La Tunisie mise sur le divan pour une psychanalyse de la société tunisienne dans une radioscopie sociétale entre humour et émotion, dans laquelle Manele Labidi, pour son premier long métrage nous convie à partager ces peurs e ces frustration, d’un peuple coincé entre tradition et religion archaïque, modernité et émancipation naturelle.
Selma Derwish, jeune femme franco-tunisienne quitte Paris pour Tunis, sa ville natale, afin d’installer son cabinet de psychanalyse. Elle retrouve sa famille, parents et sœurs, amis et voisins, et Olfa, sa nièce en prise de tête avec les interdits qui rêve d’aller en France. Bien que la négation de l’utilité de son installation, ils sont rès nombreux à la consulter. Chacun, à l’image du pays fait face à ses frustrations et ses désirs, ses angoisses et ses traumatismes. Dans sa précipitation et ses nombreux patients, Salma en a oublié de s’enregistrer administrativement. Naïm, l'inspecteur de police, la harcèle pour qu’elle se mette en conformité sous peine de fermer le cabinet jusqu’à la menace d’emprisonnement. Un parcourt kafkaïen entre ses patients en demandent d’aides et de soutiens.
La Tunisie, comme nombre de pays dans le monde arabo-musulman fait face à une situation comparable au Japon d’après guerre, entre une culture ancestrale archaïque en religion intrusive et de mentalités rétrogrades, face à la modernité de la mondialisation des cultures sur la liberté de penser et de vivre hors toutes les contraintes sociale et les droits des femmes, des minorités, qui s’est exprimé lors de la révolution tunisienne doit surmonter ses traumas. Un peuple en demande légitime d’un autre cadre de vie, plus égalitaire, plus libre et plus respectueux.
Face à ses désirs à ses rêves, les tunisiens n veulent plus composer ou se restreindre face aux dogmes qui entraînent inévitablement ce mal être d’un mal vivre, avec ces frustrations qui s’expriment auprès de cette psychologue revenue de Paris, elle-même en proie à des frustrations que son pays et sa famille lui manque mais pas dans les conditions ancestrales cloisonnées. Une belle vision d’atmosphère d’un pays ouvert au monde et coincé par des mentalités fermées, qui a tout pour se développer entre culture et talents.
Avec les excellents Golshifteh Farahani (La nuit a dévoré le monde), Majd Mastoura et Hichem Yacoubin (Le Caire confidentiel), Ramla Ayari, Najoua Zouhair, Jamel Sassi, et Aïsha Ben Miled, Feriel Chamari, Moncef Ajengui et Zied Mekki, Oussama Kochkar, Amer Arbi et Mhadheb Rmili, Rim Hamrouni et Yosra Bouzalene.