Un très grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir cette série policière française de 5 épisodes de 105 minutes sortie en 2010 - 2013 réalisée par Camille Bordes-Resnais, Alexis Lecaye, Charlotte Brändström et Philippe Venault, d'après les romans d’Alexis Lecaye, , pour de des enquêtes centrées sur des agression et meurtres sur des femmes.

Chef de groupe à la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres, le commissaire Martin est un homme taciturne, miné par le quotidien, mais entouré de femmes. Il y a celles de sa vie privée chaotique : sa compagne Marion, journaliste, son ex-femme Myriam et sa fille Isabelle, enceinte. Celles de sa vie professionnelle ; sa collègue Jeannette, la psy Laurette, son adjointe. Et surtout, les victimes. Car le métier de Martin ne lui laisse aucun répit. Il enquête au quotidien sur des crimes sanglants, très souvent commis sur des femmes.

Une redoutable série policière axée sur les femmes victimes le plus souvents, tueuses plus rarement. En effet, les chiffres sont imparables. 86% des victimes d’agressions, de viols et de meurtres sont des femmes, et montent jusqu’à 96% quand aux agressions sexuelles. Pire encore. on estime qu’à 10 ans, 25% des filles ont déjà subit des violences sexuelles, à 20 plus de la moitié d’entre elles, à 75% vous serez autant à avoir subit harcèlements, viols ou meurtres.

C’est l’effroyable constat de notre société issue du berceau de notre « civilisation grecque de cinq mille années dont on nous vante les « bienfaits » qu’une culture machiste phallocrate perdure encore de nos jours dans nos mentalités via les habitudes que le cinéma, téléfilms et série véhicule et pérennise. L’homme est l’ennemi de la femme. au point de compter à minima les victimes de féminicides et moins encore pudiquement en détournant les petites victimes d’incestes, les jeunes sportives ou des colos. Je me souviens lors de la sortie de #metoo et de #balancetonporc de conversations en famille et amis. Toutes sans exception avaient déjà été à des degrés divers victimes d’agressions verbales et physiques de la brutalité des hommes.

La série d’après les romans d’Alexis Lecaye met en exergue à travers ces enquêtes policières ce constat sidérant. Double intrigue entre les enquêtes de tueurs en série et violeur assassin de fillette, s’entremêle la vie privée difficile des enquêteurs à gérer confrontés en permanence à l’horreur traumatisante de nos sociétés, sans horaire, mobilisables jour et nuit. On regrettera le manque de dénonciation pédagogique pour une sorte de délectation malaisée et l’interprète principal peu convaincant. Chaque épisode est dénommée de titres évocateurs d’un jeu de carte mortel pour les femmes éternelles victimes, Dame de cœur, Dame de pique, Dame de carreau, Dame de trèfle et Dame de sang aborde une enquête sur un fait divers effroyables. Bien ficelées, bien menée, la série passionnante nous entraîne dans ces mondes glauques et traumatisants.

Avec Thierry Godard, Jean-Toussaint Bernard, Sophie-Charlotte Husson, Charley Fouquet, Valérie Decobert-Koretzky, Anne Loiret, Muriel Combeau, Gems Maréchal, Clara Ponsot, Déborah Jamme de Lagoutine, Jérôme Thevenet, Guillaume Cramoisan, Laurent Maurel, Marilyne Canto, Laëtitia Massard, Sandrine Degraef, Vincent Bercholz, Nicolas Gob, Micky Sébastian, Léna Lefebvre, Nicolas Grandhomme, Smadi Wolfman, Frédéric Gorny, ou encore Valérie Sibilia.

Le film Les dames volume 1, distribué par Elephant Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 30 septembre 2021 en DVD avec les épisodes Dame de cœur, Dame de pique, Dame de carreau, Dame de trèfle et Dame de sang.

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette joyeuse comédie vaudevillesque sortie 1948, réalisée par Pierre Montazel, d’après le roman de Georges Vidal, pleine de quiproquos dans un huis clos naval.

Kohlman, le fondé de pouvoir de la banque Fournil, détourne l'argent de l'établissement. Pour dissimuler ses malversations, il imagine de supprimer le directeur, le jeune et trop confiant Clément Fournil, au cours d'une croisière en mer avec la complicité d'Émile Fréchisse et de la jeune Marianne Fabre qu’il convoite. Ils attendent une tempête qui ne vient pas. Marianne décide d’épouser Clément anesthésié pour faire main basse sur l’héritage en partageant avec Émile.

Une joyeuse comédie burlesque dans laquelle on ne sait tout du long qui manipule qui. De fait, on se doute de ce qui n’arrivera pas, dans ce huis clos cocasse pour une comédie burlesque decourtelinade et vaudevillesque de portes qui claquent, et presque d’amants et maris qui surgissent entre complice maladroit et police amoureuse. Je me suis bien amusé dans un humour bon enfant avec une belle distribution légère et aérienne.

Avec Claude Dauphin, Sophie Desmarets et Pierre Brasseur, Noël Roquevert, Albert Rémy, Henri Crémieux et Louis de Funès, Renaud Mary et René Berthier, Paul Ollivier et Edmond Ardisson, Émile Drain, Charles Camus et Lucien Hector, Danièle Delorme et Colette Mareuil, Maurice Régamey et Philippe Olive, Huguette Doriane, Raymond Soukoff et Joe Davray.

Le film Croisère pour l’inconnu, issu de la Collection Gaumont découvertes DVD distribué par Gaumont, est disponible en DVD thinpak dans les meilleurs bacs depuis le 22 septembre 2021. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants.

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce drame psychologique sorti en 1977, réalisé par J. Lee Thompson, d’après le roman, de Richard Sale, pour une plongée dans l’esprit tortueux d’un célèbre tueur du far west.

Précédé d’une réputation de tireur infaillible où qu’il aille, Wild Bill Hickok désargenté veut se refaire dans les mines d’or. Mais il apprend l’existence du bison blanc animal rarissime véritable créature de légende. Il ne poursuit plus qu’un but, celui de l’abattre qui surgit dans ses cauchemars et le ronge de l’intérieur en une obsession maladive. Quand il apprend qu’un bison blanc justement vient d’attaquer un village indien et a tué le fils du chef Crazy Horse, Hickok prend la direction du Dakota.

Étonnant film surréaliste d’horreur fantastique d’une paranoïa aiguë, entre la symbolique qui s’en dégage, avec l’obsession de la chasse et de la destruction sanguinaire à l’image de Wild, et ce détournement galvaudé d’une belle légende Sioux. Il se dégage donc de ce récit, beaucoup de tristesse qui correspond si bien à une mentalité américaine d’après la défaite de la guerre du Viêt-Nam, du choc culturel d’une nouvelle Amérique que l’ancienne se raccroche à ces « héros » détestables tel que ce Wild Bill Hickok, pourtant fils d’un père honorable abolitionniste. Wild est entré dans ‘histoire comme un vulgaire assassin, chercheur d’or avant d’être enfin abattu à son tour. Quand au bison blanc, symbole sacré très fort chez les Sioux, il est inimaginable qu’un amérindien veuille l’abattre. L’intrigue est surtout le drame psychologique d’un psychopathe obsédé de tuer un bison blanc de part sa rareté qu’il confond en un monstre tueur pour justifier cette traque de lui-même.

Avec Charles Bronson, Jack Warden et Will Sampson, Clint Walker, Slim Pickens, Stuart Whitman et Kim Novak, John Carradine et Cara Williams, Shay Duffin et Clifford A. Pellow et Douglas Fowley, Ed Lauter, Martin Kove et Scott Walker, Ed Bakey et Richard Gilliland, David Roya et Phil Montgomery, Linda Redfearn et Chief Tug Smith, Douglas Hume, Cliff Carnell, Ron Thompson et Eve Brent.

Le film Le bison blanc, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en Édition Collection Silver Blu-ray + DVD, Image et sons restaurés, depuis le 19 août 2021. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Présentation par Jean-François Giré, Présentation par Patrick Brion, Sur les traces de Tasunke Witko (Crazy Horse) (2011 VOST), Sur les traces de Wild Bill Hickok ( The old west, 2019 VOST)

Bande-annonce originale.

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis de découvrir ce très beau biopic austro-allemand  sorti en 2014  réalisé par Urs Egger, d'après la pièce de théâtre Mr & Mrs Nobel d’Esther Vilar, sur l’amitié entre le créateur du prix le plus prestigieux et cette pacifiste, prix Nobel de la paix 1905, quelques années avant la boucherie pourtant prévenue et dénoncée.

Vienne, 1876. Parce que les liens entre le baron Arthur von Suttner et sa préceptrice la comtesse Bertha Kinský von Wchinitz déplait, la jeune femme est chassée. À Paris, elle travaille pour Alfred Nobel, chimiste de renom qui a bâti sa fortune sur l’invention de la dynamite. Impressionné par sa culture et son esprit libre, Alfred en fait sa secrétaire, puis son amie. Avec son mari Arthur, Bertha von Suttner s’enfuit dans le Caucase et entretien une correspondance avec Nobel. Nourrie par le récit des ravages de la guerre russo-turque dont elle est témoin, Bertha rédige  un livre pacifiste, Bas les armes. Arthur Nobel décide de créer le prix Nobel.

Un très beau biopîc sur Bertha von Suttner, prix Nobel de la paix 1905, décédée huit jours avant l’attentat de Sarajevo, un mois avant l’assassinat de Jean Jaurès, peu avant la grande boucherie, dont la pacifiste aura consacré toute son énergie contre tout ce qu’elle annonçait d’horreur sans imaginer à quel point la barbarie serait encore pire que dans ses cauchemars. De même Arthur Nobel, créateur de la dynamite solidifiant sans danger la nitroglycérine pour les travailleurs n’avait imaginer l’aspect militaire, et moins encore ce que le génie diabolique de l’homme pourrait créer d’armes plus destructrices. Une très belle restitution d’une amitié amoureuse sur deux personnalités extraordinaires, et un hommage appuyé, trop rare, de cette pacifiste, comme de tant d’autres qui ont tentés d’éclairer le monde des veléïtés guerrières de plus en plus meurtières. Comme imaginer qu’avec cette guerre russo-turque révélatrice pour Bertha de l’hooreur de la guerre, se préparait déjà la Grande guerre ? L’alliuance du tsar avec la Serbie devait servir ses ambitions de conquérir la Galicie pour conquérir l’Arménie et Constantinople, les autrichiens agrandir leurs conquêtes sur les Balkans, la France sur L’Allemagne elle-même sur la France… Une réalisation forte, restituant une époque machiste, les femmes n’avaient aucun droit, que Bertha arrive à faire entendre son message, comme tant de sufragistes. Un cri dans le désert, mais au moins, à défaut de l’avoir entendu, ne pas dire qu’on n’avait pas été prévenu.

Avec les excellents Birgit Minichmayr, Sebastian Koch et Philipp Hochmair, Sona MacDonald, Josef Lorenz et Yohanna Schwertfeger, Branko Samarovski et  Babsy Artner, Marcello de Nardo et Konstantin Frank, Alina Fritsch et Johannes Herrschmann, Maresi Riegner et Markus Schleinzer et Perica Antov.

Le film Madame Nobel, distribué par Condor Entertainment et sa page Facebook, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 octobre 2021 en DVD. Il est proposé en version originale allemande sous-titrée français, et en audio français.

Un très grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir cette sombre dramatiquesortie en 1949, réalisée par William Wyler, d'après le roman Washington square et la pièce de théâtre The heiress de Ruth et Augustus Goetz, pour une plongé au cœur des méfiances et frustrations dans une paranoïa aigue.

À la fin du 19^ème siècle, Catherine Sloper vit dans une riche demeure de Washington square, le « beau quartier » de New York, en compagnie de son père Austin Sloper, veuf richissime et tyrannique. La jeune fille, timide et sans grands attraits, fait la rencontre du séduisant Morris Townsend au cours d’un bal. Le jeune homme sans le sous lui fait aussitôt une cour empressée. Catherine tombe éperdument amoureuse, mais son père la sachant laide et stupide mais riche devine un intérêt de la part du prétendant.

Un terrible huis clos où les espoirs amoureux et financiers s’entremêlent de méfiances, de complots et de paranoïa dont aucun personnage n’est vraiment sympathique et en même temps attachants le doute demeure jusqu’au bout. Ainsi du père trop franc et brutal par sa vérité est si méprisant pour sa fille ou trop aimant pour la protéger de deception, qu’elle est si stupide pour ne rien comprendre ou trop consciente et désespérée de prendre le premier amour venu quitte à souffrir, qu’elle a droit au bonheur, même d’un instant. Pire encore sans doute la tante frustrée prête à tout pour le bonheur de sa nièce qu’elle n’a pas eu. Un emberlificotage de non-dits, de dureté et des déception qui font mal en définitive quand finalement, l’argent ne fait pas tout et ne s’emporte as dans le cercueil. Un très beau film, prenant et passionnant, intriguant et déroutant qui laisse un délicieux goût amer et nous laisse dans l’expectative sur les véritables motivations de chacun. De la pièce, sortira également un opéra en 1974 de Louis Ducreux et Jean-Michel Damase, ainsi qu’une autre adaptation réalisée par Agnieszka Holland en 1997.

Avec les excellents Olivia de Havilland qui obtint son deuxième Oscar et Montgomery Clift, Ralph Richardson, Miriam Hopkins et Vanessa Brown, Betty Linley et Ray Collins, Mona Freeman et Selena Royle, Harry Antrim, Russ Conway et Betty Linley, Paul Lees, David Thursby et Louise Lorimer.

Le film L’héritière, distribué par Elephant Films, est disponible en Nouveau master restauré HD dans les meilleurs bacs depuis le 24 août 2021 en DVD et Bluray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, Le film par Frédéric Mercier, Bande-annonce d’époque.