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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 14:31

Petite déception avec ce film d’anthologie de William Friedkin (Les garçons de la bande) d’après le roman de William Peter Blatty qui s'était basé sur des faits erronés lus dans un article de 1949 sur un cas d'exorcisme sur un garçon de 14 ans, mais qui aura pourtant marqué le cinéma du genre, jusqu’à terroriser une génération.

En Irak, lors de fouilles archéologiques, le père Merrin découvre une petite tête de statuette du démon Pazuzu, avec un médaillon chrétien antinomique de l’époque antique. Un peu plus tard à Washington. L’actrice Chris MacNeil qui mène une vie heureuse avec sa fille Regan, commence à s’inquiéter du comportement de la gamine. Depuis peu, la préado de douze ans est prise de spasmes violents et d'étranges phénomènes inquiétants. Les traitements médicaux dont les médecins ne voient que de simples troubles nerveux n’y font rien. Les crises s’aggravent, s'intensifient, et Regan se met à parle avec une voix grave au langage vulgaire, scato et agressif. Il semble évident qu’elle est possédée. Le père Karras et le père Lankester Merrin, s’engage à l’exorcisme.

J’avoue que je suis très souvent dubitatif face aux films du genre, où j’éprouve toujours du mal à comprendre comment une puissance démoniaque aussi virulente de force et de haine soit bloquée dans un corps frêle et chétif, le plus souvent de jeunes filles, et se fasse chasser à coups d'incantations et d’eau bénite. Seul sans doute dans La malédiction le diable parvient à ses fins. Pour au temps, le film de Friedkin réussi à nous impressionner, plus par les effets spéciaux, les bruitages et les performances de la jeune actrice, en plus des excès verbaux vulgaires, des pratiques sexuels et scatos. Quand à la trame, je l’ai trouve particulièrement confuse, au-delà des symboles et paraboles. Ainsi des éléments anachroniques retrouvés dans une tombe assyrienne, telle la médaille avec la statuette, et que l’on retrouve ensuite sans explication à Washington. Indéniablement marquant, le film a sans doute depuis un peu vieilli, même s’il reste encore formidablement impressionnant, surtout dans sa version blu-ray remastérisé de toute beauté, avec des suppléments de scènes et rajouts de détails et quelques modifications à la version initiale.

Par la suite, une saga a été réalisée par différents cinéastes. Ainsi, dès 1977 L'exorciste 2 : l'hérétique sera réalisé par John Boorman pour un véritable échec tant commercial, public que critique, et regretté telle Linda Blair d'y avoir participé, ainsi que Richard Burton et Louise Fletcher, tellement le film fut mauvais. William Peter Blatty réalise en 1990 à son tour L'exorciste, la suite en adaptant son propre roman Legion, avec George C. Scott, Ed Flanders, Brad Dourif et Jason Miller. Enfin, en 2004, une préquelle avec L'exorciste : au commencement a été réalisé par Renny Harlin, avec Stellan Skarsgård, Izabella Scorupco et James D'Arcy, tout aussi mauvais en version horreur gore que je n’avais pas aimé. La grande influence se retrouve dans les nombreux autres films du genre, mais surtout les pastiches avec le plus célèbre Y a-t-il un exorciste pour sauver le monde ? avec Leslie Nielsen et Linda Blair qui reprenait son rôle, ou des reprises de scène du film comme dans Scary Movie 2.

La jeune Linda Blair est absolument fabuleuse, bourrée de talent et marquante à en hanter longtemps tellement est véritablement habitée par son démon intérieur de génie. Elle devint internationalement célèbre, et une carrière prodigieuse s’ouvrait à elle, qu’une malheureuse affaire de drogue de jeunesse vint bouleverser, oserai-je dire injustement, quand on sait les pires excès d’Hollywood de l’époque. Ellen Burstyn (Interstellar) est tout aussi excellente, de même Jason Miller et Max von Sydow (New York ne répond plus), ainsi que Lee J. Cobb (L'homme de l'ouest) et William O'Malley qui était un vrai prêtre Jésuite. La jolie Kitty Winn et Rudolf Schündler, comme Peter Masterson, Vasiliki Maliaros et Jack MacGowran pour son dernier film mort jeune d’une stupide grippe.

2 étoiles

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 11:26

Bonne surprise avec ce film d’action polar sentimental et d’aventure sportive de Daniel Benmayor, qui nous entraine dans une fiction rocambolesque à nous en donner le vertige en même temps que l’envie d’en faire autant au dessus de la ville avec risques et périls pour des émotions fortes.

Lors d’une livraison en vélo à tout berzingue dans les rues de New York, Cam est percuté violement par Nikki, une belle jeune femme en pleine course d’apparent jogging avant de disparaître après excuse dans les airs en acrobaties. Coup de foudre instantané, Cam tente de la retrouver et découvre que la jeune fille fait partie avec son frère Dylan d’un gang qui pratiquant le parkour. Un sport qui demande forme physique et d’équilibriste qui séduit le jeune homme qui se met à s’entrainer pour rejoindre le groupe. Mais les sportifs d’excellence ont d’autres activités, beaucoup moins légales celles-là, que Cam va intégrer par appât du gain et par amour pour Nikki. Sauf qu’elle est liée bizarrement avec le chef du gang, Miller, pour le moins énigmatique et dangereux.

Si l’histoire par elle-même n’apporte pas une grande innovation narrative particulière, et moins encore en suspens, c’est surtout avec le parkour, ou art du déplacement, que les choses se corsent et deviennent alléchantes. En effet, l’intérêt du récit est cette activité qui donne le vertige mais aussi une envie terrible d’en faire autant, avec certainement ses terribles dangers mais aussi ce sentiment de liberté et des transgressions des lois de l’équilibre et du bon sens. La réalisation est vive et alerte, avec des vues de la ville inexplorée dans des quartiers peu touristiques qui ne demandent qu’à découvrir, surtout vu des toits et non d’avions ou de drones tels des oiseaux ou des super héros. J’ai donc beaucoup aimé cette vision des courses poursuites dangereuses et palpitantes, au détriment de fait, d’une histoire convenue, tant d’amour que de gangsters sans grande passion ou intérêt. La scène du massacre génocidaire n’était pas utile n’entrant pas dans le style de la trame, et entache le film.

Ce sport n’est pas né récemment, puisque Douglas Fairbank l’utilise dans son film Le signe de Zorro en 1920. Mais c’est David Belle qui en est l’inventeur dans sa version moderne dans les années quatre-vingt dix, avec Sébastien Foucan et les Yamakasi. Lorsqu’ils se séparent David créé les Traceurs qui popularise le mouvement grâce au film. Quand Sébastien lors du documentaire Jump London, le fait découvrir aux anglo-saxons. De plus en plus d’adeptes à travers le monde se passionnent par cet art qui évolue jusqu’au free-running, avec des écoles. Et n’est pas ce que pratique Tris et les audacieux dans Divergente, qui m’avait déjà terriblement séduit.

Le casting est sympathique avec la bien jolie Marie Avgeropoulos (50/50), ex compagne de Taylor Lautner (Twilight) qui ne joue pas qu’avec ses muscles mais arrive à exprimer avec ses ressentis. Rafi Gavron (Sans issue) et Adam Rayner, comme Sam Medina (Machete kills) et Luciano Acuna Jr. ou Josh Yadon, véritables adeptes du parkour, nous laisse pantois d’admiration. Amirah Vann et Johnny M. Wu (Limitless) animent autrement avec conviction et amusement.

2 étoiles

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 11:16

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : PhotoLes adaptions de séries qui ont marqués les générations de fans déçoivent souvent les aficionados quand les néophytes n’éprouvent pas les mêmes sentiments n’ayant pas les références originelles. Mais pour le coup, je devine qu’ils seront épouvantés par cette vision de Keichi Sato, d'après le manga Saint Seiya de Masami Kurumada, tant moi-même je n’ai pas du tout accroché à cette réalisation psychédélique.

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : PhotoAthéna, gardienne de l'équilibre, chargée de protéger la Terre, est cachée bébé de ses ennemis chez Mitsumasa, un humain. Elevée comme une humaine en tant que Saori Kido, elle découvre à seize ans, lors d’un attaque meurtrière et violente qu’on en veut à sa vie. Mais l’intervention de quatre chevaliers de Bronze, la sauve en plein fracas et mettent en déroute les assaillants. La jeune fille découvre enfin qui elle est, son origine et sa mission. Ses jeunes protecteurs, les Chevaliers du Zodiaque, sont issus d’orphelinats qui vont l’accompagner dans sa quête qui les entrainent vers le Sanctuaire du Grand Pope, et combattre la légendaire armée des 12 Chevaliers d'Or.

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : PhotoJ’avoue que je me suis un peu perdu dans tous ces chevaliers d’or, d’argent, de bronze ou que sais-je encore, des grands et des petits, ou encore des clans qu’ils sont censés représenter. Et j’avoue encore ne pas avoir trop aimé l’histoire brouillonne, confuse et criarde. Ça part dans tous es sens, on ne sait qui est qui, et ce qu’il veut. La quête aux alliés après des combats épiques et répétitifs lasse rapidement. La version chantée est très inattendue Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : Photodans le contexte. Quand au graphisme, il laisse un peu perplexe. Sans avoir suivi la série originelle en 2D qui dans mon souvenir pour les quelques un que j’avais vu, étaient clairs et sympas. Là on se perd dans l’obscurité, dans le réalisme numérique et des couleurs riches mais pas forcément visuels. J’en ai très vite décroché, pressé que ça ce termine. J’espère qu’ils ne feront pas de suites.

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : PhotoIl est vrai qu’il était difficile de retranscrire en un film, toute la saga des Saint Seiya de 145 épisodes de 24 minutes. Par la suite ont suivis 3 séries d'OVA en Saint Seiya : Chapitre Hadès, avec 13 épisodes pour Le Sanctuaire, 12 épisodes pour Inferno, et 6 pour Elysion, que les fans se retrouveront, dont mon neveu qui les connait tous, et à qui l’on offrait des figurines. De part la violence et effusion de sang, la série avait subit des coupures par la censure. Cinq autres films sont sortis depuis, avant cette sixième version. Les produits dérivés n’ont évidemment pas manqués, dont des jeux vidéo et les figurines.

Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire : PhotoPour l’avoir vu en version française, c’est avec les voix de Sophie Frison et Maxime Donnay, Pierre Lognay et Alexandre Crepet, Olivier Premel et Laurent Bonnet, ou encore Bruno Mullenaerts, Philippe Résimont et Mathieu Moreau.

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 14:38

A partir du roman de Rémy qui à la base était d’une sombritude glauque qui ne plaisait pas du tout à Georges Lautner, celui-ci le refit à sa sauce, avec le total accord de l'écrivain, dans ce qui allait devenir un genre nouveau du cinéma pastiche comédie polar comique complètement loufoque qui fonctionne encore très bien de nos jour finalement par une modernité dans l'âme.

Une réunion secrète se tient au château de Villemaur entre des nostalgiques du nazisme, afin de rencontrer un ancien dignitaire du Troisième Reich. Cependant, de nombreux agents de services secrets étrangers, dont le commandant Dromard avec son monocle noir, tentent de percer le secret au prix de leur vie, et celle des autres. S’ils se font concurrence, des alliances se créées par obligation ou amour.

Je me suis bidonné comme un petit fou avec ce récit, dont je ne m’attendais pas du tout à rencontrer un tel déferlement d’humour, noir le plus souvent limite sordide forcément, mais tellement sarcastique pour le plus grand plaisir. Le comique est intimement lié avec le tragique qui donne aux gags une force délirante insoupçonnée. Il faut dire que les répliques conjuguées aux mimiques et aux gestuelles des protagonistes sont toujours en décalage comme l’eau et le feu et en total opposition qui font mouche. Rien n’est sérieux quand tout l’est, tant les morts qui se succèdent que les sentiments qui se découvrent, que dans les thématiques évoquées.

Il est indéniable que Michel Hazanavicius s’est inspiré de ce film pour OSS117 tant on y retrouve le style et l’ambiance d’une époque, avec la guerre froide, le proche passé nazi et la seconde mondiale, les guerres entre agences de contre-espionnage, donnent sous ce regard tout le ridicule que cela peut avoir de nos jours. De fait, avec son style déroutant, ses personnages hauts en couleurs, et la mise en scène Georges Lautner innovait totalement dans le cinéma français qui allait déboucher sur les films de comédie satyriques tels Les tontons flingueurs et consorts. Grace au succès rencontré, il en fera une trilogie l’année suivante en 1962 avec L'Œil du monocle, puis en 1964 avec Le Monocle rit jaune.

L’excellentissime Paul Meurisse (Les diaboliques) est fabuleusement génial, instaurant un style ridicule à son rôle avec un panache déjanté, face à la belle et adorable Elga Andersen. L’inégalable Bernard Blier, est une fois de plus magnifique, ainsi que Pierre Blanchar, et l’excellent Jacques Marin (Les vieux de la vieille) qui nous en paie une tranche de bonne rigolade. Ne pas négligé un Jacques Dufilho superbe. Mais également Albert Rémy et Nico Pepe, Raymond Meunier et Raoul Saint-Yves, ainsi que les belles Catherine Sola et Marie Dubois, comme Gérard Buhr, Lutz Gabor et Marcel Dalio.

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 15:30

Une bien mauvaise surprise que ce film de Matthew Vaughn (X-Men : le commencement), qui réalise l'adaptation d'un comics book en six volumes de Dave Gibbons et Mark Millar -auteur de Kick-Ass - dont on ne retrouve pas du tout l’esprit ni l’ambiance de la bande dessinée transformée en un galimatias indigeste d’agent privés secrets privés rétrogrades.

Eggsy est un adolescent dont le papa est mort lors d’une mission d’agent secret. Il est bientôt intégré au sein du  Kingsman, une agence de contre espionnage privée, structurée comme les chevaliers de la table ronde. Avec d’autres candidats, il est soumit à une redoutable sélection. Bientôt, avec une menace d’extermination qui pèse sur le monde par le terrible Richmond Valentine, Eggsy est engagé pour une mission de la dernière chance.

En soit, le récit est une sorte de pastiche des James Bond, qui aurait pu être amusant si… si ce n’était aussi long et lourd, à l’improbable « humour » qui se veut so british. Sauf que ce n’est pas drôle pour un rond, et qu’en plus d’une longueur exaspérante, la violence indispose plus qu’elle ne peut rire. La scène où Galahad massacre 200 personnes durant 20 minutes, hommes, femmes et enfants, de toutes les manières possibles, sur une musique rock entrainante, met terriblement mal à l’aise par son côté glauque qui banalise la violence des horreurs perpétrées dans les universités, les grandes surfaces ou les salles de rédaction journalistique dont les JT nous abreuvent chaque jour d’une consistance bien réelle. Il n’y a rien de drôle dans cette action, ni la trame ni les personnages, ni aucun message particulier que de nous rendre salement complice de la barbarie qui nous sali chaque jour. J’ai juste un ras le bol d’être retenu en spectateur passif et complice. J’en ai ras le cul de ces trous du cul de « réalisateurs artistiques » qui nous rabaisse par plaisir pernicieux.

Alors du coup, sur une réalisation péniblement lente et poussive, le regard impassible de la caméra, voir jouissive du réalisateur, je n’ai pas aimé ni les protagonistes, ni la morale de privés qui font leurs lois, avec leurs méthodes de miliciens au profit d’on ne sait trop quelle philosophie ni idéaux politique qui me semble nauséabond. La mise en scène est confuse tant on se perd en détails souvent sans intérêt au détriment d’autres qui méritaient plus d’éclaircissement. Il est vrai qu’il ne s’agit pas de penser mais de nous montrer un maximum de meurtres, et d’ailleurs les viandards seront gâtés car les massacres sont conséquents. Certes, ça se veut du second degré… à quel point ? Il est a remarquer de grandes différences entre les livres et le film.

Colin Firth (Avant d'aller dormir) me tape définitivement sur les nerfs avec son seul et unique face de con en toute circonstance qui se voulait comique à froid second degré à ses débuts et qui s’avère son seul rictus. Samuel L. Jackson (Captain America, le soldat de l'hiver) pérennise lui aussi ses rôles de vieux réac. Taron Egerton, arrive malgré tout à intéresser, de même Mark Strong (Imitation game), ainsi que Michael Caine (Interstellar). De bien jolies filles toujours à profusion, avec Sofia Boutella et Sophie Cookson, Fiona Hampton et Samantha Womack, Johanna Taylor et Hanna Alström, Jack Davenport, Lily Travers et des caméo comme Mark Hamill (Corvette Summer).

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 09:37

Après avoir vu le désolant Un village presque parfait de Stéphane Meunier, j’ai eu le grand désir de me replonger avec plaisir dans la version original de Jean-François Pouliot, qui signait là sa première réalisation, histoire de comparer surtout avec mes souvenirs et mon bon ressenti lord de sa sortie, et je n'ai pas été déçu.

Sainte-Marie-la-Mauderne est un petit village sur une petite ile isolée. L'activité de la pêche est arrêtée, plongeant les cent vingt villageois au chômage et à la morosité ou à l’exil. La possible implantation d'une usine permettrait de leur redonner vie et fierté. Cependant, c’est conditionné avec la présence d’un médecin permanent. Le maire du village, Germain Lesage, avec ses amis Yvon Brunet et Henri Giroux, ainsi que de la complicité de leurs femmes et tous les habitants du village, va tenter de convaincre le docteur Christopher Lewis de Montréal, qu’ils ont réussi à faire venir contraint et forcé, à rester pour au moins cinq ans. Le sachant fan de cricket et de jazz fusion, ils sont prêt à tous les moyens pour le séduire.

Et de fait, j’ai retrouvé dans cette trame toute l’émotion et l’humour qui manque dans le remake français, en attendant de découvrir la version anglophone. Je laisse donc de côté toute comparaison stérile dans ce cas. Il y règne une ambiance douce amère, sur des gens désespérés par la crise économique qui les plonge dans une morosité d’assistés et de perte de fierté et de confiance en soit, et qui se réveillent avec l’espoir de renaissance avec l’humour que la solidarité rend humble et digne sans jamais tomber dans le pathos. Il y a une poésie et une belle âme dans ce récit, où l’arnaque de départ devient une véritable histoire d’amitié et d’amour entre un village et une proie raconté avec intelligence et subtilité. Chaque profil des protagonistes, même en un regard, est complexe et plein de vie et de profondeur.

C'est dans le village réel de Harrington Harbour, qui a vu depuis la réalisation un tourisme important se presser pour voir les lieux du tournage, que s’est déroulé la grande aventure. Sur la base d’un récit simple, la réalisation est belle et maitrisée, la tonalité toujours tendre et l’humour ne tourne jamais dans la comédie facile, ou dans la morosité ou le misérabilisme. C’est ainsi que les protagonistes nous plongent, il y a déjà plus de dix ans, dans la crise économique mondiale et la désertification qui touchent nos pays aux conséquences désastreuses.

Raymond Bouchard (Les profs) est absolument parfait, entre tendresse et humour, pour nous faire partager avec ses petits camarades cette belle aventure humaine. Ainsi de Pierre Collin et Benoît Brière (Voyez comme ils dansent), comme David Boutin et Guy-Daniel Tremblay. Nadia Drouin et Rita Lafontaine sont drôles, comme Roc LaFortune (Sortilège) et Réal Bossé, Guy Vaillancourt et la belle et envoutante Lucie Laurier. Mais aussi Ken Scott qui a écit le script, Jean-Pierre Gonthier et Marc Legault, Caroline Girard et le jeune Dominik Michon-Dagenais, la bien jolie Caroline Bouchard, fille de Raymond, et Jean-Pierre Gonthier.

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 08:09

Bob l'éponge - Le film : Un héros sort de l'eau : Photo Antonio BanderasAlors que j’avais adoré le premier opus, j’étais dans une extrême impatience de découvrir le second, et finalement j’ai été terriblement déçu de la part de Paul Tibbitt, pourtant réalisateur d'une douzaine d'épisodes de la série, qui nous concocte un n’importe quoi qui n’a ni queue ni tête, ni dans l’esprit Eponge carré.

Dans le petit monde de Bikini Bottom, l’infantile Bob l’éponge et son compère Patrick l’étoile de mer, mènent leur vie paisible, entourés du calamar Carlo, de la gentille petite écureuil Sandy et de Monsieur Krabs. Mais quand la recette du célèbre pâté de crabe est volée par le terrible pirate Steak Barbare, plus rien ne va. Avec Plankton, ils vont affronter de nouvelles aventures, et devoirs sortir de l’eau avec de super pouvoirs. Ils auront à affronter les stupides mouettes au service du pirate et l’environnement hostile.

Bob l'éponge - Le film : Un héros sort de l'eau : PhotoC’est juste une catastrophe de désolation qui s’est abattue sur Bikini bottom, avec cette espèce d’imbroglio d’un mélange douteux tant dans le graphisme aux couleurs criardes, dans l’animation et le réel, que dans la 2D et le numérique, pour une histoire dont même les p’tites n’enfants ont vite abandonnés de suivre les péripéties confuses et rébarbatives de nos héros. L’histoire est indigeste, non parce que classique et minimaliste, mais par tant de confusion et de mélange des genres. Je n’ai pas aimé du tout, ni l’esprit ni l’ambiance, d’une réalisation maladroite et une mise en scène brouillonne, le tout à une vitesse quasi illisible, juste un arrêt enfants ou jolies filles, pour repartir vers l'insondable niaiserie. Pour une fois que tous les personnages ou presque de la série se retrouvaient ensemble, c’est une sorte de foure tout avec des caractères qui ne leur ressemble pas. Et qu’est-ce que c’est criard !

Donc, Antonio Banderas (Expendables 3) que j’aime beaucoup est des plus ridicule, pas moins que le petit Noah Lomax, et les belles Lisa Datz (La ville fantôme) et la miss Alabama Jesica Ahlberg. Et pour l’avoir supporté en version française, c’est avec les voix de Sébastien Desjours et Boris Rehlinger, Michel Bedetti et Michel Mella, Hélène Chanson et Cyprien Iov, Lucas Hauchard et Nathalie Odzierejko.

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 11:00

Pour avoir vu récemment les  Dumb & Dumber et Dumb & Dumber De des frères Bobby et Peter Farrelly, j’ai eu l’envie irresistible de découvrir la préquelle de Troy Miller, auquel les frangins n'ont pas participé de près ni de loin, ni les acteurs d'origine, sans aucun doute avec raison de leur part, au regard plus de l'intrigue que de la réalisation.

Le jour de la rentrée au collège, Harry Dunne fait la connaissance d’un nouveau, Lloyd Christmas, qui jusqu’à présent à suivi les cours à domicile avec sa mère. Quelque peu différents des autres élèves, le proviseur Collins, escroc de première, décide de créer une fausse classe spéciale pour cas particuliers afin de percevoir une prime. Ainsi, les deux débilos sont chargés de trouver d’autres élèves plus ou moins contraints, plus ou moins aussi tarés qu’eux. Pendant ce temps, la belle Jessica rédactrice du journal de l’école mène une enquête sur les détournements de fonds publics et s’adjoint les deux loufoques.

Sans hurler de rire, sans chercher de corrélation au premier film, dont on retrouve nombre de clin d’œil ou reprises, le résultat est assez décevant même s’il est parfois amusant. La faute à un script peu inventif et à trop de reprises du premier opus, et à des gags poussifs. C’est plus un pastiche à la Les sous doués qu’une réelle préquelle. Le titre fait naturellement référence à Quand Harry rencontre Sally. Je me suis déridé de temps à autres plus par complaisance et besoin de sourire que par conviction. Heureusement ça ne dure pas bien longtemps, que le rythme est soutenu. On peut regretter les excès de grimaces et gesticulations effréné. Pour apprécier le récit à sa juste valeur, il ne faut pas chercher de comparaisons et repères, mais prendre cette comédie comme une autre.

Derek Richardson (American girls 2) et Eric Christian Olsen (Beerfest) font ce qu’ils peuvent pour ressembler en faits gestes aux Daniels et Carrey, avec conviction et maladresse, face à Eugene Levy (Un amour à New York) égal à lui-même sans forcer. Les belles Rachel Nichols (Conan) et Michelle Krusiec (Saving face) s’en tirent mieux, de même Elden Henson (Hunger games - La révolte) et Shia LaBeouf (Fury), la jolie Teal Redmann, Josh Braaten et William Lee Scott (L'effet papillon). Mimi Rogers (La maison des otages) et Luis Guzmán (Boogie Nights), comme Lin Shaye (Insidious 2) et les jeunes Lucas Gregory et Colin Ford (Nouveau départ) s’en donnent à cœur joie.

2 étoiles

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 09:55

Bis

Bis : Photo Franck Dubosc, Kad MeradRetour vers le futur pour Dominique Farrugia (Le marquis) qui nous replonge dans les années quatre-vingt pour une rétrospective d’une époque aux travers de cinquantaine qui retrouvent leur dix-sept ans et la chance de revivre un moment cruciale de leur existence et peut-être changer leur destin.

Bis : Photo Alexandra Lamy, Franck DuboscDeux meilleurs amis depuis le lycée, Éric et Patrice ont chacun une vie différente. L’un marié à l’amour de jeunesse et père d’une ado, est en plein marasme affectif. L’autre, dragueur invétéré passe d’une conquête à une autre. Un soir bien arrosé, les deux compères lors d’une chute dans la cave se réveillent au matin dans leur adolescence en 1986, alors 17 ans. L’occasion sans doute de modifier leurs vies, et les relations de l’époque ayant laissés des regrets.

Bis : Photo Franck Dubosc, Kad MeradCe n’est pas nouveau les voyages dans le temps tel Retour vers le futur, dont en l’occurrence ont retrouve plutôt le genre La machine à démonter le temps ou Camille redouble avec les protagonistes qui reviennent dans leur passé sous leur forme actuelle, avec un zeste de Code Quantum, quand l'un va dans le corps de l'autre. Cette fois-ci ne déroge pas à la règle de l’humour et de l’émotion. C’est sympathique et utopique aussi, mais on adhère par l’aspect gentil sans se Bis : Photo Franck Dubosc, Gérard Darmonprendre trop au sérieux. Bien sûr un peu moraliste sur les bords avec le coureur de jupon qui revient plus plan-plan fidèle et monogame, laissant les coups d’un soir et le gamines au profit quand même d’une jeune femme, mais bon. Reste que je me suis bien amusé, le duo fonctionne très bien dans la franche déconnade qu’ils maitrisent sans problème.

La réalisation nous offre donc un petit rafraichissement des années disco, et de tous ce qui n’existaient pas encore dans les technologies. Je me souviens à peine plus vieux que les protagonistes d’une époque que pourtant je ne souhaiterai pas revivre pour au temps, ni plus loin en arrière, tant je suis sûr que je ne changerai rien à ma vie et la raterai tout autant même en sachant ce qui serait à venir. La mise en scène est classique, les gags tout autant pour une histoire basique, mais c’est l’implication des interprètes qui donne ce petit plus de joie et d’émotion, notamment à travers du regard des parents.

Franck Dubosc (SMS) et Kad Merad (On a marché sur Bangkok) s’en donnent à cœur joie avec conviction, face à la très jolie Eden Ducourant, très marquante. Alexandra Lamy (Jamais le premier soir) est moins pire que d’habitude, quand Gérard Darmon (100% cachemire) et Julien Boisselier (Fastlife) sont émouvants, de même Anne Girouard (La liste de mes envies) et Eléonore Bernheim (Elle l’adore). Elodie Hesme (David et Madame Hansen) et la très belle Ariane Brodier (Superstar) également. et les jeunes Emeline Sannier et Fabian Wolfrom (3 days to kill), Antonin Chalon (Le grand méchant loup) et Lou Gala (16 ans ou presque) sont très bien et convaincants.

2 étoiles

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 15:55

Pour ce biopic, Clint Eastwood (J. Edgar) s'inspire de la vie réelle et du livre autobiographique de Chris Kyle, redoutable tireur d'élite américain, avec une sobriété aussi peu partisane qu’à son accoutumé, pour nous décrire une vision de la guerre par le petit côté du viseur.

Après des attentats islamistes, le jeune Chris Kyle s’engage dans l’armée et, passées les classes habituelles, s’oriente dans le corps des tireurs d'élites des Navy SEAL. Il est envoyé en Irak, où sa mission, est de protéger ses camarades de poseurs de bombes ou autre snipers ennemis. Rapidement, son sang froid et sa précision sauve de très nombreuses vies, et il devient La légende. Il est alors la cible à abattre, quand lui-même tente d’éliminer un célèbre sniper d’en face qui fait aussi de redoutables cartons. Entre deux missions, il retrouve sa femme et ses enfants, dont il est épris et attentionné, mais la vie civile lui est difficile, quand sur le front ses compagnons continuent le combat.

Si l’on s’en tient au récit de ce tireur d’élite d’exception, la teneur du film reste sobre et neutre. Froidement nous est montré un jeune homme d’une maitrise dans le tir, quelque soit l’ennemi, homme, femme ou enfant prenant le risque de la guerre en s’engageant dans un combat à mort. Je n’ai rien vu dans ce descriptif qui soit particulièrement motif à polémique. Nous connaissons tous Clint et les valeurs qu’il représente, de son patriotisme et sa vision d’une certaine Amérique. Il ne faudrait pas tomber dans l’hypocrisie de la guerre et des soldats. En quoi un tireur d’élite de l’armée serait-il plus assassin qu’un autre ? Le mitrailleur qui massacre des centaines d’assaillants planqué dans à sa tranchée est autant un meurtrier sadique. Le pilote qui largue ses bombes sur une ville pleine de civils est un assassin quelque soit sa nationalité ou l’idéal qu’il sert. Pour le reste, j’ai beaucoup aimé ce regard porté sur une éthique que se forge un homme face à la guerre, face aux institutions et à l’ironie de la vie.

La réalisation est belle, avec une montée en puissance de la folie qui guette, des dangers qui se précisent et de la démesure des hommes. Jamais je n’ai eu le sentiment de glorification de la violence et de la mort, mais d'une description froidement chirurgicale parfois emprunte de docu-fiction. Quelque longueurs trainent, mais passionnément raconté. Je n’ai pas pu ne pas penser au film Stalingrad avec le duel entre deux snipers.

Rentré idem de quatre longues missions, de retour à la vie civile il écrira son autobiographie partiellement contestée et tiendra des propos contreversés, Chris Kyle sera assassiné avec son meilleur ami Chad Littlefield par Eddie Ray Routh, un vétéran qui vient récemment d’être condamné à la prison à vie.

Avec 255 « victoires » confirmées, Chris Kyle surnommé Le diable de Ramadi, détient le record de l’armée américaine, bien qu'on ne lui en retienne « que » 160. Il est cependant loin du finlandais Simo Häyhä « la mort blanche » aux 505 victimes confirmées, ou du canadien Francis Pegahmagabow et ses 378 victimes, et des soviétiques Lyudmila Pavlitchenko avec 309 tués et Vassili Zaïtsev aux 242 morts confirmés, dont le célèbre Erwin König au score de 220, tué à Stalingrad bien qu’historiquement contesté, sans doute une invention soviétique.

Bradley Cooper (Serena) est  extrêmement marquant et convaincant, face à la belle Sienna Miller (Foxcatcher) émouvante. Luke Grimes (Cinquante nuances de Grey) et Jake McDorman, ainsi que Kevin Lacz et Cory Hardrict (Lovelace), Navid Negahban et Keir O'Donnell, Sammy Sheik et les gamins Max Charles (The amazing Spider-man) et Madeleine McGraw, sont excellents. Il en est de même de Ben Reed et des belles Marnette Patterson et Elise Robertson ainsi que les jeunes Cole Konis et Luke Sunshine.

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