en a pas pour le moins son style propre qui l’en diffère, ne serait-ce que par son graphisme, sa narration et son inspiration gaélique. L’histoire est joliment racontée, avec les liens qui se tissent en frère et sœur qui passent de l’agacement du grand frère malmenant sa cadette, pour finalement devenir son complice et meilleur soutien. L’ambiance est tendue et émouvante, entre les chants et la musique, dans un décor envoutant et aux personnages, bons ou méchants qui sont attachants. La morale de cette histoire contre l’oubli, le rêve et les valeurs familiales sont distillés avec subtilité. Je n’ai juste pas trop saisie certains détails. Si Ben et Saoirse sont de la même mère, pourquoi l’une est toute autant une fée et pas le petit frère, ni pourquoi il a fallu attendre que ce soit la gamine qui mène la mission quand elle est mi-humaine, et pas la mère qui a forcément plus de pouvoirs et de légitimité. Reste que c’est une belle histoire, dans un beau graphisme aux couleurs pastelles chatoyantes, qui laisse au final, un bon ressenti.

Pour l’avoir vu en version française, c’est avec les voix de Nolwenn Leroy et Thisbée Vidal-Lefebvre, de Jean Stan du Pac et Nathalie Homs, ainsi que Frédéric Cerdal et Patrick Bethune, mais aussi de Cyrille Artaux et Célya Ansaldo, ou encore Pascal Sellem et Marc Perez, qui donnent vie et émotions.

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 08:37

En l’occurrence, il s’agit plutôt de présage plus que de malédiction, même s'il en est aussi question. Film d’après le roman de David Seltzer et réalisé par Richard Donner qui, avec le succès retentissant qui s’ensuivra et la qualité de la réalisation, se verra proposer la merveilleuse aventure de Superman.

Rome, un 6 juin à six heures du matin -666- lors d’un accouchement qui se passe mal, Robert Thorn accepte à l’insu de sa femme Katherine, d’adopter un nouveau-né orphelin, le petit Damien, en remplacement de son fils mort-né. Cinq ans plus tard, Robert est nommé ambassadeur à Londres. Commence alors des événements étranges, avec le terrible suicide de la nounou lors de l'anniversaire du gamin. L’arrivée de la remplaçante va envenimer les choses. Un prêtre tente d’avertir Robert sur les dangers démoniaques de son fils. De même le photographe Keith Jennings repère aux développements de photos des ombres de rayures sur les protagonistes, qui présagent la mort à ceux qui se mettent en travers du destin diabolique de l’enfant, dont eux-mêmes. Ils se lancent alors en quête de réponses, pendant que l’enfant s’en prend à tous ceux qui l’entravent.

Bien que ce film ait eut un très grand retentissement à sa sortie, mais sans doute parce qu’il a du prendre quelques rides, et bien que je me sois amusé, j’ai trouvé le récit assez cruche. Avec une très belle ambiance et des scènes effrayantes, j'ai été heureusement souvent saisi d'effroi. La terrible musique -dont Jerry Goldsmith à remporté l'Oscar de la meilleure musique de film en 1977, pour le chœur qui chante une messe en latin à la gloire de Satan, au titre évocateur d'Ave Satani- l’angoisse monte en puissance jusqu’au paroxysme final. Cependant, esprit trop cartésien de ma part, j’ai toujours du mal à imaginer une puissance aussi maléfique que rien ne peut arrêter le pouvoir diabolique… et être si limité dans ses actions et sur les esprits, qu’il en est finalement ridicule. Si l’on s’en tient au genre, il est vrai que les effets de l’époque sont impressionnants, quand on songe qu’il a fallu réellement une cascadeuse pour la scène de la pendaison du haut du manoir, ou de la chute de Lee Remick, et bien d’autres scènes délicates avec les chiens, quand aujourd’hui les trucages numériques suppléeraient sans danger.

On ne sort pas indemne de cette histoire, avec la vision d’un enfant sensément innocent quand il est le diable menaçant le monde. J’ai quand même bien aimé la trame, avec son côté inéluctable du mal malgré toutes les tentatives vaines, avec cette quête désespérée du père qui sait devoir tuer cet enfant pour le bien de tous, et sa conscience de l’horreur de sa mission.

Un remake du film est sorti en 2006, réalisé par John Moore, avec Liev Schreiber et Julia Stiles. Après The omen en 1976, deux suites ont été réalisée pour une trilogie centrée sur Damien avec La malédiction 2 en 1978 et La malédiction finale en 1981. Mais la franchise ne s’est pas arrêtée là puisque la télévision à poursuivi en 1991 avec The Awakening par Jorge Montesi et Dominique Othenin-Girard, et en 1995, The Omen réalisé par Jack Sholder. Ce téléfilm n’a rien à voir avec les films, mais est le pilote d’une série télé qui a échoué et jamais été diffusé. L’engouement étant, deux documentaires ont été réalisés en 2000 avec 666: The Omen - revealed, et The omen: legacy un an plus tard. En fait, ce sont cinq romans qui constituent la série écrits par trois auteurs.

Le casting est fabuleux avec Gregory Peck (La cible humaine) qui était encore une fois excellent dans un rôle complexe, de même que Lee Remick (Duel dans la boue) bouleversante, quand le jeune Harvey Stephens est diaboliquement stupéfiant. J’aime beaucoup David Warner avec cet étrange regard insane qui trouble, quand la belle Billie Whitelaw, est très inquiétante à souhait. Ensuite, les Martin Benson, Patrick Troughton et Holly Palance, fille de l'acteur Jack Palance, et la première morte, est bien traumatisante dans la longue série mortelle.

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 09:49

C’est dans des conditions difficiles quAbderrahmane Sissako a réaliser son film sur les événements dramatiques de l’occupation du Mali par les intégristes musulmans et de l’application de la charia jusqu’à l’absurde.

Dans une petite ville près de Tombouctou, l’arrivée de djihadistes bouleverse la vie et les habitudes des habitants. A coups d’interdits, de fumer, de chanter, de jouer, d’écouter la radio, ou d’obligations à n’en plus finir, la répression s’abat à coups de fouet, de lapidations, de viols légalisés, d’exécutions sommaires, instaurant la terreur sans fin. Chacun tente de survivre sans se renier, tel ce vieux mollah démuni face aux exactions au nom d’Allah.

S’il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre, ce film quelque peu théâtralisé, dans un style entre occident et africain, retrace avec beaucoup d’émotion, à partir de divers faits réels l’horreur qu’on vécut les maliens avant que les islamistes soient chassés par la force. Pas tous chassés puisque la réalisation ne s’est pas faite à Tombouctou même, qui venait d’être victime d’un attentat à la bombe, mais en Mauritanie sous la haute protection de l’armée. Dans cette trame y règne en effet une ambiance surréaliste de d’imbécilités absurdes dans le comportement meurtrier de ces radicaux aux comportements de bandits plus que de religieux. Le réalisateur met en exergue les contradictions qui les enverraient en enfer direct selon leurs principes. Ainsi, l’interdiction de fumer quand leur chef lui-même fume en cachette, du besoin de communiquer en anglais pour se comprendre entre différents dialectes, ou de discuter avec passion de football quand ils en interdisent la pratique. En allant jusqu’au bout du raisonnement, puisqu’ils interdisent toute utilisation et comportement d’occident non conforme à l’Islam d’il y a treize siècles, ils ne devraient pas avoir de montre, de véhicule, de téléphone, d’armes automatiques et j’en passe… L’émotion est grande dans ce récit, avec l’incompréhension, la peur, la violence et la douleur. De quoi faire réfléchir à ce qui se passe ici même chez nous, avec l’imposition du voile, du hallal, jusqu’aux volontaires djihadistes.

Le casting, composé essentiellement d’amateurs, est de très belle qualité. Ainsi Ibrahim Ahmed est émouvant, comme la jolie Toulou Kiki, ou la jeune Layla Walet Mohamed, qui est excellente, face Abel Jafri (Juliette) terriblement impressionnant comme Fatoumata Diawara est imposante. Il en est de même d’Hichem Yacoubi et Kettly Noël, Mehdi AG Mohamed, et Adel Mahmoud Cherif, ou encore Salem Dendou et Oualet Moussa.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 15:07

Film particulièrement mauvais de Barry Levinson (The bay) qui plus est détestable tant dans sa réalisation que dans l’esprit qui règne salement dans une histoire pathétiquement sordide en forme de mauvais pastiche d’American graffiti version jewish movie.

A l’approche des fêtes de Noël 1959. cinq jeunes hommes, amis de toujours se retrouvent dans leur refuge habituel du restaurant, le Diner. Là, ils déversent nombre de vulgarités sur les femmes, leurs familles ou leurs amis. L’un est déjà marié, un autre en passe de l’être, quand les autres trainent toujours leur vie avec la trouille de grandir, de travailler, faire des études, et commencer leur vie d’hommes…. Qu’ils ne sont pas.

Rarement ces derniers temps il m’a été de voir un navet aussi insipide, qui marquent par leur mauvais esprit, une réalisation d’extrême mauvaise qualité aux dialogues épouvantablement nullissime sur une mise en scène d’amateur ou rien ne s’imbrique à minima ne serait-ce que limpide et linéaire classique de base. J’ignore quel message le réalisateur a voulu véhiculer au travers ses personnages particulièrement machistes et phallocrates, rétrogrades, vulgaires et pervers, dont aucun n’est sympathique, mais surtout quelque peu glorifiés, car loin de les critiqué, il semble au contraire les aimer avec tous leurs défauts. Ce n’est jamais drôle ni émouvant, sauf la détresse de la jeune femme giflée et humiliée pour un sordide rangement de disques. Il y règne une ambiance malsaine qui en aucun cas ne peut se prévaloir de représenter une génération, ou alors c’est carrément méga grave et ne m’étonne pas qu’il y ait eu la révolte féministe.

Avec un casting de jeunes interprètes particulièrement mauvais, comme Steve Guttenberg (La tour de la terreur) et Daniel Stern (La vie, l'amour... les vaches) exécrables, quand Mickey Rourke (The informers) est pour une fois à l’inverse excellent. Je n’ai jamais éprouvé pour Kevin Bacon (R.I.P.D. brigade fantôme) d’atome crochus dans son jeu qui se vérifie encore. Ure mieux pour Tim Daly, Michael Tucker et Paul Reiser (Ma vie avec Liberace). C’est surtout Ellen Barkin (Belles à mourir) émouvante, la belle Kathryn Dowling, ou Jessica James et Colette Blonigan, qui s’en sortent bien.

Partager cet article
Repost0