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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 16:25

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique soviétique réalisée en 1967 par Aleksandr Ptushko, Konstantin Ershov et Georgiy Kropachyov, pour une adaptation d’un conte fantastique de Nikolay Gogol, dont il s’était inspiré d’un conte très fortement marqué par le folklore ukrainien .

Trois jeunes séminaristes quittent leur monastère pour partir en vacances. La nuit, ils se font héberger par une vieille fermière qui se révèle être une sorcière. Elle tente de séduire Khoma qui résiste et se fait envoler dans les airs puis s’écrasent. Il la laisser pour morte, après qu’elle se soit transformée en jolie jeune fille. Sous la pression de la famille, le recteur oblige Khoma à passer trois nuits auprès de la défunte afin de prier pour son âme. Il va vivre trois nuits d’épouvante jusqu’à l’apparition de Viy, le démon et maître des Gnomes, dont les paupières pendent jusqu'au sol.

Un conte horrifique entre démon et exorcisme, dans lequel la pauvreté des étudiants est évoquée dans une intrigue de sorcellerie. Une intrigue qui met un jeune séminariste face au démon après avoir résister à une vieille sorcière même réincarnée en une magnifique jeune beauté, puis un dur et vain combat contre le roi des gnomes, le terrible Vij. Entre film d’horreur fantastique et ballet d’opéra, le mise en scène entremêle savamment des univers variés et une mise en scène et image audacieuse aux effets spéciaux réussis comme cette danse du cercueil dans les airs avec la belle morte. Un film angoissant avec une dose d’humour décalé qui laisse entrevoir tout un monde fantastique de conte fantastique issu du fin fond des âges de la campagne ukrainienne. Une très belle réalisation, tout en subtilité et sensibilité, dans un monde résolument slave typique que l’on retrouve dans toute la littérature des grands écrivains russes. J’ai beaucoup aimé l’ambiance et le style, qui s’avère tout aussi efficace que les films récents du genre.

Vij a été adapté à plusieurs reprises au cinéma. En1960 avec Le masque du démon -La maschera del demonio- film italien réalisé par Mario Bava, Vij, en 1967 film soviétique, réalisé par Aleksandr Ptushko, Konstantin Ershov et Georgiy Kropachyov, Le masque de satan -La maschera del demonio- en 1989, film italien réalisé par Lamberto Bava, Viy et Viy 2 : Journey to China en 2014 et 2018, films russes réalisés par Oleg Stepchenko.

Avec Leonid Kuravlyov et Natalya Varley, Aleksey Glazyrin, Nikolay Kutuzov et Vadim Zakharchenko, Pyotr Vesklyarov, Vladimir Salnikov, Dmitriy Kapka, Stepan Shkurat  et Georgiy Sochevko, Nikolay Yakovchenko, Nikolay Panasev, Boryslav Brondukov et Aleksandra Denisova, Lyubov Kalyuzhnaya, Viktor Kolpakov, Mikhail Kramar, Margarita Krinitsyna et Aleksandr Lebedev, Dmitriy Orlovskiy, Anna Pavlova, Nikolay Stepanov et Sergey Vanyashkin.

Le film Vij ou le diable, dans la collection Chefs-d’œuvre russes, est distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 8 juin 2020 en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret de 64 pages, L’épouvante selon Nicolas Gogol par Nicolas Bonnal, Master 2K restauré - V ersion intégrale non censurée. Il est proposé en version originale russe sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, De l’écrit aux écrans, par Stéphane Derderian et Christian Lucas, Galerie d’affiches et de photos, Générique français.

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 06:05

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce film thriller d’action réalisé 1985 par Michael Winner, d'après les personnages de Brian Garfield, très librement inspiré d’un faits divers réel.

Dix ans après les événements qui l’ont transformé en justicier, Paul Kersey a définitivement laissé tomber les armes. L'un de ses amis de la guerre de Corée, Charley, lui propose de se rendre chez lui à New York. Mais à son arrivé, Paul le retrouve assassiné par une bande de voyous. Reconnu par le commissaire Richard Shriker avec son passé et ses méfaits, il se voit proposer en échange de sa libération, de nettoyer les rues d'un quartier abritant une bande de voyous qui terrorisent le voisinage. Paul accepte et reprend les armes, avec l’assistance de Bennett Cross, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, pour une véritable guérilla urbaine.

Troisième opus des six qu’en comporte la saga, sur les aventures d’un tueur de voyous et criminels, pour un message malaisé à l’image trouble du réalisateur Michael Winner. À la différence d’un Harry Calahan qui agissait en tant que flic avec référence au pistolet, Magnum 357 pour l’un, Wildey pour l’autre qui sauvera l’entreprise de la faillite, Paul Kersey se substitue à la loi et la police. Certes, il combat le mal, certes la police est alors dépassée, corrompue et aussi arrogante et méprisante que la notre, mais le message est on ne peut plus clair.

Si nous nous mettions tous à sortir des armes, ce serait l'anarchie et les carnages comme aux States. La force du récit de par son outrance d’un délire mortifère, est justement son excès jusqu'à la mitrailleuse lourde et lance roquettes. Un pastiche comique hilarant. Ce ne sont pas des justiciers qui a mis fin à la multitude de violences en tous genres, mais une reprise en main policière et judiciaire, autant qu’économique… violences et pauvretés repoussées plus loin.

Nous retrouvons donc Bronson qui nous amuse beaucoup de part justement ses excès et cette impression de ne pas y croire tant le personnage est emblématique d’une époque et d’un mode de pensée. Un film calqué presqu’à l’identiques des deux précédents en moins sombre, et que Paul ne se bat plus seul. La mise en scène est vive et alerte, entre ces criminels, ces policiers et cette population bariolée, dont l’action violente commence dès les premières images pour se terminer en apothéose du n’importe quoi délirant final.

Avec Charles Bronson et Deborah Raffin, Ed Lauter, Martin Balsam, Gavan O'Herlihy et Kirk Taylor, Alex Winter, Tony Spiridakis, Ricco Ross et Tony Britts, David Crean, Nelson Fernandez et Alan Cooke, Bob Lee Dysinger, Topo Grajeda et Barbie Wilde, Ron Hayes, Joe Gonzalez, Francis Drake et Leo Kharibian, Hana Maria Pravda, John Gabriel, Mildred Shay, Marina Sirtis et Sandy Grizzle.

Le film Le justicier de New York (Un justicier dans la ville 3), distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 22 mai 2020 en DVD et Blu-ray version intégrale restaurée. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, le documentaire du film, La remise de l’étoile à Charles Bronson sur Hollywood boulevard.

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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 14:09

Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film d’horreur gore réalisé en 1976 par Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse), s’inspira du tueur en série Joe Ball.

Après s’être refusée à Buck, un client pervers, la jeune et naïve prostituée Clara Wood est expulsée du bordel et se rend au Starlight Hotel décrépit, au fond des marécages isolés du Texas. Le propriétaire, Judd est un psychopathe dangereux. Il l’agresse avec une faux et la pauvre est dévorée par son crocodile. Quelques jours plus tard, un couple, Faye et Roy arrivent à l'hôtel, avec leur gamine Angie et son petit chien Snoopy, qui est à son tour dévoré par le crocodile résident. Quand Roy veut tuer la créature, Judd s’attaque à la famille et tue Roy séquestre Faye, mais Angie lui échappe. Quand Harvey Wood et sa fille Libby  sont à la recherche d'informations sur Clara, accompagnés du shérif Martin. Celui-ci mène son enquête avec sa petite amie mineure Lynette.

Un film d’horreur dans la pure tradition du genre, où les meurtres à la faux dont le monstrueux crocodile se repait à satiété des victimes de son taré de maître, nous plonge dans les frissons. L’ambiance est angoissante à souhait avec la petite fille, et toutes les victimes entre le dégénéré à souhait et le monstre carnivore. Le tout dans un cadre effrayant entre un hôtel délabré dans les bayous insalubres. Une sorte de huis clos aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur dans une nuit rouge sang. Bien que peu réceptif à ce genre, j’avoir avoir été pris au jeu qui bien qu’horrifique apporte aussi son lot comique, sur une fin sans doute classique mais salutaire.

L’intrigue s’est librement inspiré d’une histoire vraie avec le tueur en série Joe Ball, surnommé L'homme alligator, Le boucher d’Elmendorf, ou encore Le barbe-bleue du sud du Texas, qui a sévit dans les années trente à la fin de la Prohibition. Il avait ouvert l’auberge Sociable Inn à Elmendorf, au Texas, avec un petit étang de cinq crocodiles qui était l’attraction des clients. Il est soupçonné d’une vingtaine de meurtres de jeunes femmes qu’il aurait fait dévorer par ses cinq crocodiles. Seuls deux meurtres de jeunes femmes ont été prouvés et leurs restes retrouvés par un complice. Mais aucunes preuves des autres exactions.

Avec Neville Brand, Mel Ferrer et Carolyn Jones, Marilyn Burns, William Finley, Stuart Whitman et Roberta Collins, la jeune Kyle Richards, Robert Englund, Crystin Sinclaire et Janus Blythe, Betty Cole, Sig Sakowicz et Christine Schneider, David Carson, Ronald W. DavisChristine Schneider et David HaywardLincoln Kibbee, James Galanis et Tarja Leena Halinen, Caren WhiteValerie Lukecart et Jeanne Reichert et le chien Scuffy.

Le film Le crocodile de la mort, distribué par Carlotta, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 25 mars 2020 en DVD et Blu-ray version restaurée 2K. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et audio français. Dans les suppléments, Créateur croquant, un entretien avec Tobe Hooper, Moi, c’est Buck, un entretien avec Robert Englund, 5 minutes avec Marilyn, un entretien avec Marilyn Burns, Le boucher d’Elmendorf, retour sur le fait divers ayant inspiré le film.

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 08:23

Un grand merci à BQHL éditions pour m’avoir fait découvrir ce superbe thriller judiciaire sombre réalisé en 1964 par Guy Hamilton, dans l’adaptation du roman The Winston affair par Howard Fast, sur la notion de responsabilité psychologique ou non d’un meurtrier.

1944. En garnison aux Indes, le lieutenant américain Winston abat de plusieurs balles, sans motif apparent, le sergent britannique Quinn. Un meurtre qui survient au plus mauvais moment, à la veille d’une offensive contre l’ennemi japonais. Tandis que la tension monte entre les Alliés, l’état-major américain désigne le lieutenant-colonel Barney Adams pour défendre l’accusé devant la cour martiale. En essayant de percer le mystère de la santé mentale de Winston, Adams se heurte à des supérieurs bien décidés à cacher qu’un des leurs puisse être un psychopathe. Pourtant, lors de son premier entretien, Adams constate que Winston tient des propos et comportements incohérents et délirants proche de la folie. L'infirmière franco-chinoise Kate Davray, apporte son aide avec le rapport psychiatrique du docteur Kaufman.

Une excellente enquête policière et judiciaire au sein des l’armées alliées engagées dans la seconde guerre mondiale des plus meurtrières qui laisse rêveur. Ainsi, cet officier est chargé de défendre un assassin menacé de peine capitale, qui se trouve face à des pressions militaires et politiques en porte à faux des médecins. Si son client est reconnu sain de corps et d’esprit, il est alors forcément reconnu coupable et mis à mort, au contraire s’il est reconnu psychologiquement aliéné, il aura la vie sauve. Nous assistons à une oppressante recherche non de la vérité sur l’acte du tueur et de ses motivations, mais de la vérité crue des militaires dans leur ensemble, pour qui cette affaire est gênante entre deux alliés qui ne peuvent se souffrir que ce meurtre exacerbe leurs relations tendues.

Amusant avec cette notion sur la nature même de l’ensemble des forces armées quelques soient leurs camps et idéologies qui est de tuer en toute connaissance de cause et psychologiquement « sain ». Par la folie ou sain d’esprit, tous sont des tueurs pour de mauvaises ou de bonnes raisons, pour de mauvaises ou de bonnes causes. Condamner à mort ce Winston, revient à exécuter tous ceux qui ont tués sciemment des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, tels ces pilotes de bombardiers qui ont rasés des villes entières, ceux qui ont violés des millions de femmes, ceux qui... en toute bonne santé mentale, qu’ils soient des nazis ou tous ces alliés de la « bonne cause ». L’enquête sur la non responsabilité d’un tueur que l’on veut tuer… « exécuter » remet en question la peine de mort d’alors, mais celle générale de meurtre en toutes circonstances, sauf que ceux là ont été récompensés de médailles honorifiques et traités de héros.

Avec les excellents Robert Mitchum (La nuit du chasseur) et la belle France Nuyen, Barry Sullivan (Le téléphone rouge), Trewor Howard et Keenan Wynn, Sam Wanamaker et Alexander Knox, Gary Cockrell et Robert Nichols, Michael Goodliffe, Errol John et Paul Maxwell, Lionel Murton, Russell Napier et Jared Allen.

Le film L'affaire Winston, distribué par BQHL éditions, et sa page Facebook est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 28 janvier 2020 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français.

3 étoiles

 

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20 mai 2020 3 20 /05 /mai /2020 09:28

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique historique italienne réalisée en 1969 par Lucio Fulci, pour un huis clos étouffant d’un procès et jugement injuste d’une affaire effroyable du meurtre d’un monstre violent et inscestueux dans une cabale familiale.

Rome en 1599, la jeune Béatrice Cenci attend dans une cellule le moment de son exécution. Son crime est d’avoir commandité l’assassinat de son père, Francesco Cenci, un noble assassin, tyrannique et incestueux sur ses enfants. La sentence provoque l’ire du peuple qui voit en la Belle parricide, la martyre d’une société arrogante et hypocrite, des riches intouchables contre les pauvres asservis. Mais derrière l’icône se cache un personnage complexe qui a su manipuler les sentiments du serviteur Olimpo Calvetti pour arriver à ses fins.

Avec l'actualité pandémique et les salles de cinéma fermées, c'est l'occasion de découvrir sur nos écrans plats le plaisir de déguster de belles oeuvres chez soit, avec cette superbe réalisation, qui utilise à l’infini les systèmes du flash-back de flash-back pour revenir dans le passé du passé et remonter ainsi au fil des souvenirs jusqu’à la réalité des faits de chaque protagoniste. Lucio Fulci, réalisateur prolifique sur des genres variés, Selle d'argent, L'au-delà, L'enfer des zombies, Frayeurs, réalisait son unique film historique en s’emparant de cette effroyable et sordide affaire aux répercutions encore bien présentes dans la culture italienne, dont on peut trouver des parallèles à l’actualité dans l’injustice, le mépris des classes sociales, et contre les femmes.

Ainsi, le message anticléricale ne prévaut que celui du féminisme contre le totalitarisme paternaliste dont la jeune Beatrice fait figure de symbole. Une affaire relatée au cinéma en 1956 avec Le château des amants maudits par Riccardo Freda, Il dresse cependant un personnage de Beatrice loin de la réalité en en faisant une froide calculatrice manipulatrice, qui pourrait se comprendre vis-àvis de son violeur de père qui n’eut pas le temps de l’abuser. Comme à son habitude, la violence sanguinaire et la nudité, agrémente les images du réalisateur amplifiant l’atmosphère délétère dejà bien pesante. Une belle mise en scène, de magnifiques images et couleurs, dans un ambiance lourde qui dénonce avec force les injustices faites à cette famille exterminées pour les déposséder, aux femmes asservies et maltraitées, et au peuple écrasé par les puissants.

Historiquement, Francesco Cenci, était un aristocrate violent au comportement immoral, qui avait déjà été emprisonné mais gracie pour des crimes par un pape bienveillant à son égard, et s’était réfugié dans son château des Abruzzes à La Rocca de Petrella Salto avec sa famille. Pour avoir abusé de Giacomo, le frère aîné de Beatrice issus d’un premier mariage, et amant de sa femme Lucrezia Petroni, avant de s’en prendre à sa fille Beatrice, la fratrie avec le jeune Bernardo, son fils avec Lucrezia, ont décidés de l’éliminer malgré les appels à l’aide de Beatrice, restés vains par les autorités. Après un empoisonnement raté. Ils l’ont tué avec un marteau, et simulé le meurtre en accident.

Les tortionnaires du pape ont tué Olimpio l'amant de Beatrice sans obtenir d’aveu. Les quatre membres de la famille Cenci arrêtés et reconnus coupables seront condamnés à mort. Malgré le soutien du peuple, le pape Clément VIII refusa la grâce et le 11 septembre 1599 les condamnés furent exécutés au Pont Sant'Angelo. Giacomo eut la tête écrasée sur le billot d'un coup de maillet, démembré et ses membres accrochés aux quatre coins de la place. Lucrezia et Beatrice furent décapitées avec une sorte de guillotine. Le jeune garçon fut épargné mais du assister à l'exécution de sa famille et emprisonné. Les biens confisqués au profit de la famille du pape. Beatrice est devenue une légende, symbole de la résistance contre l’aristocratie. Enterrée dans l'église de San Pietro in Montorio à Rome, sa tête coupée reposait sur un plat d'argent. La tombe a été profanée en 1798 et la tête n’a jamais été retrouvée. Selon la légende, chaque nuit précédant la date anniversaire de sa mort, elle revient sur la passerelle du pont Saint-Ange en portant sa tête.

Avec Tomás Milián, et la belle Adrienne Larussa, Georges Wilson, Mavie Bardanzellu et Antonio Casagrande, Ignazio Spalla, Max Steffen Zacharias et Raymond Pellegrin, Massimo Sarchielli, Mirko Ellis, John Bartha, Calogero Micciche' et Gustavo d'Arpe, Umberto d'Orsi, Alfio Petrini et Giancarlo Badessi, Angelo Casadei, Ernesto Colli, Alberigo Donadeo et Amedeo Trilli.

Le film Beatrice Cenci - Liens d'amour et de sang, dans la collection Lucio Fulci, est distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 2 juin 2020 en Édition Collector Blu-ray + DVD + Livret de 64 pages, Beatrice Cenci : Sainte ou succube ? par Lionel Grenier, Master 2K restauré - Version intégrale. Il est proposé en version originale italienne sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Présentation du film par Lionel Grenier, Moi, Beatrice, analyse du film par Lionel Grenier, La famille et la torture, entretien avec Mavie Bardanzellu, Don Giacomo, entretien avec Antonio Casagrande, Nue pour Lucio, anecdote d’Adrienne Larussa.

3 étoiles

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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 18:01

Un passionnant documentaire américain réalisé par Chris Bolan, entre émotions et colères, passions et déceptions, sur une longue et belle histoire d’amour entre deux femmes qui ont traversées soixante quinze ans d’amour dans le secret de polichinelle à louvoyer et éviter les répressions homophobes pour se terminer tristement dans la maltraitance sur personnes âgées.

Dans la fin des années quarante, la canadienne Terry Donahue, joueuse professionnelle de base ball fait la rencontre de Pat Henschel, et c’est le début d’une belle et longue histoire d’amour qui va durer toute leur vie. Elles vont vivre passionnément cachées, travaillant, voyageant, s’aimant en se faisant passer pour deux cousines dans un Boston marriage, évitant toutes les lois répressives homophobes d’une rare violence fasciste. Pour leur nièce Diana Bolan, elles sont Tatie Pat et tatie Terry, quand elles découvrent que les deux vieillies et charmantes dames sont un couple de lesbiennes. Dès lors, plus rien ne va compter pour les ramener au Canada dans un Ehpad sous le prétexte de bien être de Terry, atteinte de la maladie de Parkinson. Elles sont contraintes et forcées de vendre leur maison et de s’expatrier au plus près de leur nièce. Un mariage vient couronner leur longue histoire d’amour, avant la mort.

Un documentaire particulièrement malaisé, dont on ne sait comment le prendre tant il est émouvant de par cette belle histoire d’amour entre deux femmes qui ont su déjouer les lois et les violences répressives pour une belle vie amoureuse et heureuse, et cette stupide nièce qui a mis cinquante ans avant de comprendre enfin que ces deux gentilles tantes étaient lesbiennes –à croire qu’elle avait de merde dans les yeux, qui va se mêler de leur vie avec une dictature destructrice pire que les homophobes dans une pseudo rivalité pathétique d’aimer plus sa tante que sa compagne et de mieux s’en occuper en les internant dans un asile sordide. Terry et Pat, qui avaient vécues jusque là tranquilles plus de soixante quinze ans sans besoin d’aide, et pouvaient se payer une aide à domicile, se sont vues forcées de vendre leur maison et jeter la plupart de leurs souvenirs, pour se retrouver enfermées dans mouroir sous le fallacieux prétexte de raison de santé.

Une triste fin devant cette pourriture de nièce et son fils le réalisateur, qui s’impose, ordonne, dirige et terrorise deux vieilles dames qui ne demandaient rien. Une maltraitance en directe sans réaction du réalisateur complice. Plus que de relater une vie amoureuse, plus de de dénoncer le sort de la communauté LGBT+ durant ce siècle aux lois homophobes, le documentaire révèle la tyrannie d’une mégère odieuse en rivalité ridicule qui aurait mieux fait de se mêler de son cul que de celui de ses tantes. La maladie de Terry sans traitement ni guérison possible, n’avait aucune chance de survit, pour détruire la fin de vie de ces femmes infantilisées, qui auraient pu finir leurs jours tranquillement dans leur maison auprès de leurs amis, que de cette odieuse nièce tortionnaire. Terry décédée, Pat doit attendre sa fin seule dans sa triste chambre pour rejoindre son amour.

Avec Terry Donahue et Pat Henschel, l’effroyable Diana Bolan, Kim Donahue, Tammy Donahue et Jack Xagas et John Byrd, John Sorenson et Yvonne Zipter, Marge Summit et Tracy Baim, Barbara Gittings et Jeff Samburg.

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 09:12

Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film de science-fiction d’horreur britannique réalisé en 1974 par le designer graphique Saul Bass, pour son unique réalisation, qui nous entraine dans l’angoisse d’une invasion extraterrestre par le biais de fourmis voraces intelligentes.

Ernest D. Hubbs, scientifique issu d'une grande université, découvre que le cosmos influence certaines espèces de fourmis, en Arizona Celles-ci s'unissent, éliminent leurs prédateurs et construisent des structures inhabituelles. Elles semblent douées d'intelligence et de stratégie. Hubbs s'associe avec son collègue James R. Lesko pour en faire une étude plus poussée. Ils font évacuer la région, construisent un laboratoire de pointe et commencent à étudier le comportement des fourmis. Les fourmis attaquent et tuent, malgré un poison jaune dont la reine mute renforcée. Quand Lesko et Hubbs sortent, ils découvrent Kendra Eldridge, une survivante. Coupés du monde, ils la recueillent. Les insectes assiègent le laboratoire et détruisent la climatisation qui coupe les ordinateurs qui servent à Hubbs à décoder le langage des fourmis qui veulent dominer la Terre.

Intrigue impressionnante qui navigue entre documentaire animalier sur les insectes avec une superbe qualité d’image pour nous entrainer ensuite inéluctablement dans un cauchemar indescriptible d’une invasion de petites bêtes toujours plus invasives, intelligentes et opiniâtres. Ainsi, dans une ambiance presque bon enfant, l’horreur se met implacablement en place pour s’emparer de la Terre, invisiblement, sans bruit ni fureur et ravager avec assurance pour dominer le monde.

Loin de l’invasion des fourmis géantes, loin des gentilles fourmis animées, place à des guerrières que rien n’arrête, s’adaptant aux poisons pour évoluer intelligemment. Je me suis laissé envahir par cette ambiance délétère et ouaté d’une fin du monde évidente qu’inimaginable que le Coronavirus. Une belle mise en scène, sur des plans et images superbes, et des interprètes marquants.

Avec Nigel Davenport (Cyclone à la Jamaïque), Michael Murphy (M.A.S.H.) et la bien jolie Lynne Frederick, Alan Gifford, Robert Henderson et Helen Horton.

Le film Phase IV, distribué par Carlotta, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 17 juin 2020 en DVD et Blu-ray nouvelle restauration HD, et Coffret Ultra Collector - Blu-ray + DVD + Livre. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, Une vie de fourmi, entretien avec Jasper Sharp et Sean Hogan, Fin originale de Saul Bass (inédit), Bass on Titles, court métrage de Saul Bass (1977).

3 étoiles

 

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 09:09

La vie privée et étouffée de la plus grande poétesse anglo-saxonne sort enfin du placard depuis quelque temps, dans laquelle Madeleine Olnek s’engouffrait tête baissée en 2018 dans une comédie biopic, étant à l’origine une pièce de théâtre.

À la mort d’Emily Dickinson, sa sœur Lavinia découvre son œuvre immense et magnifique. Elle en confie une grande partie à Mabel Todd, éditrice qui découvre les amours lesbiens de l’auteur avec sa belle sœur Susan, qu’elle censure en supprimant toutes références à Susan qu’elle remplace par des hommes, et réinvente une personnalité hétérosexuelle de la poétesse quand dans la réalité, Emily et Susan ont partagées une longue histoire d’amour d’une vie dès leur adolescence, et doivent s’accommoder du mariage de Susan avec Austin, le frère de sa bien aimée pour rester auprès d’elle.

Durant plus de deux siècles, l’homophobie américaine à tentée d’étouffer ce qui fait l’essence même de l’œuvre de la poétesse, à savoir son homosexualité et son amour de quarante ans avec sa belle sœur Susan. Dans sa recherche très poussées des preuves retrouver dans les poèmes originaux de l’auteure et la correspondance entre les deux femmes comme du témoignage de la nièce d’Emily, la réalisatrice apporte également une autre facette de la personnalité réelle de la poétesse, imposée comme recluse limite schizophrène froide et renfermée, quand il s’avère qu’elle était au contraire vive et drôle. En effet, l’heure est à la mise en lumière de vérité, telle l’homosexualité d’Abraham Lincoln ou plus récemment de Marylin Monroe, mais aussi en France celle de Gustave Flaubert ou d’Honoré de Balzac. Piège dans lequel Terence Davies est tombé volontairement ou non dans Emily Dickinson, a quiet passion

Ainsi, une superbe série Dickinson, d’Alena Smith avec Hailee Steinfeld et Ella Hunt, aborde aussi avec beaucoup d’émotion la vraie vie d’Emily Dickinson. Sans cet aspect masqué, caché et étouffé, pire en ayant falsifié sa vie avec des prétendus amoureux platoniques, d’une vie asexuée, l’œuvre de l’auteure devenait sinon incompressible, du moins inaudible. L’intrigue de Madeleine Olnek s’en prend avec humour à la stupidité de Mabel et son compluce d’amant Austin pour contredire ses propos afin de mettre en exergue la passion amoureuse d’Emily et Susan et son implication dans l’œuvre face aux mensonges de l’éditrice. Sur un rythme vif et des flash-backs, la réalisatrice nous entraine dans la vie tumultueuse d’une pseudo recluse à la lilite de la folie morbide d’une vie créative et passionnée d’un amour vibrant qui raisonne dans les textes des poèmes tout en se basant sur les lettres originales de la correspondance des deux femmes. Une belle évocation, vive et alerte, drôle et émouvante.

En effet, à la mort d’Emily Dickinson, Lavinia, la sœur de la poétesse, retrouvait soigneusement cachés 1 800 poèmes. En grande partie publiés par Mabel Loomis Todd, la maîtresse de plus de vingt ans d’Austin Dickinson, le frère d’Emily et Lavinia, elle a alors, avant publication, porté des modifications homophobes afin de censurer tous ce qui se rapportait à l’amour de sa vie, Susan Huntington Gilbert.

Dès leur adolescence, Emily et Susan sont tombées éperdument amoureuses. Afin de ne pas être séparées, dans une société répressive, sans pouvoir choisir de vivre en Boston marriage faute de finances, comme cela se faisait, Susan s’est mariée avec Austin, le frère d’Emily en exigeant d’habiter auprès de sa sœur et maintenir ainsi leur relation amoureuse. Trop longtemps, si nombre d’historiens et auteurs connaissaient cette histoire d’amour intrinsèquement liée à l’œuvre, une chape de plombs s’est imposée pour nier la réalité magnifique de cette relation, en la falsifiant ou dans la niant par des artifices en tous genres. Il faudra la publication des lettres explicites pour qu’enfin la vérité soit rendue aux amoureuses. Il suffit de lire la magnifique et émouvante implication de Susan dans l’organisation de l’enterrement d’Emily pour retrouver tout le romantisme de leur amour.

Avec Molly Shannon (Scary movie 5), Susan Ziegler (Timer) et Amy Seimetz (Alien: Covenant), Jackie Monahan, Kevin Seal (Girls only), Brett Gelman, Dana Melanie (Faking it) et Sasha Frolova (Boy erased), Joel Michaely, Lisa Haas, Casper Andreas, Allison Lane et Robert McCaskill, David Albiero, Marc Alan Austen, Holly Battaglia, Stella Chestnut et Michael Churven, Courtney Denk, Lee Eaton, Nick A Fisher et John Peña Griswold, Margot Kistler, Lauren Modiano et  Celeste Pechous.

3 étoiles

 

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 09:17

Un grand merci à BQHL éditions pour m’avoir fait découvrir ce thriller spychologique dramatique italien réalisé en 1974 par Umberto Lenzi, qui nous entraîne dans la schizophrénie paranoïaque d’un complot maléfique.

Playboy et fils d’un riche industriel décédé, Christian Bauman découvre avec sa maîtresse Xenia  une jeune et Barbara, une jolie femme évanouie sur une plage. Il tombe sous le charme énigmatique de la jeune femme qui disparaît aussitôt. Lorsque, peu après, il la retrouve sur un yacht, celle-ci l’entraîne dans un maelström d’événements étranges et cruels, de meurtres et de faux-semblants. Avec le sentiment d’être pris au piège d’une gigantesque toile d’araignée, Christian croit trouver la clef de l’énigme en se faisant passer pour mort, y compris auprès de son propre frère Fritzqui paraît beaucoup plus stable.

Tous les ingrédients sont réunis dans un complot psychologique pour faire basculer un homme à l’esprit fragile dans une succession de manipulations, de mensonges et de falsifications, jusqu’à la révélation finale. Film psychotique typique des années soixante dix dans la duite du Nouvel Hollywood après la Nouvelle vague, ce récit nous entraîne dans la folie sans que l’ont sache le mobile et qui tire les ficelles jusqu’à douter de la folie ou du cauchemar meurtrier, avec des morts, vrais et faux, des mannequins pendus et poignardés, ajoute au délire. Le rythme est alerte, la musique d‘Ennio Morricone donne l’ambiance délétère et agressive que les couleurs, cadrages et séquences imprime l’atmosphère lourde et insane.

Avec Robert Hoffmann et Suzy Kendall, Ivan Rassimov, Adolfo Lastretti, Franco Silva et Mario Erpichini, Maria Pia Conte, Luigi Antonio Guerra, Rosita Torosh et Monica Monet, Guido Alberti, Bruno Alias et Nestore Cavaricci, Raniero Dorascenzi, Tom Felleghy et Giuseppe Marrocco.

Le film Spasmo, distribué par BQHL éditions, et sa page Facebook est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 5 mars 2020 en DVD et Blu-ray accompagné d'un livret de 16 pages. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, un entretien avec le réalisateur Umberto Lenzi.

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 16:58

Un grand merci à BQHL éditions pour m’avoir fait découvrir cette comèdie dramatique réalisée en 1958 par Martin Ritt –blacklisté lors du maccarthysme- d’après trois œuvres de William Faulkner, le roman de 1931 Spotted horses, la nouvelle de 1939 Barn burning et le roman de 1940, The Hamlet, pour une vision sociétale de l’Amérique des années cinquante.

Accusé sans preuve d’incendier des granges, Ben Quick est chassé de sa ville. Il est pris en stoppe par deux jeunes femmes, Clara Varner et sa belle-sœur Eula, qui le dépose à Frenchman’s Farm. La ville et toute la région appartiennent à Will Varner et sa famille. Will offre à Ben un emploi en rivalité avec le fils Jody Varner et le pousse dans les bras de sa fille Clara,

Dès les premières images, on retrouve la tonalité de La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams, dont d’ailleurs certains personnages ont été inspirés de la pièce pour le film qui sortira quelques mois plus tard. Dans un décor cajun, nous sommes transporté dans une trame familiale entre un père imbu de lui-même et ses deux enfants dont il attend de son fils marié qu’il devienne un monstre en affaire comme lui, et de sa fille un héritier, avant de trouver en ce jeune arriviste qu'il soit et le fils rêvé et le père de son petit-fils avec sa fille.

Le récit est superbement emballé dans les intrigues amoureuses, les rivalités, les haines et  les déceptions, avant de sombrer dans un happy end un peu décevant et facile du tout est bien qui fini bien un tantinet consensuel qui ne remet rien en cause de la psychologie destructrice du père et des convenances sociales.  Il met cependant en exergue la société américaine patriarcale et machiste de l'époque. Une belle mise en scène et un jeu d’interprètes de qualité d’un beau casting.

Avec Paul Newman (L'heure magique), Joanne Woodward (La brune brûlante) et Orson Welles (Cagliostro), Lee Remick (La malédiction), Anthony Franciosa et Angela Lansbury, Richard Anderson, Victor Rodman et Sarah Marshall, Mabel Albertson, J. Pat O'Malley, Bill Walker, Val Avery et Byron Foulger.

Le film Les feux de l'été, distribué par BQHL éditions, et sa page Facebook est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 5 mars 2020 en DVD et Blu-ray accompagné d'un livret de 16 pages. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français.

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