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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 10:41

La Tunisie mise sur le divan pour une psychanalyse de la société tunisienne dans une radioscopie sociétale entre humour et émotion, dans laquelle Manele Labidi, pour son premier long métrage nous convie à partager ces peurs e ces frustration, d’un peuple coincé entre tradition et religion archaïque, modernité et émancipation naturelle.

Selma Derwish, jeune femme franco-tunisienne quitte Paris pour Tunis, sa ville natale, afin d’installer son cabinet de psychanalyse. Elle retrouve sa famille, parents et sœurs, amis et voisins, et Olfa, sa nièce en prise de tête avec les interdits qui rêve d’aller en France. Bien que la négation de l’utilité de son installation, ils sont rès nombreux à la consulter. Chacun, à l’image du pays fait face à ses frustrations et ses désirs, ses angoisses et ses traumatismes. Dans sa précipitation et ses nombreux patients, Salma en a oublié de s’enregistrer administrativement. Naïm, l'inspecteur de police, la harcèle pour qu’elle se mette en conformité sous peine de fermer le cabinet jusqu’à la menace d’emprisonnement. Un parcourt kafkaïen entre ses patients en demandent d’aides et de soutiens.

La Tunisie, comme nombre de pays dans le monde arabo-musulman fait face à une situation comparable au Japon d’après guerre, entre une culture ancestrale archaïque en religion intrusive et de mentalités rétrogrades, face à la modernité de la mondialisation des cultures sur la liberté de penser et de vivre hors toutes les contraintes sociale et les droits des femmes, des minorités, qui s’est exprimé lors de la révolution tunisienne doit surmonter ses traumas. Un peuple en demande légitime d’un autre cadre de vie, plus égalitaire, plus libre et plus respectueux.

Face à ses désirs à ses rêves, les tunisiens n veulent plus composer ou se restreindre face aux dogmes qui entraînent inévitablement ce mal être d’un mal vivre, avec ces frustrations qui s’expriment auprès de cette psychologue revenue de Paris, elle-même en proie à des frustrations que son pays et sa famille lui manque mais pas dans les conditions ancestrales cloisonnées. Une belle vision d’atmosphère d’un pays ouvert au monde et coincé par des mentalités fermées, qui a tout pour se développer entre culture et talents.

Avec les excellents Golshifteh Farahani (La nuit a dévoré le monde), Majd Mastoura et Hichem Yacoubin (Le Caire confidentiel), Ramla Ayari, Najoua Zouhair, Jamel Sassi, et Aïsha Ben Miled, Feriel Chamari, Moncef Ajengui et Zied Mekki, Oussama Kochkar, Amer Arbi et Mhadheb Rmili, Rim Hamrouni et Yosra Bouzalene.

3 étoiles

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 09:12

Un très beau film inspiré de faits historiques véridique réalisé en 2019 par Isabel Coixet (Another me), d’après le roman Elisa e Marcela - Alén dos homes -Elisa et Marcela - Au-delà des hommes- de Narciso de Gabriel, qui emprunte au livre de Felipe Trigo publié dès 1902, le La sed de amar, qui révèle le premier mariage gay en Espagne en 1901 entre deux jeunes femmes.

En 1885, au Collège de formation des enseignants à La Corogne, où sont formés les futurs professurs de l'enseignement primaire Marcela Gracia Ibeas et Elisa Sánchez Loriga, 18 et 23 ans, se rencontrent à l'école où ils étudient. Ce qui commence comme une grande amitié se termine par une relation amoureuse qu'elles doivent vivre en secret. Les parents de Marcela soupçonnent cette relation et l'enverront dans une autre région d'Espagne pour quelques années. À leur retour, les retrouvailles avec Elisa sont magiques et ils décident d'avoir de vie en couple. Face à la pression sociale, elles décident de trouver une parade pour vivre tranquille. Elisa se travestie en homme en se faisant passer pour Mario et épouse Marcela qui a lieu le 8 juin 1901. La supercherie est dévoilée, et les épouses doivent s’enfuir avant d’être arrêtées.

Un très beau film qui relate le véritable premier mariage lesbien en Espagne, toujours légitime malgré la supercherie de ces jeunes femmes admirables. Passionnant et émouvant, l’intrigue bénéficie d’une belle mise en scène et en image noire et blanc. On pourra regretter de rajouter de la fiction avec cet enfant, et pire encore dans le roman d’un mariage et de suicide. Les faits historiques, même incomplet se suffisent à eux-mêmes. Deux jeunes femmes amoureuses face à l’homophobie, se sont légalement mariées face à l’église et à l’État, encore valable de nos jours. Arrêtées, elles se sont enfuies en Amérique du sud, dont on a perdu leur trace. Certaines rumeurs ont voulu qu’Elisa se soit suicidée sans aucune preuve qu’une rumeur fantaisiste. Nous espérons un destin heureux, certes caché mais loin de la vindicte haineuse.

L’ajout dans le film de cette Ana, dont on ne sait d’où elle sort, est totalement inutile et moraliste sur le thème de l’enfant abandonnée, même si pour son « bien »… Seul compte cette belle histoire d’amour qui déjoue les lois homophobes avec ce mariage, le premier entre deux femmes depuis l’ère romain, en rappelant le premier mariage gay entre deux hommes au Moyen Âge entre Pedro Díaz et Muño Vandilaz à Rairiz de Veiga, le 16 avril 1061. Il faudra attendre le 11 juillet 2005 pour que le mariage pour tous soit voté en Espagne. Une rue porte le nom de ces deux épouses depuis 2018 à Corogne.

 

 

Avec les émouvantes Natalia de Molina et Greta Fernández, Sara Casasnovas, Tamar Novas, María Pujalte et Francesc Orella, Manolo Solo, Kelly Lua, Manuel Lourenzo et Jorge Suquet, Ana Santos, Lluís Homar et Mariana Carballal, Luisa Merelas et Roberto Leal.

3 étoiles

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 17:52

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis de découvrir cette superbe dramatique suisse réalisée en 2019 par Antoine Russbach, pour son premier long métrage, nous plonge dans la froideur professionnelle en perte d'humanité.

Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank d'origine modeste, a gravi l'échelle sociale à force de travail et consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend seul dans l’urgence une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question. En perdant progressivement ses repères, il se rend compte qu'il a sacrifié sa famille à un travail qui ne lui rend pas ses efforts, sa position fragilisée va lui faire entrevoir le caractère inhumain des contingences de son ancien emploi, grâce à sa femme et ses enfants, don sa petite Mathilde

Une très belle réflexion sur le pouvoir du travail sans concession et la perte totale d’humanité que génère le profit à tout prix. Pour sa première réalisation, Antoine Russbach manie avec subtilité et beaucoup de sensibilité les regards et les ressentis, très bien servi il est vrai par un Olivier Gourmet excellent, pour décrire la brutalité d’un homme au sang froid que rien ne rebute pour aligner des zéros au chiffre d’affaire au point de se perdre ainsi que sa vie de famille, et surtout celle d’un clandestin et la consciences des autres.

Un beau reflet de la mondialisation, des profits exorbitants des actionnaires, de l’exploitation tout azimut des personnels même des super cadres, à l’image de gouvernants qui perdent totalement le sens de l’humain. Dur retour à la réalité, de la culpabilité et des valeurs humanistes. J’ai beaucoup aimé cette tension, ces luttes internes, cette remise en cause des valeurs dont l’intrigue joue savamment avec nos émotions et celles de ce cadre sur le fil du rasoir.

Avec l’excellent Olivier Gourmet (Une intime conviction), de même la petite Adèle Bochatay, Delphine Bibet (Torpédo), Louka Minnella et Isaline PrévostMichel Voïta, Pauline Schneider et Lalia Bron, Christophe Delesques, Simon Labarrière, Merlin Leuenberger et Dirk Roofthooft, Victor Poltier, Sabine Timoteo, Jean-Christophe Nigon et Gabriel Carnino, Paulo dos Santos et Jean-Yves Ruf.

Le film Ceux qui travaillent, distribué par Condor Entertainment et sa page Facebook, est disponible dans les meilleurs bacs dèis le 25 février 2020 en boîtier Digipack qui contient le DVD du film le DVD des bonus. Dans les suppléments, les courts métrages, Michel d’Antoine Russbach et Emmanuel Marre (2008), Les bons garçons d’Antoine Russbach (2010), et L’entretien d’embauche d’Olivier Gourmet, Frank, portrait d’un homme qui travaille, Entretien avec Antoine Russbach.

3 étoiles

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 14:02

Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film issu du coffret sur le merveilleux cinéaste japonais Yasujirō Ozu, pour ce cette dramatique très sensible réalisée en 1957, sur un panel de 20 films retraçant son œuvre de 1931 et 1962, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur dont 10 restaurés en 2K et 4K.

Akiko Sugiyama, une étudiante en sténographie accueil sa sœur aînée Takako Numata qui s’est enfuit de son mariage alcoolique, et souhaite rester avec elle et leur père Shukichi, à Tokyo. Akiko tombe enceinte de son petit ami de l'université Kenji, et découvre qu’il ne l’aime pas, et décide de se fait avorter. Peu après, dans un salon de mahjong à la recherche de Kenji, Akiko tombe sur Kikuko Soma, la propriétaire, qui semble en savoir beaucoup sur sa famille.

Un drame terrible et sensible qui évoque les secrets de famille, les difficultés de couples, coincées entre les obligations séculaires et les fiertés mal placées. Des protagonistes attachant comme la malheureuse Takako entre un mari alcoolique, un père distant, et ce secret qui se révèle au grand jour. J’ai encore beaucoup aimé cette ambiance douloureuse qui nous plonge dans ce terrible secret que les jeunes aux conséquences profondes. Une belle vision les droits limités des femmes dans la société, entre violence conjugale, divorce, couple forcée, vu avec subtilité et tendresse par Ozu comme à son habitude qui enchante autant qu’il désole et laisse à réfléchir.

Avec Ineko Arima, et Setsuko Hara, Isuzu Yamada, Nobuo Nakamura, Chishū Ryū, Kinzō Shin et Haruko Sugimura, Teiji Takahashi, Masami Taura, Sō Yamamura et Kamatari Fujiwara,et Nobuo Nakamura, Seiji Miyaguchi, Masuda Junji, Eiko Miyoshi et Teruko Nagaoka, Mutsuko Sakura et Fujio Suga, Tsûsai Sugawara, Haruo Tanaka, Kumeko Urabe et Kazuko Yamamoto.

J’ai été diplômé, mais… - Daigaku wa deta keredo - 大学は出たけれど

Tetsuo Nomoto est un jeune diplômé qui recherche un emploi. On lui en propose un qu'il juge en dessous de ses compétences, il le refuse. Chômeur, il décide de cacher sa situation à sa fiancée Machiko Nomoto, et à la mère de celle-ci qui viennent lui rendre visite. La mère repart sans se rendre compte de la situation, mais la fiancée ne tarde pas à découvrir la vérité. Pour subvenir aux besoins du couple, elle commence à travailler dans un bar. La honte s’empare de Tetsuo.

Réalisé en 1929, dont il ne subsiste malheureusement que douze minutes d’un film muet quasi disparu, l’intrigue évoque la crise qui toucha à son tour le Japon et ses conséquences sur la jeunesse diplômée. Englué par fierté dans un mensonge pour rassurer sa fiancée peu dupe, Ozu devait nous entraîner dans un de ses drames à selon sa vision. J’ignore si le synopsis a aussi disparu, mais on devine une autre issue que les terribles dramatiques de la nouvelle vague japonaise qui plongeait dans les maquereaux et la prostitution.

Avec Minoru Takada et Kinuyo Tanaka, Utako Suzuki, Kenji Ōyama, Shin'ichi Himori et Kenji Kimura, Takeshi Sakamoto et Chōko Iida. Tomokasa Kasa, Yukiko Tsukuba, Koichita Shoichi et Teruo Mohri.

Ce film est issu du très beau coffret Ozu en 20 films – Pack qui comprend notamment Le fils unique, Printemps tardif, Été précoce, Crépuscule à Tokyo, Le goût du riz au thé vert, Voyage à Tokyo, Printemps précoce, Fleurs d'équinoxe, Boujour, Fin d'automne et Le goût du saké.

 

 

 

Le film Crépuscule à Tokyo du pack Ozu en 20 films, distribué par Carlotta, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 6 novembre 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, le film J’ai été diplômé, mais…

 .

3 étoiles

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 13:57

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis découvrir me replonger dans la clôture de la saga, réalisé en 2019 par Michael Engler, après le succès de la passionnante série télévisée créée par Julian Fellowes en six saisons, pour un baroud d’honneur de fin d’époque aristocratique.

1927. Depuis le mariage d'Edith, bien des choses ont changé à Downton Abbey. Alors que le comte de Grantham et son épouse ont dû réduire le nombre des domestiques et que Mary et Henry ont décidé de quitter la splendide demeure, toute la maisonnée apprend l'arrivée du roi George V et de la Reine Mary. Cependant quand il arrive, le valet du roi se met à tout chambouler dans les lieux, Anna décide de se rebeller avec l'ensemble des domestiques et demande à Mary de faire appel à Carson, qui a tant de fois sauvé le domaine dans le passé, considérant que Thomas n’est pas à la hauteur.

On a tendance à regretter qu’une série s'arrête trop tôt ou mal bouclée. En l’occurrence, la saison 6 se terminait comme il fallait, avec justesse et émotion. Fort du succès de la saga, sans doute l’idée de poursuivre l’aventure est venue aux producteurs d’une saison en un film. L’idée était louable pour les fans et le plaisir de retrouver tous nos protagonistes est évident. Dommage que le happy end pour tous vire un peu guimauve où tout le monde tout le monde trouve chaussette à son pied, mais il sied bien à l'esprit général en une comédie bien sympathique.

Ainsi, on estheureux que Thomas trouve enfin un partenaire amoureux, quand Tom, l'irlandais de l'IRA, s'est bien bien embourgeoisé dans le confort des occupants britanniques, trouve un nouvel amour, alors que Daisy trouve en son jaloux et violent insipide fiancé, un homme à épouser, J’ai été  ravi de retrouver les protagonistes et l'ambiance qui révèle les mentalités d'alors des fossé entre les classes sociales et sur la condition des femmes, notamment mariées. Forcément, nous trouverons écœurant ces courbettes et ces soumissions envers les bons maîtres. Le plaisir est donc au rendez-vous dans ce château, acteur vedette du récit..

On retrouve toute la fine équipe avec Michelle Dockery, Tuppence Middleton, Maggie Smith, Matthew Goode, Elizabeth McGovern, Laura Carmichael, Allen Leech, Kate Phillips, Joanne Froggatt, Imelda Staunton, Max Brown, Robert James-Collier, Raquel Cassidy, Hugh Bonneville, Sophie McShera, Geraldine James, Jim Carter, Brendan Coyle, Phyllis Logan, Simon Jones, Stephen Campbell Moore, Penelope Wilton, Susan Lynch, David Haig, Mark Addy, Michael Fox, Lesley Nicol, James Cartwright, Harry Hadden-Paton, Kevin Doyle, Fifi Hart, Philippe Spall, Perry Fitzpatrick, Oliver Barker, Alice McCarthy, Douglas Reith, Richenda Carey, Marina Baibara, Andrew Havill et Eva Samms.

Le film Downton abbey, distribué par Universal Pictures, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 5 février 2020 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version anglaise sous-titrée français, et version française et multi-langues. Dans les suppléments, Conversations entre acteurs, La visite royale, Fidèle aux années 20, Bienvenue à Downton Abbey, Le génie de Julian Fellowes, Récapitulatif de la série, des cènes coupées et Commentaire audio de Michael Engler.

2 étoiles

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 10:52

Un grand merci à Pyramide Films pour m’avoir permis de découvrir cette très belle dramatique romantique réalisée en 2019 par Céline Sciamma (Divines), sur l’éveil au premier amour entre deux jeunes femmes dans un parallèle de la mythologie d’Eurydice et d’Orphée.

1770. la jeune peintre Marianne se rend sur une île bretonne afin de réaliser le portrait de la comtesse Héloïse, une jeune femme qui vient de sortir du couvent avant son prochain mariage à Milan. Refusant ce mariage, ayant fait échoué un peintre précédent, Marianne est fait présentée en tant que dame de compagnie. Afin de peindre en secret, elle observe et mémorise la jeune fille en secret. Mais son regard éveil des sentiments amoureux partagés entre les jeunes femmes, qui aide à révéler un lourd secret pour une peinture aussi proche de la réalité du visage que des ressentis amoureux.

Sur des très belles images, cette dramatique romantique nous entraîne dans une époque où l’amour entre femmes avait sa tolérance limitée dans le cadre de mariages forcés quoiqu’il advienne sans laisser libre court au romantisme. Cette histoire d’amour se laisse déguster avec délicatesse sur le parallèle d’Orphée où la dernière image laisse dubitatif sur l’amour interdit et refréné que les larmes et le sourire de souffrance évoque le ressenti amoureux étouffé, comme ce beau message avec ce détail du livre au portrait de Marianne dans le tableau de la mère et l'enfant. Une belle réalisation dans un huis clos étouffant que l’amour libère avant de s’enfermer dans les conventions classiques.

Une belle touche sensible sur les conditions des femmes. J’ai beaucoup aimé le jeu des regards et des sous entendus, des sourires et des gestuels avant que les cœurs et les lèvres s’unissent enfin. Avec les œuvres de l’artiste peintre Hélène Delmaire, bien dans le style de l’époque, l’évocation des sentiments s’étale avec subtilité.

Avec les excellentes Noémie Merlant (Le retour du héros) et Adèle Haenel (Naissance des pieuvres), Luàna Bajrami (L’heure de la sortie) et Valeria Golino (Dernier amour), Christel Baras, Armande Boulanger et Guy Delamarche, Clément Bouyssou, Michèle Clément et Cécile Morel.

 

Le film Portrait de la jeune fille en feu, distribué par Pyramide Films est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depui le 18 février 2020. Il est proposé en version audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titré pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Commentaire audio de Céline Sciamma, avec la participation d’Adèles Haenel, Noémie Merlant et Claire Mathon, Rencontre avec la peintre Hélène Delmaire, Séquences de peinture filmées.

3 étoiles

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 10:21

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce western réalisé en 1968 par Norman Foster et Sam Wanamaker, pour une évocation partisane du célèbre général .

Jeune officier de cavalerie récemment sanctionné par ses supérieurs, le lieutenant colonel George Custer prend son poste de commandant en second de Fort Hays, Kansas. Il y fait la rencontre de la belle et impétueuse Ann Landry. Mais surtout une garnison livrée à elle-même, totalement indisciplinée. Avec l’aide de son ami le sergent Bustard, il la reprend en main de manière d’autant plus urgente qu’un trafiquant d’armes voudrait se débarrasser de l’armée pour mieux exploiter l’or des collines avoisinantes. En Crazy Horse, le chef indien, Custer trouve bientôt un allié. Du moins le temps d’un combat.  Il engage ses hommes dans une guerre en insubordination dangereuse.

Un film issu de deux épisodes sur les dix sept d’une série annulée à l’époque d’inégale qualité, mais dont la première est superbe, pour un récit comme c’était alors le cas, valorisant une légende américaine du far west à la gloire de la wasp. Ainsi, on nous le présente comme un héro sympathique combattant les méchants sauvages pour la gloire de la civilisation blanche chrétienne. On l’aura compris, la propagande habituelle qui tombait mal à propos avec le retournement historique de la cause pour les victimes amérindiennes que la guerre du Viêt-Nam faisait écho. Je ne partage l’avis de Patrick Brion qui tente de scinder Custer en deux, entre le « bon » de la guerre de sécession, et le moins mauvais sans osé dire le génocidaire. Custer était un tout, comme tous les monstres que l’histoire nous offre hélas régulièrement. Un peu de mal à croire aux fusils de chasse à deux coups, et sans savoir bien les charger. L’aspect comique du drame. Un film qui reste cependant à découvrir par l’excellence des interprètes et la qualité des images dans le souffle épique des westerns qu’on les aime.

Avec Wayne Maunder, Slim Pickens, Michael Dante, Robert F. Simon, Mary Ann Mobley, Alexander Davion, Grant Woods, William Mims,

Le film La légende de Custer de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD, image et son restaurés dans les meilleurs bacs depuis le 25 janvier 2020. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français et en audio français. Dans les suppléments, la présentation du film par Patrick Brion.

2 étoiles

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 10:11

Un grand merci à L'Harmattan Vidéo pour m’avoir permis de découvrir cette belle captation théâtrale au Théâtre du lucernaire, dans une adaptation et mise en scène en 2019 par Hervé Dubourjal, d’après le conte De l’inconséquence du jugement public de nos actions particulières  de Denis Diderot.

Deux causeurs relatent l’intrigue entre le chevalier Desroches, homme au passé incertain ayant exercé plusieurs métiers avant de se marier avec Madame de La Carlière, riche veuve de la haute société, ayant été très blessée par feu son mari, tient a vivre heureuse et promet un scandale a son nouveau mari à la moindre incartade, mais il lui jure de ne jamais la tromper durant leur mariage.

Madame de La Carlière, fait partie d’un triptyque de contes moraux avec Ceci n’est pas un conte, suivi par le Supplément au voyage de Bougainville. publié en 1773 dans lequel il dénonce, à travers l’attitude de la « foule imbécile » qui juge sans réelle connaissance de cause, ou plutôt sans connaissance des multiples causes qui font agir les personnages. Cette peinture satirique des mœurs s’appuie sur un personnage de femme à la personnalité exceptionnelle, capable d’aller jusqu’au bout de ses sentiments et de pousser jusqu’à leur paroxysme le bien ou le mal.

Le nom de l’héroïne est tiré d’Élisabeth Françoise Brunel de La Carlière, la mère de Sophie Volland, l’amie, la maîtresse et la correspondante privilégiée de Denis Diderot, de 1755 à 1769, qu’il ne lui survécu que cinq mois. Emmanuel Mouret a également adapté le conte en 2018 avec Mademoiselle de Joncquière. Sur une très belle mise en scène, sobre et efficace, le texte nous est servi avec talent et délectation.

Avec les excellents Caroline Silhol et Hervé Dubourjal.

La pièce de théâtre Madame de carlière, distribué par L'Harmattan Vidéo, est disponible en DVD et VOD dans les meilleurs bacs depuis le 3 février 2020.

3 étoiles

 

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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 10:00

Très mauvaise fiction juridico-polar thriller de Stéphane Demoustier, pour l’adaptation du roman de Gonzalo Tobal, qui nous plonge dans l’ennui d’un procès qui jamais ne trouve ni le ton ni la crédibilité jusqu’à sa sœur Anaïs qui ne croit pas à son personnage.

Lise Bataille, jeune fille de dix huit ans, vit depuis deux ans en résidence surveillée chez elle avec un bracelet. Son procès s’ouvre enfin sur l’accusation du meurtre de sa meilleure amie Flora Dufour. Lors des audience, on y apprend que les deux amies se sont fâchées pour la publication en ligne d’une vidéo porno, que la jeune Lise a déjà eu de nombreux amants et entretenait des liaisons sexuelles avec Flora. Se dégage derrière l’apparence froide de l’accusée, une adolescente à la sexualité libre et assumée.

Déjà en soit, un procès est pénible à suivre par nature, quand en plus l’accusation bidon ne tient pas la route sans preuve, sans motif, sans témoin ni aveu, le sujet tourne autour de la libre bisexuelle de l’adolescente ou l’on ressent ce petit malaise d’un jugement réprobateur qui ne dit pas son nom et dont le procès ne tourne plus sur l’éventualité de la responsabilité de meurtre mais de se culpabilité de vivre son sexualité sans tabou. De jugement il y en a à faire passer cette jeune fille pour une idiote qui amante de sa meilleure amie apparaît comme stupide de ne pas prendre connaissance de ses actes naturels.  Un drame qui de bout en bout n’arrive pas à passionner tellement rien ne tient dans les faits, dans les accusations cousus de fil blanc. Mal écrit, mal réalisé et surtout effroyablement mal interprété par Anaïs Demoustier, qui jamais ne trouve le ton juste pour convaincre, jusqu’au paroxysme du ridicule, quand elle est excellente habituellement.

Avec un premier rôle marquant pour Melissa Guers, Roschdy Zem et Chiara Mastroianni, Annie Mercier, Anaïs Demoustier et Carlo Ferrante, Pascal-Pierre Garbarini, Paul Aïssaoui-Cuvelier, Anne Paulicevich, Victoria Jadot et Mikaël Halimi, Léo Moreau, Jean-Louis Dupont, Léo Moreau, Xavier Maly et Vincent Colombe, Philippe Rolland, Enola S. Cluzeau et Sébastien Landry, Gaëlle Monnier, Manuel Schapira, Katy Menard Pageau et Émilie Lehuraux.

1 étoile

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17 février 2020 1 17 /02 /février /2020 13:37

Un grand merci à L’atelier d’images pour m’avoir permis de découvrir ce biopic britannique réalisé en 2018 par Trevor Nunn (), d’après le roman de Jennie Rooney sur la vie de Melita Norwood, une espionne compromise dans la divulgation d’informations sur la bombe atomique au profit des soviétiques.

1999, Joan Stanley, dame âgée est arrêt par le MI6 pour activité d’espionnage au profit de l’URSS. Recruté en 1937, jeune scientifique de physique à Cambridge, elle est impliquée avec les communistes et la politique radicale par le biais de son amie Sonya et Leo, un juif allemand qui devient son amant. Interrogée, elle révèle ne pas avoir soutenu le communisme, mais était soucieuse de « niveler les règles du jeu » pour maintenir la paix dans le monde d'après-guerre.

Un film passionnant qui nous plonge dans la trahison de Melita Norwood, communiste convaincue, qui transmis les documents sur la bombe atomique au profit de l’URSS. Cependant que les américains appliquaient l’horreur à Hiroshima et Nagasaki, les britanniques s’employaient à acquérir l’arme à leur tour, quand les soviétiques durent voler ceux des américains grâce aux Rosenberg, et ceux des anglais grâce à Melita Norwood. En trahissant, pour « équilibrer » les forces et «empêcher une troisième guerre mondiale, Norwood souhaitait la victoire communiste et a permis aux dictatures de se prolonger le chaos de la guerre froide, et de coûter la vie à des centaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. On s’étonne qu’elle n’ait pas été poursuivit en justice.

Avec les excellents Judi Dench (Miss Peregrine et les enfants particuliers), Nina Sosanya (Killing Eve) et Laurence Spellman (Tarzan), Nicola Sloane (Une merveilleuse histoire du temps), Sophie Cookson (Kingsman: services secrets) et Tereza Srbova (360), Freddie Gaminara, Raj Swamy et Tom Hughes, Adrian Wheeler, Ben Miles et Lulu Meissner, Phill Langhorne, Mike Sykes et Stephen Campbell Moore.

Le film Red Joan, distribué par L’atelier d’images, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 17 février 2020 en DVD en VOD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Rencontre avec l’équipe du film.

3 étoiles

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