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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 15:12

Un grand merci à Optimale pour m’avoir permis de découvrir ce thriller australien réalisé en 2015 par Grant Scicluna, pour son premier long métrage dans le prolongement de son court-métrage The Wilding, pour une enquête rédemptrice à la recherche de vérité sur un crime comme sur soit-même.

A sa sortie de prison pour sa responsabilité dans la mort d’un enfant quelques années plus tôt, James retourne sur les lieux. Le corps du petit garçon n’ayant jamais été retrouvé, le jeune homme de dix huit ans veut retrouver la mémoire sur ce terrible drame qui s’est déroulé alors qu’il faisait une crise d’épilepsie. Le désir de rédemption et de rendre le corps à sa mère le mène entre ses visions et les versions de ses amis d’alors, dans une quête douloureuse, mettant son petit ami en danger.

Un terrible récit sordide, dans lequel se mélangent les visions et les souvenirs parcellaires d’un jeune homme perturbé, que hante la culpabilité sans trop savoir quel est son degré d’implication dans sa responsabilité. La trame est souvent confuse entre réalité et fantasmagorie, entre les interprétations et les doutes pour une conclusion évanescente. Je me suis laissé prendre à ce drame, avec beaucoup de difficulté pour saisir la vérité dans les manipulations et les relations entre les protagonistes ainsi que les motivations. Il en ressort une atmosphère délétère malaisé, dans laquelle la caméra nous emprisonne insidieusement dans la trame pour mieux nous prendre au piège du jeune homme entre son désir de retrouver la vérité au prix de son petit ami et au remord qui le hante, face aux adultes et à la terrible réalité.

Une belle réalisation, aux images parfois crues, dans une situation tendue, dont je jeu de la caméra sait rendre parfaitement l’atmosphère aussi dure. Une belle mise en scène, sur des travelings soignés dans un paysage aussi magnifique qu’inquiétant, et des profils de protagonistes aux personnalités confuses dans leurs regards et agissements sans jamais donner de frontières discernables sur leurs motivations pour mieux brouiller les pistes dans les ressentis.

Avec Reef Ireland excellent, Kerry Fox et Robert Taylor, de même que Tom Green et Elena Mandalis, Charles Grounds et Alicia Gardiner, Elise McCredie (The goddess of 1967) et Helen Morse, ainsi que les jeunes Rory Mackenzie, Luke Tieri et Paige Reinheimer très marquants

Le film Au bord de la rivière de Grant Scicluna, distribué par Optimale, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 19 janvier 2017. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 13:38

Un grand merci à ED Distribution pour m’avoir permis de découvrir ce très beau et angoissant thriller japonais réalisé en 1997 par Sogo Ishii, pour une adaptation du roman de Kyuusaku Yumeno.

Depuis enfant, Tsuyako Tukikawa rêve d’être receveuse de bus, mais elle déchante vite, et conseille à sa meilleure amie Tomiko Tomonari dans sa dernière lettre écrite avant sa mort dans un accident, déclaré comme un suicide, de ne pas postuler dans ce métier. Tomiko apprend par une amie Chieko Yamashita que Tsuyako était fiancée avec Niitaka Tatsuo, chauffeur de bus, dont une rumeur l’accuse d’être un tueur en série. Tomiko décide de mener l’enquête et travaille comme receveuse avec Niitaka. Le beau ténébreux ne tarde pas à charmer Tomiko qui tombe irrésistiblement amoureuse.

J’ai été happé par ce sombre et mystérieux récit qui nous entraine dans une narration à plusieurs niveaux, entre la lecture de la lettre posthume de Tsuyako qui prévient d’un danger, celui de la rumeur véhiculée par Chieko qui met en garde, et la lettre de Tomiko sur son désir d’enquêter et se venger et qui semble tomber dans la toile d’un psychopathe diabolique. Ainsi, le danger est permanent sans que l’on ne sache jamais ce qu’il va advenir, ni de la réalité des faits. Insidieusement, l’angoisse nous sert le ventre dans ce Japon des années trente, sur un rythme lent et pernicieux pour mieux nous tenailler sans que jamais ni bruit ni musique et aucun effet particulier nous préviennent ou manipulent nos sens en alerte constante. Le noir et blanc des images aux contrastes tantôt francs, tantôt brumeux entre nuit et jour imposent un cran de plus de mystère. J’ai beaucoup aimé cette triste histoire d’amour déçue, envoutante et effrayante sans que l’on sache si vraiment suicide ou meurtre dans un doute évanescent qui hante longtemps

Avec un très beau casting dont la jolie Rena Komine est marquante, face à Tadanobu Asano (Vers l'autre rive) troublant, les belles Kotomi Kyôno et Tomoka Kurotani, Kirina Mano et Reiko Matsuo, ainsi que Kirina Mano, Kyusaku Shimada, Takeshi Ikeda et Shuko Honami dans l'ambiance générale.

Le film Le labyrinthe des rêves, de Sogo Ishii, distribué par ED Distribution, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 17 janvier 2017. Il est proposé en version originale japonaise sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien passionnant avec le réalisateur  Sogo Ishii par Yves Montmayeur, ainsi qu’un entretien de du journaliste et auteur Robin Gatto par Sylvain.

3 étoiles

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 10:32

Un grand merci à French Connection Films pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire réalisé par Guillaume de Ginestel, sur un parc zoologique spécialement dédié aux loups, permettant de nous familiariser avec ces animaux si décriés et de leur rendre justice.

A l’origine de ce parc à loups, le journaliste au Midi libre, Gérard Ménatory, recueille en 1961, deux loups polonais nommés Toundra et Bialow. Il va les installer dans une propriété privée sur la commune du Chastel-Nouvel, qui se transforme en un parc à loups en terre du Gévaudan, en 1962. Situé à Sainte-Lucie, sur la commune de Saint-Léger-de-Peyre près de Marvejols, en Lozère, qui ouvre au public en 1985. Depuis 2008, Sylvain Macchi et Audrey Prucca ont reprit la direction du parc. Deux passionnés du loup, ils s’occupent du parc animalier Les loups du Gévaudan qui compte 93 loups de cinq sous-espèces (Mongolie, Sibérie, Pologne, Canada et Arctiques). Ils ont à cœur de redonner une nouvelle image du canidé source de nombreuses légendes et contes effrayants qui perdure encore et ont failli couter son extinction. Un animal qui revient un peu partout, jusqu’en Ile-de-France.

Filmé sur quatre saisons, Guillaume de Ginestel suit les zoologues dans leurs relations avec les loups, l’étude comportementale de ces magnifiques animaux et de la gestion du parc. J’ai beaucoup aimé découvrir ces superbes bêtes, en semi-liberté coincés dans de vastes enclos et semi-domestiqués à force de vivre confinés avec les humains qui les visite. Un parc magnifique dans un décor superbe, dont les touristes peuvent héberger sur place. Reportage d’information d’un parc zoologique privé, plus qu’un documentaire animalier, il permet néanmoins de voir les animaux dans un contexte passionnant.

Le documentaire Les loups du Gévaudan, de Guillaume de Ginestel, distribué par French Connection Films, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 17 janvier 2017.

 

 

 

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 15:28

Très beau film de Nate Parker, devant et derrière la camera, pour son premier long métrage, nous contant la véritable histoire d’une révolte d’esclaves noirs, d’après les confessions du meneur Nathanael Turner peu avant son exécution publique.

Né esclave chez son maître Samuel Turner, le petit Nat ne connaitra pas longtemps son père, enfuit pour avoir tué un blanc. De par de ses dispositions, il apprend rapidement à lire avec sa propriétaire, mais vite remis aux champs de coton. Très pieu, il est écouté par les autres esclaves, qui donne l’idée à des propriétaires d’esclaves de l’utiliser en tant que prédicateur le dimanche afin de faire la messe en lisant des passages choisis par eux de la Bible. Nat se rend compte que les textes qu’on lui impose, sont tronqués afin de maintenir ses congénères en esclavage sans se rebeller. Mais pour avoir baptisé un blanc, il est sévèrement fouetté. La révolte qui gronde en lui ne trouve plus de retenue, et il se prépare à prendre la tête d’un soulèvement meurtrier.

Une très belle réalisation, conté avec beaucoup de sensibilité et terriblement émouvant d’un quotidien purement atroce dans les comportements odieux de maitre à esclave, sans aucune once d’humanité. Ainsi, le récit nous décrit la situation d’un enfant d’esclave depuis des générations, ni dans la pire, ni dans la plus supportable, mais toujours dans l’horreur des conditions de vie de travail non rémunéré, sans aucune liberté et des maltraitances. La révolte ne pouvait qu’exploser légitimement. La narration est terriblement marquante, avec un regard sans haine ni parti pris, dans une neutralité qui fait encore plus frémir et donne honte au genre « humain ».

Si de nombreuses révoltes se sont produites de la part des esclaves, on en connait peu, dont deux seulement ont réussies. Il y a celle du célèbre navire L'Amistad en 1839, et celui du Le Créole en 1841 où ils retrouvèrent leur liberté. Dans les plantations, il y en eu une en 1663 dans le comté de Gloucester, et celle de Stono en septembre 1739, et de nombreuses autres avortées, et toutes échouèrent dans le sang. Sur près de deux siècles d’esclavage, il y eut environ deux cents cinquante complots et révoltes, compte tenu de la durée et des millions d’esclaves, cela parait peu, qui est du à l’efficacité d’une organisation répressive féroce très élaborée, leçon retenue des terribles révoltes dans les Antilles, tel à Saint-Domingue en 1790/91. Le Sud n’eut pas l’exclusivité, car le Nord profitait également de la traite et de la répression, tel décrit dans 12 years a slave. L’esclavage existe depuis la nuit des temps, et malheureusement est toujours en vigueur. En effet, plus de 36 millions d’êtres humains vivent en esclavage de nos jours. Esclaves dans les entreprises, dans les maisons domestiques et esclavage sexuel. Dans l’antiquité, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants furent réduits durant des siècles à l’esclavage, dont les célèbres révoltes serviles, avec la 3ème avec Spartacus.

Avec l’excellent Nat Parker (Non-stop), Armie Hammer (Nocturnal animals) et Penelope Ann Miller (The artist), Jackie Earle Haley (La chute de Londres) et Mark Boone Junior (La légende de Lucy Keyes), ainsi que Colman Domingo (Selma), Aunjanue Ellis (La couleur des sentiments) et Dwight Henry (12 years a slave), Aja Naomi King (Les mots pour lui dire), Esther Scott (Gangster squad) et Roger Guenveur Smith, Gabrielle Union (Think like a man too) et le jeune Tony Espinosa, Jayson Warner Smith (Légendes vivantes) et Jason Stuart.

3 étoiles

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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 18:48

Comédie d’actions et romantique réalisée en 2005 par Breck Eisner (Le dernier chasseur de sorcières) d’après le roman de Clive Cussler, qui nous plonge dans d’extravagantes aventures entre chasse au trésor et menace pandémique dans un univers africain.

Alors que la guerre civile américaine s’achève, le Texas, un navire blindé confédéré quitte le port de Richmond sous les feux de l’ennemi. 140 ans plus tard, Dirk Pitt et son ami d’enfance et complice Al Giordino, deux chercheurs de trésors se trouvent au Niger pour remonter une antique statue locale pour le compte de l’amiral Jim Sandecker. Cependant que les docteurs de l’OMS Eva Rojas et Franck Hopper sont à la recherche de la source d’une épidémie Afficher l'image d'originemeurtrière. Alors qu’Eva est agressée, Pitt lui sauve la vie. Très vite, leurs chemins vont se joindre et se séparer pour se retrouver au grè de leurs recherches, Pitt sur les traces du Texas, et Eva sur l’origine de la maladie qui les emmène vers le Mali en état de guerre entre les touaregs et le général Zateb Kazim en affaire avec Yves Massarde.

Afficher l'image d'origine J’ai encore eu beaucoup de plaisir à revoir ce film d’aventure complètement loufoque, qui entremêle savamment des thématiques antinomiques tels que les chercheurs de trésors dans un contexte historique sur un lieu improbable, et les chercheurs de santé dans une région terriblement touchée, le tout dans une Afrique malheureusement belle et riche et que les sans scrupules n’hésitent pas à n’importe quoi. Dans un cadre superbe, les actions se Afficher l'image d'origine suivent comme un rouleau compresseur dans lesquels nos héros font preuve non seulement de courage et de hardiesse mais de réussite extraordinaire que le commun des mortels ne pourrait réussir avec autant de chance, rendant bien sûr cette comédie aussi désopilante. Malgré un beau succès public, le film fut un gouffre financier entre un budget colossal et des recettes inférieures, dont le long procès entre l’auteur et le producteur cassa la dymanique de la sortie du film.

Afficher l'image d'origine Avec dans ce beau casting, Matthew McConaughey (Interstellar) et Penélope Cruz (Grimsby) dans un excellent duo, de même Steve Zahn (Captain fantastic), William H. Macy (Blood father) et Lambert Wilson (L'odyssée), Glynn Turman (Burlesque), Rainn Wilson (The rocker) et Delroy Lindo (Point break), ou encore Lennie James (Colombiana), Daniel Njo Lobé et Patrick Malahide.

Afficher l'image d'origine 3 étoiles

 

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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 10:00

Un très grand merci à Sony Pictures et à L’agence Cartel pour m’avoir permis de découvrir cette très belle surprise réalisée par Antoine Fuqua (Equalizer), qui revisite le célèbre film d’Akira Kurosawa Les sept samouraïs tout en se détachant de Les 7 mercenaires de John Sturges, avec son style et son ambiance autant que d’efficacité.

 

Afficher l'image d'origineSous la coupe du puissant industriel Bartholomew Bogue, la terreur règne sur la petite ville de Rose Creek, dont il compte chasser tous les habitants par la force et le meurtre. La jeune Emma Cullen qui vient de perdre son mari assassiné, part à la recherche d’hommes de main pour les aider. Elle tombe sur Sam Chisolm, qui après hésitation accepte et rameute de ses connaissances. Avec Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest, ce sont sept mercenaires qui vont à leur tour faire parler la poudre face à des adversaires bien plus nombreux et mieux armés.

 

Ayant tellement adoré le Kurosawa et le Sturges, je ne m’attendais vraiment pas à cette très belle surprise, ne voyant ni l’intérêt ni les moyens de faire sinon mieux, au moins aussi bien que les deux célèbres films d’anthologie. Ainsi, Les sept samouraïs -Shichinin no samurai- d’Akira Kurosawa en 1954 avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura et Keiko Tsushima, était fabuleux, et Les 7 mercenaires -The magnificent seven- de 1960 par John Sturges avec les Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen et consorts, auront marqués le 7ème art. Et de fait, c’est un immense plaisir, tant je me suis régalé. En effet, tout en gardant le format initial, Antoine Fuqua réussit à réécrire l’histoire en apportant un autre angle d’attaque, avec un sympathique melting pot représentatif, dont la notion de vengeance et de rédemption prend le dessus sur celle de mercenaire, et par de très nombreuses et belles actions. Les sept héros sont au départ presqu’antipathiques, entre le scalpeur d’indiens et autres tueurs sans conscience, mais qui se battent avec tant de vigueur pour une juste cause de traumas de la guerre civile, qu’ils réussissent à être tout aussi admirablement marquants que les Horst Buchholz, Charles Bronson, Robert Vaughn, Brad Dexter et James Coburn. Une véritable bonne ambiance de western de super qualité, pour un excellent divertissement terriblement efficace. D’autres se sont déjà attelés à la tâche entre des séries télé, téléfilms, et autres suites, avec plus ou moins de bonheur ou de succès.

Afficher l'image d'origineLa réalisation est superbe sur une mise en scène soignée, entre horreur et humour, haines et amitiés, émotion et plaisir jouissif. Les actions montent crescendo dans une ambiance lourde et prégnante, tout en gardant un bel équilibre dans les ressentis pour mieux préparer la surprise des événements suivants. Les protagonistes sont tous bien typés avec de sacrés costards de baroudeurs aussi rapides de la Afficher l'image d'originegâchette, de la hachette et du couteau ou des flèches mortelles. Des prises de vues variées qui nous plongent au cœur des combats, sans jamais cependant se noyer dans le sordide ou le gore. Une très belle réussite qui marque longtemps de plaisir et de distraction.

Afficher l'image d'origineUn casting de rêve avec Denzel Washington (Equalizer) fabuleux, ainsi que Chris Pratt (Jurassic World) excellent, tout autant d’Ethan Hawke (Regression) et Vincent D'Onofrio (Le juge) parfaits, de même Byung-hun Lee (Terminator Genisys) et Manuel Garcia-Rulfo (Cake), Martin Sensmeier, marquants et la belle et émouvante Haley Bennett (Kaboom). Egalement Peter Sarsgaard (Strictly criminal) effrayant, et Luke Grimes (Free love), Matt Bomer (The nice guys) et Jonathan Joss (True grit), Cam Gigandet (Easy Girl) et Emil Beheshti (Adolescents criminels), Mark Ashworth et dans les rares femmes Carrie Lazar (Match retour) et Alix Angelis.

Le film Les 7 mercenaires d’Antoine Fuqua, distribué par Sony Pictures, est disponible en dvd et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 1er février 2017. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en version française. Dans le boitier, la copie digitale du film au format UltraViolet, quand les suppléments proposent dans Mode vengeance et Les Sept et Antoine Fuqua, découpent les scènes clé et discutent de la réalisation du film, suivi de trois scènes supprimées. La prise de Rose Creek, La réalisation des Sept Bogue La Fripouille Les Sept, et la musique du film.

3 étoiles Afficher l'image d'origine

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 15:19

Un grand merci à ED Distribution pour m’avoir permis de découvrir ce sensible film suédois réalisé en 2006 par Jesper Ganslandt, pour une narration évanescente sur la crise de la vingtaine et le désarrois dans l’incertitude de la vie adulte qui s’ouvre.

Afficher l'image d'origine Durant les derniers jours d’été dans la ville de Falkenberg, cinq amis d’enfance dans la vingtaine, ont divers projets d’avenir, dont celui d’aller vivre à Göteborg. Seul Holger, figure centrale du groupe, souhaite rester dans leur ville natale, face à son frangin John, débonnaire est peu enclin à travailler, Jesper, est le seul a avoir déjà tenté l’aventure, mais en est aussi revenu désabusé, alors que Jörgen, essaye de lancer une entreprise de livraison de petit déjeuner à domicile sans certitude de réussir. Enfin David le taciturne écorché vif de tous, et le meilleur ami d’Holger, dont le journal sert de base au récit.

Afficher l'image d'origine Dans un style docu-fiction reportage, cette très belle et doucereuse trame, sur la crise de la vingtaine au sortir de l’enfance et l’adolescence sur l’avenir qui s’ouvre avec anxiété et interrogations, nous conte toute l’angoisse de s’envoler vers la vie adulte avec beaucoup de sensibilité. Une grande poésie s’en dégage entre le texte et les images d’aujourd’hui et les super 8 de leur jeunesse, depuis les couches culottes jusqu’au sortir du lycée. Les travellings nous entrainent dans la nature de la foret et sur le bord de mer, dans la jolie ville comme dans la banlieue pavillonnaire comme dans les intérieurs des maisons, pour une ambiance lourde et inquiétante des ressentis d’une jeunesse de Afficher l'image d'origine province face à l’inconnu. J’ai été sensible par le regard de la caméra, par les timbres de voix et la sonorité générale qui plane tout du long du récit jusqu’à l’émotion finale qui étreint chacun face aux choix de chacun et plus radical encore de David comme une sorte de fatalisme inexpugnable.

Avec John Axel Eriksson excellent, de même Holger Eriksson et David Johnson, Jesper Ganslandt et Jörgen Svensson, ainsi que Rolf Sundberg et Ulla Jerndin, Per-Ola Eriksson et Helena Svensson, Leif Arne Gustavsson, Eva Lundskog et Johanna Raoust.

Le film Adieu Falkenberg, de Jesper Ganslandt, distribué par ED Distribution, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 17 janvier 2017, ainsi qu'en VOD. Il est proposé en version originale suédoise sous-titrée français. Dans les suppléments, Skinnskatteberg, est un concert d’Erik Enocksson, le compositeur de la bande musicale, filmé au milieu d’une forêt par Jesper Ganslandt.

3 étoiles

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 11:45

Pour son troisième film, Edouard Baer nous emmène dans une longue, très longue agonie d’ennui d’une nocturne déambulation parisienne, dans une quête éperdue.

http://statics.lesinrocks.com/content/thumbnails/uploads/2016/11/capture-decran-2016-11-01-a-13-28-37-tt-width-1893-height-920-fill-0-crop-0-bgcolor-eeeeee.png A la veille de la première théâtrale où les dernières touches d’ultimes répétitions, Luigi n’a plus que la nuit pour sauver les meubles. Entres les acteurs et les fournisseurs aux salaires et traites impayées, manque toujours un singe dressé, pour participer à la pièce. Afin de retrouver le respect auprès de sa plus proche amie et collaboratrice Nawel, Luigi embarque Faeza, une jeune stagiaire de Sciences Po, pour l’épater et démontrer comment surmonter les obstacles.

Ouvert la nuit : Photo Edouard Baer, Sabrina Ouazani En soit le récit est amusant, ponctué de gags et répliques sympathiques, mais sur la longueur, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, et l’ennuie nous prend rapidement. En fait, on tourne assez vite en rond, tant c’est assez répétitif tournant rapidement à vide. La vision du milieu artistique vu des coulisses est un exercice qui s’est déjà vu, entre l’égocentrisme, l’immaturité et la vie dissolue irréelle, n’apporte plus de nouveauté ni de surprise. Exercice de style donc, dont le fil conducteur ne tient que par la qualité du jeu, plus que de l’écriture et de la mise scène.

Afficher l'image d'origine Avec Edouard Baer (Les invincibles), assisté des belles Sabrina Ouazani (Pattaya) et Audrey Tautou (L'odyssée) excellentes, Christophe Meynet (La tête haute) et Jean-Michel Lahmi (Brice 3), Grégory Gadebois (Au plus près du soleil) et Patrick Boshart (100% cachemire), ainsi que Marie-Ange Casta (Des vents contraires) et Alka Balbir (SMS), Lionel Abelanski (Je compte sur vous), Atmen Kélif (Astérix et Obélix), Christine Murillo (Brèves de comptoir), avec la participation du regretté Michel Galabru (Un poison violent).

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 17:28

Réalisé en 2012 par Daryl Wein, cette comédie psychologique satyrique nous plonge dans une réflexion sur la crise de la trentaine avec une belle remise en cause pour un nouveau départ entre humour et émotion.

Afficher l'image d'origine A trois semaines de son mariage, Lola se fait brutalement larguer par son fiancé. Assommée, elle se questionne, et étonne sa meilleure amie Alice avec son comportement dissolue. Lola entretien des relations sexuelles avec son meilleur ami, ainsi qu’avec un autre de passage, tout en se essayant à se retrouver avant de retourner dans le lit de son ex-fiancé. Lola se cherche pour mieux se retrouver à ses trente ans.

Afficher l'image d'origine Sur le thème de la remise en question de soit, sur le passage à la trentaine et sur l’amour et l’engagement, ce récit aborde chaque thématique avec beaucoup d’humour et une belle dose d’émotion sur un petit air allénien qui m’a beaucoup plu. Ainsi j’ai aimé la tournure des événements, l’évolution de Lola, sa dépression presqu’inperceptible et pourtant réelle qui lui offre l’occasion d’expérimenter, de se tromper et de reprendre le dessus pour une Afficher l'image d'originerésurrection plus sûre d’elle-même. Une vision positive tout en subtilité et sensibilité par petites touches vives et alertes. J’ai aimé aussi les vues différentes de New York par des quartiers peu explorer, et des prises d’angles variées, aux images colorées et lumières éclatantes. Une belle narration, d’autant plus sur un sujet souvent abordé, qui se détache part son style, sa mise en scène et la qualité des interprètes.

Afficher l'image d'origine Avec l’excellente Greta Gerwig (Maggie a un plan) toujours aussi drôle et émouvante, face à Zoe Lister-Jones (Very bad cops), femme du réalisateur et auteure du script, Hamish Linklater (Magic in the moonlight) et Joel Kinnaman (Suicide squad), Bill Pullman (American ultra) et Debra Winger, ainsi que Maria Dizzia (Capitaine Phillips), Jonathan Sale et Ebon Moss-Bachrach, Adriane Lenox (Le majordome), Jay Pharoah et Cheyenne Jackson, ou encore Parisa Fitz-Henley (L'apprenti sorcier) et Bill Kocis.

3 étoiles

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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 11:00

Un grand merci à Optimale pour m’avoir permis de découvrir ce très beau film romantique dramatique réalisé en 2006 par Katherine Brooks, pour une histoire d’amour entre une élève et son enseignante dans un réveil libérateur de pulsions étoufées.

 

Afficher l'image d'origine Fille d’une sénatrice très en vue, Annabelle Tillman est placée dans un pensionnat catholique pour jeunes filles, après avoir été chassée de deux établissements. La directrice charge l’enseignante en littérature Simone Bradley, de surveiller cette jeune turbulente. Dès son arrivée, la rebelle, affiche son homosexualité décomplexé auprès de ses camarades. Rapidement, l’étudiante se sent irrésistiblement attirée par sa prof qui vit une pénible histoire avec son fiancé. Annabelle réveille chez Simone un amour ancien et une attirance réciproque.

 

Une belle et sensible histoire qui à la différence de nombreux récit lesbien relate l’éveil d’adolescentes avec troubles et angoisses à leur orientation sexuelle, nous assistons cette fois au réveil d’une trentenaire à sa réelle personnalité enfouie et bafouée. Bien sûr, la romance est limite entre une évléve mineure et sa professeur, comme la sanction à venir ne manquera pas de sévir, mais la narration est judicieusement évoquée. Il faut dire que la jeune fille est bien plus mûre et asumée que Afficher l'image d'origine l’enseignante trop longtemps étouffée par le carcant d’éducation, la responsabilité de son métier et la pression d’une tante directrice. J’ai beaucoup aimé le ton donné dans cette trame, mêlant savamment les liens entre les élèves et les enseignants, petit monde clôt où bouillonnent les désirs et fantasmes, les expériences et révélations pour des sortir du placard.

Afficher l'image d'origine Le pensionnat a souvent donné lieu à des récits lesbiens, ainsi avec Romy Schneider en 1958 dans Jeunes filles en uniforme dans l’un des tout premiers films abordant l'homosexualité féminine, et évoqué sous tous les tons, Cracks, Les diaboliques, La rumeur, l'excellent Lost and delirious, ou les Whispering Corridors. La réalisation est belle et soignée, sur une mise en scène fluide et doucereuse à l’élégance marquante, la narration amène avec subtilité à l’éveil, l’attirance et l’éclosion passionnée qui donne une aspiration libérée des protagonistes.

Afficher l'image d'origine Avec la belle Erin Kelly (Girltrash all night long) excellente par sa grâce et toute sa conviction, face à la tout aussi belle Diane Gaidry tout aussi bluffante de pudeur et de retenue avant de se laisser submerger. Laura Breckenridge (Hit and run) et Michelle Horn excellemment agaçante à souhait, Gustine Fudickar et Ilene Graff ne sont pas en reste de talent. Kevin McCarthy (Les désaxés) et Markus Flanagan (Bébé mode d'emploi), Karen Teliha (Paranormal activity 3) et Marla Maples, Greg Joelson et Wendy Schaal (Les banlieusards), ainsi que Leslie Andrews et Austin Highsmith (Dolphin tale 2) sont de l’ambiance générale.

Le film Loving Annabelle, de Katherine Brooks, distribué par Optimale, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 7 décembre 2016. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, six scènes coupées avec les commentaires de la réalisatrice qui explicite ses décisions, un bêtisier drôle et inattendu, et une fin alternative plus happy end.

3 étoiles

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